Hitting the Road with French Books on Wheels
[04 min 30 sec] Part 1
Jessica : Jacques bonjour !
Jacques : Bonjour !
Jessica : Jacques, je suis vraiment ravie de m’entretenir avec vous aujourd’hui, pour parler de… de livres et de lecture. Donc, vous êtes le président de l’association French Books on Wheels, dont nous allons parler dans… dans quelques minutes. Mais, d’abord, puisque vous êtes français, la question qu’on… qu’on se pose, à propos de tous les expatriés, c’est… qu’est-ce qui vous a amené en Australie ? Comment vous êtes arrivé ici ?
Jacques : Oh bah c’est… c’est assez simple, hein. C’est un parcours euh… j’ai un parcours plutôt à l’international. Donc, j’étais… en poste dans de nombreux pays tels que la Nouvelle Calédonie, Hong Kong, Singapour, le Vietnam. Et… dans mon précédent… ma précédente carrière en fait, j’avais des responsabilités aussi sur l’Asie et l’Océanie…
Jessica : Hm.
Jacques : Et en Océanie, je venais régulièrement en Australie. Et je m’étais toujours dit que… un jour, je reviendrais de façon plus définitive et je viendrais habiter dans ce pays, parce que ça me plaisait bien… la mentalité, le climat, les paysages… me plaisaient bien et donc voilà. Quand j’ai quitté… ma précédente fonction, qui était dans les… dans les télécommunications…
Jessica : Hm hm.
Jacques : J’ai demandé un visa qui a été accepté au bout de… de 15 mois. Et je… j’ai décidé, avec ma famille, de venir m’installer en… en Australie.
Jessica : Et… donc vous avez quitté la carrière des communications ?
Jacques : Les télécommunications, oui c’est ça !
Jessica : Télécommunications, oui.
Jacques : Oui.
Jessica : Et vous vous êtes reconverti en… est-ce que vous pouvez nous expliquer ce que vous faites aujourd’hui ?
Jacques : Alors quand je suis arrivé ici, bien sûr, j’ai voulu faire… c’est un… c’est un réflexe hein, faire ce que je savais faire.
Jessica : Hm hm.
Jacques : C’est-à-dire des télécommunications et du management. Donc, j’ai commencé par ça. Euh… et au bout de 9 mois, je me suis dit que j’en avais assez de ces entreprises, de… de tout ce… tout ce qui va avec les entreprises, c’était pas une grosse entreprise, mais une entreprise de taille moyenne, avec beaucoup d’employés, beaucoup de… de soucis, de responsabilités. Et j’ai décidé donc, de monter une librairie, la première librairie entièrement francophone en Australie. Qui s’appelle Le Forum, et que j’ai placée à Fremantle.
Jessica : Voilà, donc pour situer sur la carte d’Australie. Donc Fremantle, c’est la banlieue de Perth en Australie Occidentale.
Jacques : Absolument. Donc Fremantle est située à à peu près une douzaine de kilomètres de… de la ville de Perth. Mais comme toutes ces villes australiennes, Perth n’a pas échappé à… à la structure des villes australiennes justement. Donc, il y a un… il y a un petit centre-ville et après ça s’étend sur des dizaines de… de kilomètres…
Jessica : Hm hm.
Jacques : Euh… donc on peut dire que Fremantle fait presque partie de… de Perth quoi.
Jessica : Est-ce que vous pouvez nous parler un peu plus du Forum, votre librairie qui est à Fremantle ?
Jacques : Oui, alors donc Le Forum, c’est une librairie que… que j’ai ouverte il y a… en 2004, en novembre 2004 exactement.
Jessica : Hm hm.
Jacques : C’est une librairie entièrement dédiée au français donc… Et c’est la seule, jusqu’à présent, c’est encore la seule librairie qui ait cette… cette caractéristique. L’idée, c’était justement de… de pouvoir amener un plus. Il existe en Australie beaucoup de librairies de langues où ils font le français, l’espagnol, l’indonésien et…
Jessica : Ouais.
Jacques : Et notre idée à nous, c’était plutôt de… bah de se spécialiser dans le français…
Jessica : Hm hm.
Jacques : Et d’essayer de le faire le mieux possible quoi.
Jessica : Et votre… votre public, c’est plus des visiteurs donc francophones, des expatriés ou des… des étudiants de français ?
Jacques : Alors, non. Ce sont plutôt des… des apprenants. Des Australiens. Alors, ça peut être des apprenants comme je l’ai dit, mais ça peut être aussi des Australiens qui ont vécu en France pendant un petit moment et qui sont revenus… en Australie et qui veulent continuer à… bah à pratiquer la langue, à…
Jessica : Hm hm.
Jacques : A lire… Mais ça peut être aussi des couples mixtes, c’est-à-dire un des conjoints est français, l’autre australien.
Jessica : Ouais.
Jacques : Donc on veut que les enfants… bah apprennent la langue aussi et…
Jessica : Hm hm.
Jacques : Voilà, c’est… c’est ce qui constitue en majorité notre clientèle, à peu près à… entre 70 et 75%. On fournit énormément d’établissements scolaires. Alors les établissements scolaires, les établissements… les établissements scolaires français, les établissements scolaires franco-australiens et les établissements scolaires australiens qui enseignent le français. Donc, ces trois catégories.
Jessica : Ouais, ouais.
Jacques : Il y a aussi les universités, qui enseignent le français. On a comme clients aussi les… les bibliothèques. Alors la bibliothèque d’Etat du New South Wales, par exemple, nous a fait entièrement confiance pendant les quatre dernières années. Et là, on a fait vraiment un… un travail de libraire où… c’est nous qui avons fait les choix, qui avons fait les propositions et qui ont été acceptées. Et petit à petit, au fil des années comme ça, on a remonté une section française au sein de la bibliothèque d’état du… de Nouvelle Galle du Sud, qui est extrêmement intéressante. Et reconnue maintenant comme étant de… de très bonne qualité.
Jessica : Très bien. Donc, vous avez fait des recommandations et vous avez complètement renouvelé le… donc les… l’éventail de lectures disponibles en français.
Jacques : Voilà, c’est ça oui.
[10 min 33 sec] Part 2
Jessica : Quand… quand un apprenant vous demande des recommandations pour un livre, qu’est-ce que vous… par quoi vous leur proposez de commencer ?
Jacques : Alors, bien sûr, on… on leur propose toute la sé/la panoplie de livres de cours et tout ça. Mais, de temps en temps, c’est quelque chose qui est un peu rébarbatif, il faut bien le dire. Hein, on n’a pas envie d’être un apprenant toute sa vie. Par contre, il y a quelque chose qui est… qui est intéressant, c’est de… de lire des livres en français qu’ils connaissent déjà en anglais. Parce que ils connaissent déjà la trame de l’histoire et c’est valable pour les livres qu’ils auraient pu lire en anglais, mais c’est valable aussi pour le cinéma. Il y a énormément de… de livres qui ont été portés à l’écran. Et quand ils voient le film, ensuite, ils peuvent essayer de lire le livre en français. Parce qu’il connaissent déjà la trame de l’histoire…
Jessica : Hm.
Jacques : Et ça facilite justement le.. l’apprentissage et… la compréhension… la compréhension du livre.
Jessica : Et puis comme ça, bon, ils savent… si c’est un… un film qu’ils ont déjà aimé, ils savent qu’ils aimeront probablement le livre. Et ils peuvent aussi comparer les histoires, parce que quand on adapte un film au cinéma, il y a souvent des coupures, ou des variations, et ça peut être intéressant de comparer aussi.
Jacques : Hm hm. Et là, je peux conseiller à vos auditeurs d’aller aussi sur notre site internet, de la librairie qui est : www.leforum.com.au parce que…
Jessica : Hm hm
Jacques : On a une rubrique spéciale sur le… le Festival Français du Film, qui est organisé par l’Alliance Française chaque année. Et tous les ans, on met dans cette… sur cette page particulière, tous les livres que… qu’ont inspirés les films qui seront au festival. Donc, c’est une excellente référence, on vient de terminer cette page et on l’a mis en ligne, il y a deux jours.
Jessica : D’accord. Alors, il faut signaler que vous vendez donc des livres, mais aussi… et ça, c’est plutôt original dans le sens atypique, des abonnements à des magazines et à la presse française. Est-ce que vous avez des recommandations de… d’abonnements pour un public étranger qui voudrait découvrir la lecture en français ?
Jacques : Alors, ça c’est… c’est important, justement parce que la partie abonnements a pris énormément d’importance. Parce que… parce qu’on a senti qu’il y… qu’il y avait un besoin. Et on peut abonner les clients à toute la presse française, donc ça peut être… toute la presse enfantine d’abord, et… Bayard et Milan sont extrêmement bien représentés au sein de la librairie. Mais aussi toute la presse adulte, alors là ça peut passer par Paris-Match, L’Express. Dernièrement, après ce malheureux épisode en France, on a eu beaucoup d’abonnements à Charlie Hebdo par exemple. Qu’on a fait…
Jessica : Ouais.
Jacques : Et on a un magazine également qui est extrêmement important pour les apprenants en français qui s’appelle Bien Dire. Alors ce magazine paraît tous les… tous les deux mois et a la caractéristique de… d’être pour des apprenants en français. Avec les mots difficiles et les expressions difficiles traduites et… avec la possibilité d’avoir aussi en option un enregistrement audio des articles.
Jessica : D’accord, ça vient avec un… avec un CD ?
Jacques : Avec un CD oui. Alors, de plus, dernièrement, dans toute l’équipe de Bien Dire, qui est en France hein d’ailleurs, qui est basée à Lyon… a mis en place aussi Bien Dire Plus. C’est un site internet qui permet de… de faire les activités en lien avec les articles qui sont sur le… sur le journal.
Jessica : Oh super ! Et pour avoir accès à ces activités, il faut être abonné ou c’est un accès libre ?
Jacques : Non, c’est… c’est un abonnement.
Jessica : Donc, je mettrai le lien vers Bien Dire et vers votre librairie dans les show notes de cet épisode.
Jacques : Merci beaucoup.
Jessica : Il y a pas de problème. Et alors, si on cherche un livre et qu’on arrive pas à trouver le titre, est-ce que vous pouvez quand même vous le procurer ?
Jacques : Bien sûr, on a… on a des… des outils bibliographiques à la… au sein de la librairie qui nous permettent justement de… de chercher des livres, de chercher qui est l’éditeur, qui sera le distributeur… c’est… c’est un vrai travail de libraire. La… la distance avec internet finalement n’influe plus beaucoup sur le… le travail qu’on fait quoi. Sauf que c’est toujours plus difficile d’importer lorsqu’on est si loin de la France…
Jessica : Hm.
Jacques : Des livres. L’importation physique des livres. Mais tout ce qui est travail de libraire, de recherche et tout ça, on est capable de le faire bien évidemment.
Jessica : Mais, alors si c’est pas trop indiscret, parce que vos livres sont importés de France, et il y a de plus en plus de… de librairies ou de points de vente physiques qui… qui doivent mettre la clé sous la porte. Alors, comment est-ce que vous réussissez à faire face aux géants de vente en ligne et aussi aux produits numériques e-book etc. ?
Jacques : Hm.
Jessica : Comment vous vous démarquez ?
Jacques : Alors, c’est… c’est une question extrêmement intéressante et je… je suis au cœur de ce débat puisque je suis également… administrateur d’une association…
Jessica : Ouais.
Jacques : Qui s’appelle l’Association Internationale des Libraires Francophones, qui a son siège à Paris. Et toutes ces questions justement de… de concurrence avec les grands groupes, du style Amazon ou autre chose. Ou simplement toutes les difficultés qu’on peut avoir quand on est libraire à l’étranger… parce que bien évidemment, il y a des facilités en France qu’on ne peut pas avoir ici. Je vous en cite une, c’est la possibilité de retour des livres. Quand des livres ne sont pas vendus en France, il y a toujours la… cette possibilité, pour le libraire français, de retourner ces livres qui ne sont pas vend… les invendus, à l’éditeur.
Jessica : Hm hm.
Jacques : Bien évidemment ici, les éditeurs ne sont pas contre le faire, sauf que les frais de retour des livres sont à notre charge.
Jessica : Oui, c’est plus difficile à mettre en place.
Jacques : Vous… vous imaginez que… que c’est quasiment impossible…
Jessica : Hm hm.
Jacques : Vu le coût de transport entre l’Australie et la France, de retourner des livres. Donc, tout ce qu’on importe ici doit être vendu… ou jeté, si c’est vraiment quelque chose qui n’a plus lieu d’être vendu. Mais en tous les cas, il y a très peu de possibilités de retour vers l’é… vers l’éditeur. Donc, ça c’est une… une difficult… une des difficultés que nous rencontrons bien évidemment. Euh… il y en a… il y en a d’autres mais je pense que celle-là est la plus criante.
Jessica : Hm hm. Donc vous devez avoir un équilibre entre avoir assez de stock et ne pas avoir trop de stock, finalement. Ouais.
Jacques : Voilà, c’est ça. C’est un peu le… c’est un peu le dilemme que… auquel on est confrontés tous les jours, c’est-à-dire qu’est-ce qu’il faut avoir en librairie ? Et on peut pas se permettre d’avoir un choix aussi large que dans une librairie en France bien évidemment.
Jessica : Hm hm.
Jacques : Euh, mais par contre, ce choix-là existe toujours dans la mesure où on peut commander ces livres. C’est-à-dire on peut faire des recommandations et… aux… aux clients, et leur dire voilà, on va vous commander ce livre-là, vous l’aurez dans… entre 2 et 3 semaines. Ce sont les délais de livraison qu’on a quand on n’a pas le livre en magasin.
Jessica : Oh, c’est assez rapide finalement. Vous ne devez pas attendre que… un gros arrivage avec beaucoup de commandes, vous pouvez les… les avoir individuellement hm hm.
[18 min 36 sec] Part 3
Jessica : Ensuite, vous avez aussi lancé le concept du Van du Livre ou Books on Wheels.
Jacques : Hm hm.
Jessica : Alors, comment cette idée est venue et est-ce que vous pouvez expliquer ce que c’est ?
Jacques : Alors, French Books on Wheels, c’est une association d’abord. Donc à but non lucratif. L’idée c’est de promouvoir la culture française au travers du livre, du DVD et du magazine.
Jessica : Hm hm.
Jacques : Alors, l’idée est venue… l’idée toute simple, c’est que de moins en moins on a envie de… de se déplacer pour aller acheter des livres, acheter deux ou trois livres quoi. Ou à moins que ce soit un achat plus… plus conséquent. Donc, et puis on imagine bien que les gens vont pas venir tous les mois, ou tous les deux mois de Sydney, de Melbourne, de… d’Adélaïde, de…
Jessica : Ouais.
Jacques : Et notre mode de vie est… est tellement différent de celui qu’on avait il y a… il y a plusieurs années. Et puis bon il faut dire les choses telles qu’elles sont, c’est-à-dire que la poche de francophones et de francophiles en Australie, elle est pas à un seul endroit, elle est…
Jessica : Très dispersée. Hm hm.
Jacques : Elle est entièr… elle est très très dispersée. Donc, je pense que dans notre cas où justement on s’est spécialisé dans la librairie française… Je ne pense pas qu’il y ait plus d’avantages à être dans une autre ville que celle où on est. Maintenant, c’est pour ça qu’on a fait naître ce projet du Books on Wheels, c’est que les gens sont… restent quand même très attachés au contact.
Jessica : Hm, hm.
Jacques : Au contact avec le livre, au contact avec les personnes et pendant plusieurs mois, on… on avait un petit van qu’était sommairement aménagé et avec lequel on… on se baladait. On s’est vite rendu compte que il y a… il y avait un besoin et une envie justement de… des gens qu’on vienne les voir, qu’on vienne à leur rencontre.
Jessica : Hm hm.
Jacques : Donc, on a décidé de monter ce projet de Van du Livre French Books on Wheels de manière un peu plus professionnelle. On a pris un bus où il y avait 21 sièges, on a enlevé tous les sièges et on a fait aménager… le bus spécifiquement en librairie. Avec des meubles très particuliers, de façon à pouvoir accueillir environ 800 livres et magazines.
Jessica : Donc tout équipé en étagères, en boîtes de livres.
Jacques : Alors, c’est, c’est… il est pas entièrement équipé de… de ça. Parce qu’il nous semblait extrêmement important aussi, pour limiter les… les frais de fonctionnement, c’est qu’on puisse dormir dans ce… dans ce Van du Livre. Donc…
Jessica : Ah !
Jacques : Donc, on l’a fait équiper aussi… de façon à ce qu’on puisse dormir, cuisiner, avoir un frigo et… et limiter ainsi les… les frais dans notre… dans nos déplacements.
Jessica : Oui, donc vous habitez dans votre librairie itinérante en fait ?
Jacques : Pas de façon permanente…
Jessica : Hm hm.
Jacques : Mais quand on voyage oui. C’est exactement ce qu’on fait, oui.
Jessica : Hm hm. Alors, ça c’est vraiment un rêve de… de voyager à travers l’Australie et en plus d’avoir juste à tendre la main de son lit pour prendre un nouveau livre. Il y a le choix entre 800… 800 livres (rires).
Jacques : C’est effectivemment un rêve, et que… qu’on réalise régulièrement, nous, quand on… quand on voyage. Il faut pas se leurrer, hein je veux dire, c’est énormément de travail. Parce que… il y a beaucoup de logistique qui sont… qui est derrière.
Jessica : Hm hm.
Jacques : Imaginez-vous que quand on part comme ça, par exemple, il nous est arrivé l’année dernière de faire un… un Sydney… un triangle Sydney-Adélaïde-Melbourne. Et retour. On s’est arrêté dans de nombreuses villes. Donc il faut réapprovisionner le… le Van du Livre.
Jessica : Ah oui !
Jacques : Et donc… on se fait expédier des livres de la librairie à des… à des points stratégiques je dirais, en Australie. Il faut savoir quoi commander. On a différents publics donc différentes types de livres qu’il faut… qu’il faut acquérir. Enfin, c’est… c’est une mise en œuvre qui est quand même assez… assez technique, je dirais.
Jessica : Hm hm. Et quand vous êtes en mode… en mode itinérant, en mode nomade comme ça…
Jacques : Oui.
Jessica : Donc une partie de l’année, comment est-ce que vous décidez de votre itinénaire ?
Jacques : Alors, l’itinéraire, c’est nous qui le décidons d’abord. En fonction des… des demandes qui peut y avoir. Alors, pour rencontrer ces… cette population francophone et francophile, on se donne… on donne des rendez-vous particuliers. Alors, ces rendez-vous peuvent être dans des écoles…
Jessica : Hm hm.
Jacques : Ca peut être dans des alliances françaises. Alors, dernièrement, l’année dernière, on a commencé aussi à faire des… des marchés par exemple. Quand on passe dans des villes et qu’on… on sait qu’il y a des… des marchés qui sont organisés le samedi ou le dimanche, on essaie d’y participer. Et à ce moment-là, on donne rendez-vous à nos clients euh… les clients de… de la librairie, en leur envoyant un petit e-mail parce qu’on a une base de données qui est assez précise.
Jessica : Hm hm.
Jacques : Donc, on sait exactement où sont nos clients, dans quelle ville ils sont…
Jessica : Hm hm.
Jacques : Et ce qui nous permet de… de leur dire voilà, nous serons à… à Merimbula par exemple le dimanche… 23 février et nous serons au marché de telle heure à telle heure, venez nous… nous rejoindre et venez nous rendre visite !
Jessica : Et pour les autres qui ne sont pas donc vos clients, comment est-ce qu’on peut savoir quand et où vous passerez, pour venir vous rencontrer ?
Jacques : Alors, il y a un site internet. Ça c’est… c’est un point extrêmement important. Ce site internet je vais le…. je vais le citer, c’est : www.frenchbooksonwheels.org qui justement donne tous nos itinéraires et donne un tas d’informations aussi sur… bah sur les… les évènements auxquels on… on va participer ou on a participé. Il y a toute une série de photos… il y a aussi l’esprit dans lequel a été monté… le… le Van du Livre. Vous verrez, c’est un site assez… plutôt intéressant et il y a même une carte de l’Australie justement où on… on met les différents points où nous sommes allés déjà jusqu’à présent.
Jessica : Hm hm.
Jacques : Là, en ce moment par exemple, je vais vous donner un exemple concret, c’est qu’on est en train de travailler sur le planning de 2015. Et… en juillet, nous avons prévu euh… la décision a été prise ce matin même, donc c’est un scoop pour vous (rires)… de participer au Festival Français de Brisbane. Au Brisbane French Festival.
Jessica : Hm hm.
Jacques : Donc qui a lieu le 12 et 13 juillet. Et, c’est un… un très très grand festival qui… attire énormément de monde. Et nous sommes vraiment très content de… de pouvoir y participer à nouveau. On y avait parti…
Jessica : Donc, vous y serez voilà. Pour le… en fait pour le week-end de… de la fête nationale française finalement ?
Jacques : Voilà, c’est ça. C’est… c’est ce week-end là. Vous avez un festival comme ça d’ailleurs à Melbourne, qui est très similaire hein, qui s’appelle le… Paris to Provence.
Jessica : Paris to Provence. Ouais, je l’ai fait, ouais.
Jacques : Avec le… C’est un festival auquel on avait participé et là je crois qu’on doit saluer le… l’excellent travail de Laura Rancie qui… qui met énormément d’énergie chaque année pour nous…
Jessica : Ouais.
Jacques : Pour nous offrir un… un… vraiment un superbe festival.
Jessica : Exactement, et d’ailleurs Laura, je suis rentrée en contact avec elle, parce que j’ai fait le festival donc au mois de novembre 2014, et elle va aussi faire une interview pour French Voices donc vous pourrez… vous pourrez l’écouter très bientôt.
Jacques : Bien sûr.
Jessica : Elle parlera du Festival Français.
[26 min 36 sec] Part 4
Jessica : Alors, quand vous sillonnez l’Australie, je parle un peu plus de voyage pour finir, vous devez voir des paysages vraiment magnifiques. Est-ce que vous avez un endroit coup de cœur en particulier ?
Jacques : Ah, ça c’est vraiment la… la partie plutôt loisir, je dirais.
Jessica : Ouais.
Jacques : Et c’est vrai qu’elle n’est pas négligeable, hein bien évidemment. Ce… si on a monté ce projet-là, c’était aussi pour… pour voir l’Australie, et la connaître un petit peu mieux. On le sait bien hein, c’est un… c’est un grand pays, 15 fois la France donc, on avait vraiment très envie de… de voyager au travers de l’Australie. Alors, il y a… il y a un endroit qui… pour l’instant, on y est allés deux fois. Et qui est vraiment tout à fait particulier… Ça s’appelle le… le Hancock Lookout.
Jessica : Ouais.
Jacques : Et c’est un endroit qui… qui se trouve pas très loin de… d’Adélaïde, en tous les cas, dans… en Australie méridionale.
Jessica : Hm hm.
Jacques : Et sur les… à partir duquel donc on est un petit peu en hauteur et on a une superbe vue sur les… ce qu’on appelle les « Flinders Ranges ».
Jessica : Ah oui !
Jacques : Donc, c’est… c’est des montagnes et c’est vraiment… c’est vraiment unique et vraiment superbe. Euh je sais pas si je devrais le crier trop haut et fort parce que… (rires) sinon tout le monde va vouloir aller dans… dans cet endroit magique…
Jessica : Hm hm.
Jacques : Mais on avait découvert ça il y a… il y a deux ans et on n’a pas hésité à y retourner l’année dernière en décembre quand on a refait la traversée de…
Jessica : Ouais.
Jacques : D’est en ouest. Euh, c’est vraiment un endroit magique. Mais, il y en a plein en Australie… faut pas… faut pas se le cacher, hein. Il y a énormément d’endroits, des plages superbes et tout ça.
Jessica : Magnifiques…
Jacques : Il faut simplement aller… aller chercher… et sortir un petit peu des sentiers battus.
Jessica : Hm hm, fantastique. Ça donne envie de… de voyager. Vous alliez vraiment le plaisir et l’amour des livres au… donc à la découverte du pays en plus, c’est vraiment super.
Jacques : Tout à fait.
Jessica : Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour… pour cette année et celles à venir ? Vous avez des projets pour… pour Le Forum, pour le Van ?
Jacques : Alors, bah les projets c’est de faire… de continuer à faire vivre ce… ce Van du Livre. Ça c’est… c’est extrêmement important. De faire encore plus de… de rencontres. En ce qui concerne la… la librairie, bah on aimerait bien de plus en plus essayer de… d’amener du monde à la librairie et d’organiser de plus en plus d’évènements. Je pense qu’on aura quelques auteurs qui vont… qui vont venir aussi.
Jessica : Ah.
Jacques : Signer leurs… signer leurs livres.
Jessica : Vous avez des noms d’auteurs, ou pas encore ?
Jacques : Pas encore, non.
Jessica : Hm hm.
Jacques : Mais il y a déjà des… des petites choses qui… que j’ai… que j’ai en tête. Prochainement, justement la semaine prochaine euh… nous partons pour la France, participer au… au Grand Salon du Livre de Paris.
Jessica : Hm hm.
Jacques : Qui a lieu donc tous les ans en mars.
Jessica : Tous les ans.
Jacques : Et c’est aussi pour nous l’occasion bah de rencontrer… nos interlocuteurs… en France, c’est-à-dire les éditeurs, les distributeurs, les auteurs… et puis un tas de… de collègues qui viennent d’un peu partout dans le monde et qui se rendent au Salon… au Salon de Paris.
Jessica : Très très bien. Alors, on reste connectés donc sur votre site internet pour voir les annonces de… peut-être des futures donc séances de dédicaces ou de… tous les projets que vous allez mettre en place pour cette année.
Jacques : Bien sûr.
Jessica : Et… bah je vous… je vous remercie beaucoup pour… pour votre temps, je vous souhaite un super voyage… en France.
Jacques : Oui, merci.
Jessica : Très longue vie… donc au Van du Livre. J’espère vous voir sur Melbourne la prochaine fois que… que vous y passez ?
Jacques : Mais… nous y passons très régulièrement, l’année dernière je crois qu’on a dû passer 4 ou 5 fois à Melbourne, oui.
Jessica : Ah oui.
Jacques : A différentes occasions.
Jessica : Bon, eh ben écoutez on reste en contact et puis pour les auditeurs de French Voices je… je ferais une annonce aussi, quand Jacques sera dans… dans le coin.
Jacques : Voilà.
Jessica : Et voilà. Vous pourrez aller dire bonjour aussi.
Jacques : D’accord, merci beaucoup à vous en tous cas.
Jessica : Merci beaucoup Jacques, bonne journée.
Jacques : Et longue vie à French Voices !
Jessica : Merci c’est très gentil ! (rires). A bientôt.
Jacques : Au revoir.
Jessica : Au revoir.