Listen to concertmaster and violinist Ignace Jang to help tune your ear…to French !
[03 min 45 sec] Part 1
Jessica : Ignace bonjour !
Ignace : Bonjour !
Jessica : Bonjour Ignace, c’est un plaisir de… vous avoir en direct de Hawaï, où nous avons d’ailleurs 20 heures de… décalage. Vous êtes premier violon à… à l’orchestre symphonique d’Honolulu à Hawaï. Premier violon soliste.
Jessica : D’abord, vous avez commencé le violon à quel âge ?
Ignace : Alors, j’ai commencé à… le violon à l’âge de 5 ans et demi. Ça fait assez longtemps, je vais pas révéler aux auditeurs… combien ça fait mais (rires) donc à 5 ans et demi.
Jessica : Oui.
Ignace : J’ai un frère et une sœur plus âgés qui ont commencé avec le piano et… dans notre famille, on aimait beaucoup la musique et je me souviens de ma mère qui… qui mettait des disques de violon tous les jours et j’adorais ça. Et un jour, mes parents m’ont demandé : « Ignace, tu veux faire le piano comme ton frère et ta sœur ? ».
Jessica : Hm.
Ignace : Et… à cause des… des disques que ma mère jouait tous les jours, je leur ai dit que je préférais commencer par le violon.
Jessica : Et vous avez fait du piano par la suite ou vous êtes toujours resté dans le violon ?
Ignace : Toujours resté sur le violon. J’ai fait un peu de piano plus tard, dans les conservatoires et écoles aux Etats-Unis. Mais… vraiment, le… la concentration sur le violon.
Jessica : Hm. Alors, vous parlez de… de votre enfance. Vous pouvez nous dire où vous êtes né, où vous avez grandi ?
Ignace : Oui, alors mes parents sont… en fait, de la Corée du Sud… sont venus en France en 1960 mais séparément, ils ne se connaissaient pas en Corée.
Jessica : Hm hm.
Ignace : Ils sont allés à Paris et je pense que c’est à Paris où ils se sont rencontrés. Ensuite, ils sont allés à Strasbourg, mon frère et ma sœur sont nés là-bas. Ensuite, ils sont allés à Grenoble. Et c’est là où j’ai grandi, où je suis né. Et j’ai fait mes études là-bas, l’école, le conservatoire, le conservatoire régional de musique de Grenoble.
Jessica : Hm hm.
Ignace : Ensuite, pour me perfectionner en violon… on… je suis allé à Paris pour le conservatoire national supérieur de Paris. Et ensuite, j’ai fait des études plus tard… j’ai reçu une bourse pour étudier à Indiana University, à Bloomington, qui est une école… très reconnue de musique.
Jessica : Donc aux Etats-Unis, c’est ça ?
Ignace : Voilà, aux Etats-Unis.
Jessica : D’accord.
Ignace : Une bourse d’études aux Etats-Unis. Ensuite, j’ai… j’ai passé un concours pour un orchestre à Denver et j’ai fait cinq années à Denver. Et en 97, 1997, il y avait une position, donc comme vous avez dit, de premier violon super soliste disponible à Hawaï.
Jessica : Hm hm.
Ignace : Et donc je suis venu à Hawaï en 1997. Donc c’est un peu… c’est un peu… c’est intéressant parce que… mes parents sont de la Corée et ils sont allés en France, et moi je suis né en France et j’ai un peu fait le voyage retour disons, à Hawaï.
Jessica : Ouais. Donc tout votre parcours est… était centré sur la musique. Donc vous avez toujours eu envie de devenir musicien ?
Ignace : Oui. Je pense que… bon, j’ai commencé à 5 ans et… et quelques années plus tard, comme les… les choses allaient assez bien, donc j’avais certaines facilités… j’ai… j’ai connu… enfin j’ai reconnu assez tôt que le violon allait rester avec moi pendant longtemps, que une carrière en tant que musicien c’était… c’était une… une voie à parcourir. Donc…
Jessica : Hm hm.
Ignace : Oui, je pense que dès l’âge de 11 ans, 12 ans, j’ai su que… que la musique allait rester avec moi. Et surtout ma sœur a… était pianiste, enfin est pianiste et elle avait une carrière musicale aussi donc…
Jessica : Ah !
Ignace : Même si mes parents eux-mêmes ne sont pas musiciens, ils aimaient beaucoup la musique et je pense qu’ils ont… ils nous ont encouragés à… à poursuivre une carrière musicale.
Jessica : Ouah ! Donc ils ont deux enfants qui sont musiciens professionnels aujourd’hui.
Ignace : Voilà. Et mon frère, même s’il est médecin, aime… aime beaucoup la musique et continue à jouer du piano en fait… dans sa maison, il a un piano et un synthétiseur donc… donc je pense que la musique est… est dans notre famille.
Jessica : Hm. Et vous avez un genre de musique préféré ou un morceau préféré ?
Ignace : Oui, alors c’est intéressant là aussi car je pense qu’en France et en Europe, quand on commence ses études musicales… bon, évidemment c’est… c’est basé sur le… la musique classique…
Jessica : Oui.
Ignace : Mozart, Beethoven et tout ça.
Jessica : Oui.
Ignace : Et quand on fait des études supplémentaires aux Etats-Unis, bon, il y a… il y a plusieurs styles variés disons. Je vais pas dire que je fais du jazz mais que… bon… je fais du… j’ai fait du tango, j’ai fait un petit peu de jazz et… ici à Hawaï, il y a un joueur d’un instrument qui s’appelle le ukulélé qui s’appelle Jake Shimabukuro, qui est très connu dans tout le monde et j’ai joué avec lui. Donc… essentiellement la musique classique mais ça ne veut pas dire que de temps à autre… je vais parcourir d’autres styles de musique.
Jessica : D’autres répertoires.
Ignace : Voilà, exactement.
[09 min 45 sec] Part 2
Jessica : Oui, c’est vrai qu’on ne pense pas forcément au tango quand on pense au violon. Donc…
Ignace : En fait, oui. Au départ, peut-être pas mais en fait, les instruments principal (principaux) du tango sont… tout tout début du tango, c’était peut-être la flûte et la guitare mais maintenant le… le violon est très omniprésent dans le tango parce que…
Jessica : Hm hm.
Ignace : Comme le tango vient de l’Argentine, il y… il y a beaucoup d’immigrants d’Italie qui sont allés en Argentine et… évidemment, l’Italie et le violon, ça a… c’est… c’est dans le « DNA », je sais pas comment on dit en français.
Jessica : l’ADN ou le…
Ignace : Voilà, exactement.
Jessica : Oui.
Ignace : C’est dans l’ADN. Donc… donc c’est pour ça qu’il y a beaucoup de violon dans le tango.
Jessica : Ah c’est très intéressant donc l’histoire…
Ignace : Oui.
Jessica : De l’émigration a eu une influence sur… sur la musique en fait.
Ignace : Oui, exactement. Comme ici à Hawaï, le… je… je disais l’instrument connu, le ukulélé, en fait, c’est un instrument qui a été amené par les voyageurs portugais. Qui sont voyagés/qui ont voyagé jusqu’à Hawaï et donc maintenant, on pense à… à l’ukulélé comme un instrument hawaïen, mais en fait, c’est venu du Portugal.
Jessica : Hm, ouah. D’accord, hm hm.
Ignace : Ouais.
Jessica : Alors, parlons un peu de votre… donc de votre poste de… de premier violon soliste. Est-ce que vous pouvez expliquer exactement ce que c’est, donc en quoi ce rôle consiste ?
Ignace : Oui, c’est un… c’est une question qu’on me demande beaucoup mais c’est assez difficile à établir comme définition. En fait, c’est… ce qui s’est passé, c’est que… il y a 200, 300 ans, il y a 200 ans, 300 ans, les orchestres étaient beaucoup plus petits, de l’ère de Haendel ou… du baroque.
Jessica : Hm hm.
Ignace : Et on n’avait pas vraiment de chef d’orchestre. C’était plutôt le musicien qui… qui s’assoit sur la première chaise, donc le premier violon.
Jessica : Ouais.
Ignace : Ou le musicien qui dirigeait le petit ensemble de son piano ou de son clavecin, qui dirigeait l’orchestre.
Jessica : Hm hm.
Ignace : Donc… en anglais, bon ça s’appelle « concertmaster », en… en allemand « Konzertmeister »… donc… il y avait pas de chef d’orchestre. C’était plutôt le premier violon solo qui dirigeait l’orchestre. Donc, avec les temps modernes, avec les salles de concert plus grandes, avec les compositeurs qui écrivaient des pièces pour orchestres plus grands avec l’avènement d’instruments plus… nouveaux…
Jessica : Hm hm.
Ignace : Donc, tout s’est agrandi… et plus tard, il y avait besoin de… vraiment d’un chef d’orchestre. Donc… maintenant, il y a pas besoin… enfin, il y a un chef d’orchestre, mais il y a certains rôles attribués au premier violon soliste comme une sorte de… établir une sorte de… dirais-je de chorégraphie…
Jessica : De dynamique ?
Ignace : Voilà, de dynamique.
Jessica : Hm hm.
Ignace : Mais de chorégraphie pour tous les musiciens à cordes. Aussi, une sorte de rapport entre le premier violon solo et le chef d’orchestre. Si le chef d’orchestre a certaines questions, qu’il peut pas adresser à tout l’orchestre en même temps, il va demander au premier violon solo. Donc…
Jessica : Hm hm.
Ignace : Beaucoup de choses techniques mais beaucoup de choses dans « l’abstract » qui sont demandées au premier violon solo.
Jessica : Hm hm. Vous êtes un peu un leader de l’orchestre.
Ignace : Voilà. En fait, en anglais, en Angleterre le « concertmaster », ça s’appelle un « leader ». Techniquement.
Jessica : Ah d’accord.
Ignace : Oui, absolument.
Jessica : Mais alors ça, c’est… c’est uniquement pour les violons ou il y a aussi un chef pour… par exemple les instruments à vent, ou à percussions.
Ignace : Disons que bon le… la grande partie du dialogue ou des… des instructions, ce sera pour les instruments à cordes donc le violon, le violoncelle, l’alto, la contrebasse. De temps en temps, je… m’adresse aussi à certains… principal (principaux) des vents comme le hautbois ou la flûte.
Jessica : Hm hm.
Ignace : Et on a une certaine conversation. Mais je pense que… un grand pourcentage a affaire avec les musiciens à cordes et un plus faible pourcentage avec les musiciens à vent.
Jessica : Alors, ça m’intrigue quand vous dites que vous vous adressez à d’autres musiciens parce que justement le chef d’orchestre a les mains libres et il fait face aux musiciens et vous… donc vous avez les mains sur votre violon et donc… comment est-ce que vous pouvez dialoguer ? Ouais, comment vous faites ça ?
Ignace : Je pense que bon… bon ça fait assez longtemps que je fais ça. Pour moi, le… le but principal, c’est… de faire en sorte que le travail du chef d’orchestre soit le plus facile possible. Donc il y a un dialogue entre nous deux, mais en fait un dialogue sans mots. C’est plutôt en se regardant avec une sorte de « body language »…
Jessica : Hm hm.
Ignace : Avec une certaine « gesture ».
Jessica : Hm hm.
Ignace : Une gestuelle pardon. Mais comme j’ai dit donc… de faire en sorte que son travail… oui, que son travail soit le plus facile possible. Je crois que c’est… c’est mon but. Bon, j’ai les mains avec mon violon mais… c’est surtout au… pendant les répétitions que tout ça se travaille.
Jessica : D’accord.
Ignace : Sur le… pendant le concert, je crois que… il faut simplement qu’on présente notre musique à notre public.
Jessica : Hm hm. Hm hm. D’accord, super. Donc vous donnez l’entrain, le rythme et la…
Ignace : Voilà. (rires). En fait, en fait, juste entre nous deux…
Jessica : Hm hm.
Ignace : Je dirais que plus le chef est bon et enthousiaste et moins j’ai à faire.
Jessica : Ouais, d’accord.
Ignace : On va rester… on va garder ça juste entre nous deux. Et tous les auditeurs. Mais enfin, c’est pas grave.
Jessica : D’accord. Ben, si vous voulez je… je couperai. Comme vous voulez.
Ignace : Non, non, non ! Je crois que les auditeurs vont apprécier ça. Donc ça va on peut laisser.
Jessica : Non ? Bon alors c’est un petit secret professionnel !
Ignace : Voilà. Voilà, exactement.
Jessica : Alors, vous… vous enseignez le violon également. Vous pouvez en parler un petit peu ?
Ignace : Oui, donc j’enseigne depuis assez longtemps, à l’université à Hawaï. A certains niveaux, le niveau du… en français je pense que ce serait le… le lycée ou le collège. Et aussi à l’université, pendant…
Jessica : Hm hm.
[16 min 48 sec] Part 3
Ignace : Pendant l’été, j’ai aussi une… académie d’été qui s’appelle le Hawaï Performing Arts Festival. Où c’est une sorte de stage d’été intensif pendant deux semaines et demie où j’invite d’autres professeurs des Etats-Unis et… les élèves viennent d’Hawaï mais aussi viennent de « Mainland », du continent américain, de Californie, du Texas. J’ai aussi eu des élèves de la Corée. Et j’essaie éventuellement de faire venir des élèves… des jeunes élèves de la France. J’avais presque eu un violoncelliste venir de Grenoble mais il était un peu jeune, il a seulement 13, 14 ans et il allait venir tout seul de la France à Hawaï donc…
Jessica : Ah oui !
Ignace : J’en ai parlé avec ses parents qui voulaient absolument le faire venir mais je leur ai conseillé peut-être qu’il attende 2 ans parce que de voyager tout seul de la France jusqu’à Hawaï la première fois, c’est… c’est peut-être pas évident.
Jessica : Donc c’est… il faut un niveau particulier ou un… ou un âge particulier pour entrer dans cette université d’été ou c’est ouvert à toutes les personnes qui… qui veulent même apprendre à jouer du violon ?
Ignace : Euh il y a un niveau quand même demandé quand ils… quand ils s’inscrivent pour cette académie, ils doivent envoyer sur l’ordinateur un fichier… soit vidéo, soit audio.
Jessica : Hm hm.
Ignace : qui démontre un peu leurs capacités musicales et techniques. Je pense que s’ils ont au moins… au moins un certain niveau, je pense en… en France ce sera peut-être le niveau moyen diplôme. Euh… ils sont acceptés. On ne… on n’accepte pas des débutants.
Jessica : Hm hm.
Ignace : Mais on accepte… on a aussi un programme pour très jeunes ou alors les… ça c’est… c’est un programme junior où les… les enfants qui ont peut-être 8, 9, 10 ans viennent avec leurs parents et ils passent peut-être la demi-journée avec nous et le reste de la journée avec leurs parents… apprécier les beautés d’Hawaï. Mais le… le programme pour les… pour les plus âgés sont… est un peu plus chargé. Ils passent la journée avec nous mais on trouve aussi des moments où ils peuvent aller à la plage et découvrir les… disons les attractions touristes (touristiques) de Hawaï.
Jessica : Alors justement, quand on parle de Hawaï, on pense donc au… au surf et c’est un nom qui fait rêver mais… alors, qu’est-ce qu’il y a exactement à Hawaï, qu’est-ce qu’on peut y faire ?
Ignace : Oui, c’est vrai que… l’industrie mise beaucoup sur le tourisme et bon c’est… quand on voit les… la… l’air pur d’abord.
Jessica : Oui.
Ignace : La brise. Car il fait un peu humide mais pas insupportable. Le micro-climat, on a certaines régions qui sont plus chaudes ou plus humides ou plus sèches, plus fraîches que d’autres. Toutes les plages évidemment, toutes les beautés touristiques, c’est vrai que ça… ça emballe toutes les personnes de ce point de vue-là, le surf etc. Mais, c’est aussi un site culturel et je pense très cosmopolite. On a beaucoup de mélange ethnique et mélange de races. Ce qui fait une… une cité ou une île non seulement touristique mais qui est très variée et qui a beaucoup de cultures…
Jessica : Hm.
Ignace : Diverses. Et d’histoires. Bon évidemment, c’est pas Paris, c’est pas les Grands Boulevards de Haussmann et tout ça. Mais, il y a une richesse… qui… que j’encourage aux gens à découvrir.
Jessica : Culturelle. Donc, ça me fait penser un peu à… à l’Australie. Vous parlez d’une… d’une île, bon, qui est beaucoup plus grande chez nous, mais qui est aussi très cosmopolite, qui s’est créée à partir des immi… de l’immigration d’ailleurs.
Ignace : Exac… Exactement. Je crois qu’ici on a… d’abord, les… les Polynésiens qui étaient là au début. Ensuite, on a les voyageurs portugais, peut-être des Hollandais mais je pense surtout les premiers voyageurs de l’Europe étaient portugais. On a eu le Captain Cook, on a eu des Anglais, des Américains, les missionnaires américains, les industries américaines, des immigrants… immigrés du Japon d’abord. Ensuite, de Chine, de la Corée, des Philippines. Donc une grande richesse… culturelle et ethnique.
Jessica : Hm. Bon alors nous avons aussi eu Captain Cook et… et l’immigration chinoise donc… le même phénomène à l’autre bout du monde.
Ignace : Voilà, exactement. Exactement.
Jessica : D’accord.
Ignace : Oui. Et c’est comme la musique, je pense que… la musique est riche car il y a beaucoup de diversité, beaucoup de styles, beaucoup d’immigrants qui apportent leurs connaissances. Je pense que c’est tout ça qui fait la richesse de notre peuple et de notre musique.
[22 min 17 sec] Part 4
Jessica : Hm hm. Alors donc s’il y a des… des auditeurs qui sont passionnés de violon, qui sont disponibles en juillet et qui aimeraient découvrir Hawaï, il y a encore des places pour l’université d’été ?
Ignace : Alors, oui, il y en a certaines. Pas beaucoup mais j’encourage aux auditeurs de découvrir plusieurs sites musical (musicaux) ici à Hawaï donc le… vous avez mentionné l’Académie d’été, ça c’est www.hawaiiperformingartsfestival.org .
Jessica : Hm hm.
Ignace : Mais… en tant que premier violon solo, soliste, c’est www.hawaiiorchestra.org [note : it is actually http://hawaiisymphonyorchestra.org/ ] et ils peuvent aussi découvrir l’université de Hawaï, ça c’est www.hawaii.edu .
Jessica : D’accord, d’accord. Bon. Alors, est-ce que vous pouvez…partager donc le plus grand ou un de vos plus mémorables, peut-être, moments de votre carrière de violoniste ?
Ignace : Oh, je pense que… il y en a certains à différentes époques de notre carrière. Mais je pense que quand j’étais jeune, à Paris, je me rappelle de ma première… mon premier concert au théâtre des Champs Elysées à Paris.
Jessica : Ouah !
Ignace : Je crois que c’était assez impressionnant… une… une salle très belle, une salle très ancienne. J’avais 12, 13 ans. Donc je pense que ça c’est… c’est un souvenir qui sera toujours ancré en moi.
Jessica : Hm hm.
Ignace : Plus récemment, je… je me souviens… faire une tournée en Turquie à Istanbul…
Jessica : Oui.
Ignace : Et de découvrir… le mélange Est et Ouest de Istanbul, l’Europe et l’Asie. Et ce qu’était un peu étrange parce qu’on pense à Hawaï comme un mélange Est et Ouest également, avec la…
Jessica : Hm hm.
Ignace : La culture asiatique mélangée avec la culture américaine. Donc il y avait une sorte de parallèle assez perplexe mais intéressant.
Jessica : Hm hm.
Ignace : Je me souviens aussi d’avoir… d’avoir fait un concert ici avec… donc comme j’ai mentionné auparavant Jake Shimabukuro qui joue du ukulélé. On est allés en tournée au Japon, ça c’était plus récemment et donc… je sais pas s’il y a un…un souvenir… je pense qu’il y a aussi Yo- Yo Ma qui est venu avec son violoncelle faire un concert avec l’orchestre ici. Ça c’était assez mémorable aussi.
Jessica : Hm hm. Ça vous a vraiment permis de… de voyager de façon assez intensive le violon, c’est formidable.
Ignace : Oui de… de voyager dans des endroits méconnus ou plus connus. Je pense que j’ai été assez chanceux.
Jessica : Ouais.
Ignace : C’est toujours… c’est toujours très intéressant de voyager à travers la musique.
Jessica : Hm hm. Alors, quand vous n’êtes pas en train de… de jouer ou d’enseigner la musique, qu’est-ce que vous aimez faire d’autre ? Vous avez d’autres passions ?
Ignace : Oui, oh… je pense qu’en… en vieillissant les goûts changent mais… mais je sais que bon… évidemment en grandissant en France, j’étais passionné de foot donc… c’est quelque chose que… que j’ai perdu un peu… quand j’ai… j’étais à l’université à Indiana mais… maintenant je reprends à avoir le goût du foot donc je…
Jessica : Ah bon ?
Ignace : Je… je m’intéresse toujours à ce qui se passe en France, à l’équipe de France et tout ça. Euh… j’essaie d’aller nager pour maintenir une sorte… une forme.
Jessica : Hm hm.
Ignace : Euh… J’ai fait du surf peut-être une ou deux fois donc… Enfin… j’aime le surf mais… le désavantage, c’est qu’il faut se lever très tôt le matin et en tant que musicien, on… on travaille le soir et donc de se lever de bonne heure le matin, ça n’est pas vraiment ce que j’aime faire toujours. Et… et comme à Hawaï, il y a beaucoup de… d’influences de partout dans le monde, j’aime aller goûter les… les restaurants.
Jessica : Ouais.
Ignace : Car il y a beaucoup de styles différents. Et un de mes restaurants pr… préférés… je vais le dire à la radio, c’est Chef Mavro c’est un autre français d’Hawaï, qui vient de Marseille. Et c’est un restaurant superbe et j’aime aller là-bas.
Jessica : Bon. Merci pour cette recommandation (rires).
Ignace : Ouais.
Jessica : Et merci beaucoup pour… pour votre temps Ignace.
Ignace : Oh bah c’est moi qui vous remercie.
Jessica : C’était… c’était un plaisir. J’espère pouvoir vous rencontrer si vous passez à… à Melbourne ou si on passe à Hawaï. C’est vrai que c’est pas prévu !
Ignace : Et moi de même.
Jessica : Ouais ! Je vous dis à très bientôt. On reste en contact. Merci.
Ignace : Ben, c’est moi qui vous remercie.