Me on the Radio!
[04 min 04 sec] Part 1
[…]
Marjorie : Tu l’as rencontré en France ou en Australie alors ? Qu’est-ce qui t’as fait venir en Australie alors ? Raconte !
Jessica : Alors, ni l’un ni l’autre pour répondre à ta première question. En fait, on s’est rencontrés à Hong Kong.
Marjorie : Ah ouah ! Génial ! Donc ni l’un ni l’autre effectivement.
Jessica : Voilà, en fait, moi je… j’habitais et je travaillais en Chine avant, j’étais à… à Pékin, j’étais professeure de français à l’Alliance Française de Pékin.
Marjorie : D’accord.
Jessica : Et donc pour plusieurs raisons, j’ai fait un petit voyage à Hong Kong. Et lui, était de Melbourne mais d’origine chinoise. Et il a fait un petit voyage à Hong Kong aussi, et c’est comme ça qu’on s’est rencontrés. Enfin, je suis toujours perdue moi…
Marjorie : Oui.
Jessica : Et donc je lui demandais, je lui ai demandé des directions parce que ben je pensais qu’il était local et…
Marjorie : Et puis… et quand on demande une direction, faut demander aux mignons hein ?
Jessica : Ouais, mais c’est vrai que j’ai pas trop… j’ai pas trop… (rires)
Audrey : Moi je regarde.
Jessica : Je me suis dit : « il va savoir ».
Chris : T’as pas demandé à n’importe qui en fait, tout était stratégique !
Audrey : C’est génial.
Jessica : Ah bah voilà, eh ben en fait il m’a dit : « ben non je sais pas », ça faisait deux heures qu’il avait… qu’il avait atterri ici. Je fais « ok », je demande à une autre personne, c’était… alors lui c’était un petit vieux… alors, lui j’ai pas choisi pour le… pour le physique (rires). Et donc Henny était… est resté à côté de moi, je pensais que c’était par politesse, pour être sûr que j’allais bien être bien renseignée… et je lui ai dit : « bah c’est bon tu peux partir ». (rires) Il me dit : « ben j’ai pas de… j’ai pas de projets pour le reste de la journée, ça te dérange pas si je t’accompagne ? ».
Marjorie : Ah !
Jessica : Et euh… bon ok ! Et en fait on est restés compagnons de voyage d’abord et ensuite compagnons de… de vie, quoi. Et ça fait… ça fait… ça fait 6 ans.
Marjorie : Ah génial !
Audrey : C’est beau.
Marjorie : Ah bah c’est chouette ! Et donc combien de temps… qu’est-ce que vous avez fait à Hong Kong ? Combien de temps vous êtes restés là-bas ?
Jessica : Oh bah on est restés… c’était vraiment le temps de 3-4 jours.
Marjorie : Ah oui quand même !
Jessica : Moi j’étais entre deux sessions à… à l’Alliance.
Marjorie : D’accord.
Jessica : Et je venais juste de renouveler mon… mon contrat en fait pour… pour un an. Donc j’ai dû… on a fait la première année à distance. Moi j’étais toujours en Chine et lui…
Marjorie : Oui.
Jessica : A tout de suite regardé s’il y avait des… des écoles françaises pour les enfants à Melbourne, une Alliance Française.
Marjorie : Ah ouais !
Jessica : Il savait que… que j’allais venir ici.
Marjorie : Ah ouais ! D’accord, d’accord.
Chris : Donc c’était vraiment fusionnel vraiment en quatre jours ?
Jessica : Euh lui, il a su dès le premier… dès le premier jour en fait.
Chris : Vos regards se sont croisés et c’est là que vos cœurs se sont emballés. (rires)
Audrey : Le coup de foudre !
Jessica : On peut dire ça, car c’était une belle histoire parce que le…
Marjorie : Bah oui c’est pour ça que ouais…
Jessica : Le jour de notre premier anniversaire de rencontre, on… on est… c’est là qu’on est partis en Australie via Hong Kong.
Marjorie : D’accord.
Jessica : Donc ça faisait un an jour pour jour. On s’est retrouvés au même endroit, je lui ai redemandé les directions, on a refait les mêmes activités (rires).
Marjorie : Oh mais elle est « choute » Jessica, oui.
Jessica : Et ensuite, on s’est envolés pour Melbourne. Il m’a dit : « je savais quand je t’ai rencontrée que je te prendrais avec moi ».
Marjorie : Oh !
Jessica : Et voilà !
Marjorie : Oh mais c’est parfait, parfait d’accord ! Et donc, mais vous avez des enfants ?
Jessica : Non.
Marjorie : Non, mais vous êtes mariés, c’est bien ça ?
Jessica : On s’est mariés il y a un peu plus d’un an, ouais.
Marjorie : D’accord, bah écoute félicitations !
Jessica : Merci.
Marjorie : Et le… donc puis pour l’Australie alors, donc tu es venue donc pour ton cher et tendre…
Jessica : Comme beaucoup de personnes ouais.
Marjorie : Mais donc tu n’avais pas le projet de venir en Australie avant de le rencontrer ?
Jessica : Non. Alors c’est vrai que j’étais très très voyageuse. D’ailleurs c’est quelque chose qui m’a fait peur quand je me suis installée en… en Australie, parce que j’étais jamais restée plus de un ou deux ans au même endroit.
Marjorie : Ah d’accord !
Jessica : J’avais toujours la… la bougeotte ! Et je me visualisais pas du tout en tant que sédentaire, maison, enfants…
Marjorie : Oui, ça fait peur !
Jessica : C’était pas mon style de vie. Ouais, j’avais très peur. Hm.
Audrey : Tu as habité dans quels pays avant ?
Jessica : Alors, j’ai habité euh… dans presque…
Audrey : Ou voyagé en tous cas ?
Jessica : J’ai voyagé dans beaucoup de pays. Souvent toute seule en fait, et c’est pour ça que… quand Henny m’a demandé si je voulais… s’il pouvait m’accompagner, je me suis dit : « bon pourquoi pas, je suis toujours toute seule avec mon sac à dos ». Mais j’ai habité dans… dans quatre pays avant. Donc en… en Irlande, à la Trinité et Tobago pendant que je faisais mon… mon stage de Master…
Audrey : Ouais.
Jessica : Et ensuite deux ans en Chine. Et l’Australie n’était pas du tout sur ma liste, bon potentiellement de voyage oui, parce que je rêvais de voir Uluru mais pas de… de pays à vivre en fait.
Marjorie : D’accord. Bah c’est intéressant ça.
Audrey : Et tu as vu Uluru ?
Jessica : Alors, c’est là qu’on s’est fiancés ! (rires)
Marjorie : Oh ouah !
Jessica : Ah bah oui, quand même. On fait toujours les choses bien, ouais.
Marjorie : Vous faites les choses bien quand même, hein.
Audrey : C’est tellement romantique.
Chris : Il t’a demandé en haut du rocher ou pas ?
Audrey : Moi aussi un jour, ça m’arrivera. (rires)
Marjorie : Mais oui, Audrey, mais oui.
Jessica : Non, non, au pied, au coucher du soleil et… il savait que c’était mon rêve de… d’aller là-bas en fait. On y est pas allés avant quelques années parce que c’est… ça représente un budget etc. Et on a failli pas y arriver parce qu’on… on a oublié de faire le plein d’essence à… Alice Springs. La règle de base, c’est toujours faire le plein d’essence avant de prendre la route.
Marjorie : Bah ouais.
Jessica : Et on a fait 100 km pour… et la station d’essence où on est arrivés n’avait… enfin était… n’avait plus de diesel. Donc on avait le choix entre refaire 100 km pour retourner dans le Nord ou pousser et continuer la descente. J’ai dit : « on pousse ». Et on est arrivés… ouais, sur la réserve, vraiment ça clignotait depuis une demi-heure (rires).
Marjorie : Quelle histoire !
Jessica : Mais du coup, on est arrivés à Uluru au coucher du soleil et… là il m’a fait sa demande ouais.
Marjorie : Ouah ! Et lui en plus, en étant sur la réserve, il avait deux fois le… il avait la bague dans la poche.
Jessica : Ça avait été une journée assez stressante. Mais pleine d’émotions. Moi j’ai pleuré toute la journée parce que le paysage était… c’était le centre rouge que je rêvais de voir.
Marjorie : Ouais. Et en plus avec cette demande, ça… c’est la cerise sur le gâteau en fait.
Jessica : Voilà, ouais.
Marjorie : Parfait, mais c’est mignon comme tout. Bah merci de nous parler, de partager cette histoire, c’est adorable Jessica. (rires).
[09 min 30 sec] Part 2
Audrey : Et alors, Jessica, tu viens d’où en France ?
Jessica : Alors, je viens… alors c’est une petite ville que vous connaîtrez sûrement pas, qui s’appelle Montmirail qui est dans la… dans la Champagne.
Marjorie : Oui.
Jessica : Dans la région Champagne, donc… on est à une heure de Paris. Et donc quand j’ai grandi là-bas, il y avait 3000 habitants donc c’est quand même assez petit.
Audrey : Ah oui.
Jessica : Voilà. Il y a des champs de blé, juste en haut de… de la rue.
Marjorie : Ah oui, c’est chouette.
Jessica : C’est assez connu pour… en fait, il y a Napoléon, donc il y a un château et puis tous les ans, en septembre, il y a des reconstitutions de… je sais pas s’ils le font toujours, mais il y a des reconstitutions de… de guerres napoléoniennes.
Marjorie : Ah ouais !
Jessica : Avec des… des volontaires passionnés qui sont en costumes, il y a les chevaux etc.
Marjorie : D’accord, ah ouais, c’est super. J’ai déjà vu un truc comme ça mais ça devait pas être en Champagne. Mais ouais, c’est super.
Jessica : Ouais, les hussards voyagent… C’est des passionnés qui sont sur les routes de France toute l’année.
Marjorie : Ah ouais, donc c’est peut-être les mêmes que j’ai vus.
Jessica : Ouais, c’est ça. Qui vivent en costumes d’époque toute l’année.
Marjorie : Ah, ouah génial !
Audrey : Et alors, là-bas tu as fait des études ou tu as fait…
Jessica : Non, il y a juste l’école… ça s’arrête au collège. Donc voilà, moi j’ai quitté Montmirail quand j’avais 14-15 ans parce que… bah pour aller au lycée. Il y avait pas de bon lycée je pense, on peut dire, à côté de chez moi. Donc je suis allée en internat.
Marjorie : Ah oui d’accord, en internat donc ouais. Et c’était pas trop dur ça va, d’être en dehors de la maison toute la semaine ?
Jessica : Non, ça a été. Enfin je pense que j’ai toujours été très indépendante et tout ça donc…
Marjorie : D’accord. Donc ça te convenait en fait ?
Jessica : Ouais, ouais. Et puis ensuite, je suis partie faire mes études à Angers, donc qu’était à… là, c’est presque à 500 km de chez moi. J’y étais jamais allée, alors pourquoi Angers ? J’avais entendu dire que c’était une belle ville, et effectivement, j’ai… j’ai adoré.
Marjorie : Oui.
Jessica : Donc, j’ai fait mes études ici. Et puis, ensuite bah…
Audrey : Tu as fait quoi comme études ?
Jessica : J’ai fait… alors, j’ai commencé par une Licence d’anglais, que j’ai couplé avec… il y a une année où j’ai fait une double Licence, j’ai découvert donc le FLE, qui est le Français Langue Etrangère, donc enseigner le français aux non natifs. Et c’est ce que je fais maintenant parce que j’ai continué avec la… la Licence… euh le Master FLE. Et donc juste après avoir donc soutenu mon Master, je… je me suis envolée pour Pékin. Ah il y a eu un petit délai parce que c’était pendant l’été des Jeux Olympiques.
Marjorie : Ah oui !
Jessica : Je suis arrivée vraiment pendant les Jeux Olympiques donc c’était un peu long pour avoir le visa.
Marjorie : D’accord oui forcément, oui.
Chris : Et t’as eu l’occasion d’aller voir…
Jessica : Oui. Alors, bah mon rêve c’était de… enfin pour des raisons très personnelles de voir… de voir la flamme olympique. Et je suis arrivée le dernier jour des Jeux Olympiques quand… dans le bus qui me ramenait de l’aéroport, j’ai vu la flamme.
Marjorie : Ah ouais !
Jessica : Je me suis dit, j’y suis ! Et ensuite, l’Alliance Française nous a donné des tickets pour les… les Paralympiques. Donc ce qui m’a permis…
Audrey : Non !
Jessica : Ce qui m’a permis d’aller dans le Nid d‘Oiseau. Et au village olympique, ce qui est quand même formidable.
Marjorie : Ah oui j’imagine !
Jessica : C’était une belle… C’était le bon moment pour être en Chine, il y avait toute une liesse…
Marjorie : D’accord.
Jessica : Les Chinois étaient très très fiers. Ouais.
Marjorie : C’est génial, super. Bah quelle aventure, bah tu les collectionnes ! (rires).
Jessica : Il y a beaucoup d’aventures ouais, ouais.
Audrey : Beaucoup de rêves réalisés.
Jessica : Ouais, ouais.
Marjorie : Ah bah c’est bien. Bah quelle belle introduction, c’est chouette !
Audrey : On va peut-être continuer…
Marjorie : En musique… oui, je pensais on a la liste ou on fait juste comme ça ?
Audrey : Allez, c’est parti pour deux premières chansons.
Marjorie : La première c’est Indochine…
En cœur : « J’ai demandé à la lune ».
Marjorie : D’accord, donc on va commencer par ça. En musique.
[…]
Jessica : Celle qu’on vient d’entendre, c’est « J’en rêve encore » de Gérald de Palmas et celle qu’on a entendue juste avant, donc c’est une chanson de Indochine, qui s’appelle « J’ai demandé à la lune ».
Chris : Et pourquoi tu les as choisies ? (rires)
Audrey : En même temps !
Jessica : Alors, Gérald de Palmas, je… je cherchais dans… dans ma liste de… de chansons pour pouvoir faire ma sélection pour aujourd’hui. En fait, c’est juste parce que je l’aime beaucoup. Par contre, Indochine, c’est un groupe qui date de… à peu près de mon année de naissance. Je vous ai écoutés il y a… il y a quelques semaines. Quelqu’un avait sélectionné « L’aventurier », qui était la chanson que je voulais prendre, parce que c’est la chanson que mon papa écoutait dans la voiture quand il faisait les allées et venues à la maternité quand je suis née.
Marjorie : Ah oui !
Jessica : Donc, ouais, ouais. Donc j’ai pris « J’ai demandé à la lune » parce qu’elle est mignonne. Et c’est un clin d’œil à mon grand ami Pierre qui est en France, qui est passionné d’Indochine. Et la dernière fois que je suis rentrée en… en France, il m’a emmenée au Stade de France voir leur dernier concert.
Chris : Oh, bah bonjour à Pierre s’il nous écoute alors.
Jessica : Bonjour à Pierre, je suis sûre qu’il nous écoute, oui.
Marjorie : Oui, bonjour Pierre !
Audrey : Bonjour Pierre !
Chris : Bon bah Pierre pendant que t’es là, tu peux aller sur Facebook si tu veux et tu peux aller aimer notre page Facebook (rires). Alors c’est French Show The Pulse 94.7. Alors n’hésitez pas à aller aimer cette page sur Facebook et en même temps si vous voulez poser des questions à notre invitée, eh ben n’hésitez pas, envoyez-nous un message, elle y répondra avec grand plaisir !
Marjorie : Oui, elle a déjà le sourire là, elle est prête ! Elle est prête !
Jessica : J’étais en train de… de penser peut-être, je prends combien par questions. (rires) Oui, avec plaisir, avec plaisir.
Marjorie : Ouais, voilà. Et sinon c’est quoi le petit nom de ton mari ?
Jessica : Henny.
Marjorie : Ok, bah on va lui dire bonsoir.
Jessica : Bonsoir Henny !
Chris : Ok, mais il va peut-être pas comprendre.
Marjorie : Oh bah c’est pas grave.
Jessica : Il devait m’écouter et puis finalement, il a… il est parti faire une « meeting » ou une « networking » ou…
Marjorie : Ah oui d’accord oui.
Jessica : Donc il écoute pas en ce moment, ouais.
Marjorie : Ah d’accord, ouais.
Chris : On n’a pas besoin de lui dire bonjour alors. (rires).
Marjorie : Bah écoute, c’est quand même son mari.
[14 min 55 sec] Part 3
Audrey : Et donc Jessica, tu fais quoi ici ? Quel est ton métier ?
Jessica : Alors, comme j’ai dit, j’ai fait des études de Français Langue Etrangère, donc je suis professeure de français pour les non francophones.
Marjorie : D’accord.
Jessica : Donc, pour moi c’est idéal de travailler à l’étranger.
Marjorie : C’est vrai ?
Jessica : Voilà. Donc j’ai travaillé dans différents… dans différents centres, écoles et dans le réseau des Alliances Françaises aussi.
Marjorie : D’accord.
Jessica : Et bah maintenant, je suis… je suis indépendante. Donc je donne des cours privés donc en face à face ou sur Skype aussi.
Marjorie : Ouais.
Jessica : Donc je prends… donc les VCE, enfin les High School, années 11 ou 12 pour les aider à faire leurs examens. Mais surtout, je me spécialise dans… dans les adultes.
Marjorie : D’accord, d’accord.
Jessica : Voilà. Donc, ça c’est ce que je fais, comme on dit « for a living », pour… pour vivre.
Marjorie : Oui.
Jessica : Et puis, j’ai… à la fois pour mon travail, et parce que mon travail est ma passion, j’ai aussi donc mon site internet.
Marjorie : Oui.
Jessica : Donc qui s’appelle www.frenchyourway.com.au
Marjorie : D’accord.
Jessica : Donc là, je publie régulièrement des… des articles, des tutoriels, des mini-leçons. J’ai commencé un petit peu les vidéos.
Marjorie : Oui.
Jessica : Et j’ai aussi deux podcasts, qui sont… qui sont sur le site internet et qui sont sur iTunes.
Marjorie : Hm hm.
Jessica : Donc tout ça, c’est pour proposer aux étudiants et francophiles en fait qui sont donc du coup, dans le monde entier…
Marjorie : D’accord.
Jessica : Donc des façons alternatives ou complémentaires de travailler leur français.
Marjorie : D’accord, d’accord.
Jessica : Et je réponds souvent… enfin je me base par rapport aux questions, aux erreurs communes que mes étudiants ont ou font et… je reçois de plus en plus de… d’e-mails, de lecteurs ou d’auditeurs de… ça fait bizarre d’ailleurs, de différents pays… qui me soumettent aussi des questions. Donc ça me permet aussi de…
Audrey : Tu sais combien de personnes ce site touche ?
Jessica : Non. Enfin…
Audrey : C’est difficile à estimer.
Jessica : Voilà, c’est un petit peu difficile. On a le… le trafic, c’est vrai que moi je regarde pas trop les nombres par rapport à ça, parce que j’essaie plutôt juste de faire mon travail.
Marjorie : Hm hm.
Jessica : Je regarde un petit peu pour les… les podcasts mais… ça je peux savoir combien de personnes… combien de télé… d’épisodes sont téléchargés mais ça me dit pas combien de personnes écoutent les podcasts sur le… le site internet.
Marjorie : D’accord.
Jessica : Donc c’est juste une approximation, ouais, ouais.
Chris : Donc, ça c’est le site internet French Your Way, c’est ça ?
Jessica : Ouais, French Your Way, qui comme il existait déjà c’est .com.au. Voilà, et puis les podcasts qui sont sur iTunes, donc il y a French Voices euh… donc Serge a été invité sur… sur mon podcast dans French Voices. Ça, c’est un podcast pour les étudiants avancés et aussi pour… pour inviter les étudiants de niveau intermédiaire pour essayer de les pousser vers le niveau avancé. Je fais des interviews de personnes francophones.
Marjorie : D’accord.
Jessica : A propos de leur passion, ou leur profession. Donc c’est très varié, j’ai eu un navigateur français, un pâtissier qui est sur Melbourne, un couple qui fait le tour du monde à vélo depuis 10 ans, c’est très varié.
Marjorie : D’accord.
Jessica : Et je propose donc… donc il y a cette interview mais que j’introduis en anglais pour expliquer un petit peu le contexte pour les personnes qui vont avoir besoin de support pour comprendre.
Audrey : Il y a la traduction aussi ?
Jessica : Il y a une transcription complète.
Marjorie : Hm hm.
Jessica : Et je prépare aussi… donc il y a tout un… un set de matériel pédagogique qui est disponible gratuitement avec. Je propose aussi des questions de… de compréhension.
Marjorie : D’accord.
Jessica : Donc avec deux niveaux de difficultés. Et une liste de vocabulaire. Donc c’est un gros travail, ce French Voices. Et il y a deux épisodes par mois. Donc tous les premiers et le 15 du mois. Et puis, j’ai aussi maintenant French Your Way Podcast, alors celui-là est plus facile à produire parce que c’est seulement moi. Et c’est un podcast hebdomadaire, donc il sort tous les mercredis.
Marjorie : Ouais.
Jessica : Et les épisodes sont plus courts. Et je parle en anglais, donc c’est accessible à… à un plus grand nombre à partir du niveau débutant même. Et là j’explique donc… des erreurs communes de grammaire, des mots et des expressions françaises… souvent liées à l’origine et à l’histoire des mots pour permettre… de mémoriser facilement. Et avec donc mon style, mon style d’explication. Donc voilà.
Marjorie : D’accord.
Audrey : Beaucoup de travail.
Jessica : Beaucoup de travail, ouais.
Chris : Et tu as une chaîne Youtube aussi ?
Jessica : Euh oui, mais j’en suis pas très fière pour l’instant. Il y a quoi… il y a 4 vidéos. Je commence à expérimenter la… la vidéo.
Marjorie : Bah oui, bah il y a un début à tout.
Jessica : Oui, il y a un début à tout. Mais ce qui est intéressant c’est que…
Audrey : C’est très bien de diversifier en tous cas les médias parce que… on peut lire, c’est très bien. Mais faut aussi comprendre.
Jessica : Ouais, ouais.
Audrey : Comprendre à l’oral, c’est très important aussi.
Jessica : Ben il y a des choses qui vont être plus visuelles de toutes façons.
Marjorie : D’accord.
Jessica : Moi je suis une grande consommatrice de podcasts parce que c’est vrai que moi, je suis devenue beaucoup plus patiente depuis que… ça fait un peu plus d’un an que j’écoute des podcasts donc… dans la voiture, comme ça, ça ne m’ennuie plus d’attendre au feu rouge, de faire la vaisselle même, parce que j’apprends ou je me divertis. Donc pendant des activités qui me semblaient vraiment mortelles avant.
Audrey : D’accord.
Jessica : Ouais donc ce qui est intéressant c’est que… en fait, j’avais un complexe avec… avec ma voix au début.
Marjorie : Oui.
Jessica : Et… je… j’ai dû me faire… me forcer un peu pour faire les podcasts, parce que j’aimais pas du tout m’écouter.
Chris : D’ailleurs je viens de recevoir un message d’un auditeur qui dit que tu as une très belle voix.
Jessica : Ah, bah c’est gentil ! C’est très gentil parce que…
Audrey : Tu as une très belle voix. Douce.
Jessica : Parce que moi quand je m’écoute, je… j’ai un petit peu de mal. Mais j’ai des personnes qui m’écrivent pour me dire ça et donc ça me donne confiance en moi.
Marjorie : Bah oui !
Audrey : Tu t’exprimes très bien !
Marjorie : Bah c’est commun en fait, tout le monde n’aime pas sa propre voix parce qu’on ne l’entend pas comme les autres l’entende.
Jessica : C’est vrai, c’est vrai.
Marjorie : Heureusement.
Audrey : C’est très dur à écouter sa voix.
Jessica : J’avais dit bon d’accord, je fais des podcasts, mais je ferai jamais de vidéos.
Marjorie : Ah pourquoi pas ?
Jessica : Et puis, bah parce que c’est impressionnant de mettre… sa « face out there ». Et puis bah finalement…
Marjorie : Ah tu l’as quand même fait ? C’est bien.
Jessica : Ben oui, j’ai commencé et je pense que ça va.
Marjorie : Non mais je crois que c’est bien aussi pour le business de mettre un visage derrière une voix et…
Jessica : Exactement. Ouais.
Marjorie : Ca devient plus « realistic » et puis donc les élèves, ou peu importe, sont plus confiants.
Jessica : Ouais, c’est ça et puis bon pas plus tard que hier… j’ai une… une nouvelle étudiante qui est venue pour… pour un cours…
Marjorie : Ouais.
Jessica : Et je lui ai demandé vers la fin de la session : « est-ce que tu as des questions que tu souhaiterais me poser ? », elle me dit : « non, mais en fait, j’ai l’impression de te connaître, parce que je t’écoute » (rires). Une autre qui m’a dit, qui était assez timide, et qui m’a dit : « bah je t’ai contactée pour des leçons parce que je t’ai entendue en podcast et t’as l’air gentille » (rires).
Marjorie : Ah c’est chou !
Jessica : Voilà. Donc ça permet de créer une connexion avec les… les personnes.
Audrey : Et alors sur ce site, il y a plein d’informations, tous les tutoriels que tu donnes et tu en vis de ce site ou… ?
Jessica : Non !
Audrey : Tout est gratuit ?
Jessica : Oui, tout est gratuit pour le moment. Euh… Oui, en fait j’ai fait mon premier eBook mais qui est pas… qui est fini mais on l’a pas encore mis en ligne parce que on… on n’a pas encore travaillé… résolu la partie technique en fait… pour le faire.
Marjorie : Ouais, ouais, ouais.
Jessica : J’ai créé un eBook qui est vraiment très spécialisé parce que c’est pour les… c’est un guide de révision pour… enfin, avec tous mes… mes conseils pour préparer le VCE. Et j’en écris un deuxième là, qui sera pour un public général, qui va parler de « French Conversational Skills », donc plutôt d’un point de vue culturel, donc pour éviter les… les faux-pas, et les… et d’embarrasser des… des Français.
Marjorie : Oui, bien sûr oui.
Jessica : Donc, ça ce sera les deux… les deux premiers produits. Donc le reste je le fais beaucoup par passion, mais je le vois aussi à long terme.
Marjorie : D’accord.
Jessica : Parce que je me dis si ça marche, en fait, les gens en parlent.
Marjorie : Oui.
Jessica : Et j’aimerais bien en fait pouvoir avoir des sponsors.
Audrey : Des publicités etc.
Jessica : Ouais, pas trop de… pas de trop de pubs. (rires) Mais peut-être un peu de sponsors. Je voudrais aussi… tout ce qui est sur French Voices est disponible gratuitement, mais j’aimerais aussi faire chaque épisode sous forme d’un petit eBook qui serait téléchargeable bah pour le prix d’un café pour m’aider à… à financer ce podcast aussi. Et puis, j’aimerais bien donc… préparer des cours en ligne.
Marjorie : Oui.
Jessica : Voilà, parce que…
Marjorie : Comme ça tu peux atteindre un grand nombre de… de personnes. Et c’est pas obligé d’être juste en Australie, tu peux t’étendre sur le…
Jessica : Exactement, ouais.
Marjorie : C’est une bonne idée.
Jessica : Les personnes, quand elles m’écoutent en podcast, elles me disent qu’elles aiment mon style, ma façon d’expliquer les choses donc…
Marjorie : D’accord.
Jessica : Donc ça permet de créer un… une relation de confiance.
Marjorie : Ouais, donc ça c’est bon signe. C’est bien, donc c’est que tu dois faire quelque chose de bien alors (rires).
Jessica : Ouais, bah j’espère. Et en tous cas, je les fais avec vraiment… de tout mon cœur donc…
Marjorie : C’est ça qui est… c’est ça qui est bien, de trouver quelqu’un qui le fait avec passion, souvent on le ressent et on a envie de… de revenir donc…
Jessica : Ouais.
Marjorie : Bah écoute je te souhaite en tous cas que ça marche.
Audrey : Ça a l’air tellement complet en tous cas.
Chris : Ouais, ça a l’air bien complet, c’est impressionnant.
Jessica : Bah ouais. S’il pouvait y avoir un… un retour un jour. Parce que notre rêve, ce serait justement… la finalité finalement, c’est de pouvoir se détacher des… des leçons qui… qui me limitent juste à Melbourne.
Marjorie : Oui, bien sûr.
Jessica : Je commence à donner des cours donc dans d’autres états etc.
Audrey : Il y a aussi des Skype.
Jessica : Voilà, donc ça commence. Et donc l’idée, ça serait de pouvoir vivre de ce que je fais en ligne pour pouvoir…
Marjorie : Pour pouvoir voyager en même temps, tu peux être n’importe où, et puis le faire.
Jessica : Vivre entre la France et l’Australie. Voilà, voir ma famille, emmener nos futurs enfants en France et…
Marjorie : Bah oui, bah oui.
Jessica : Parce que c’est très important.
Audrey : Alors, quand tu dis « nous », tu inclus ton mari dans ce projet ? C’est-à-dire qu’il t’aide ?
Jessica : Ah oui, oui ! Oui, il m’aide. C’est lui qui fait toute la partie technique, c’est lui qui est mon mentor en quelque sorte, qui m’a donné l’idée, qui me motive…
Marjorie : D’accord.
Jessica : C’est vraiment mon partenaire.
Audrey : De travail, de vie. De tout.
Jessica : De tout, ouais. (rires)
Marjorie : Ouais, bah écoutez, je vais proposer qu’on retourne en musique parce que malheureusement, malgré que j’adore t’écouter, l’heure tourne.
Audrey : Donc on a deux chansons, je te laisse les annoncer ?
Jessica : Alors, « Il faudra leur dire » de Francis Cabrel.
Marjorie : Oh elle est bien celle-là, je l’adore.
Jessica : Alors, Francis Cabrel, il y en a qui disent c’est démodé, mais vraiment c’est…
Marjorie : Ah non, pas du tout, pas du tout !
Jessica : Je suis fan !
Marjorie : C’est parfait, j’adore !
Jessica : Et puis, « La Tribu de Dana » de Manau.
Marjorie : Ah ! Je l’adore ! C’est une de mes préférées, oh t’aurais pas pu faire mieux, là ! Oh super !
Jessica : Et ça, c’est mon frère qui… quand je lui ai dit il faut que je choisisse des chansons pour la radio, qui m’a dit : « prends La tribu de Dana ». Vraiment ?
Marjorie : Ah oui c’est vrai !
Jessica : Donc c’est pour mon petit frère Tony.
Audrey : C’est parti !
[…]
[25 min 48 sec] Part 4
Chris : Elles ont chanté au studio les filles, elles ont mis le feu !
Audrey : Ouais, surtout Jessica !
Jessica : On a rappé, c’est du rap… du rap celtique, le genre de musique.
Marjorie : Ouais, non mais elle est… moi je trouve qu’elle est… on s’emporte bien avec cette musique, en fait… Elle est chouette. T’as bien choisi !
Jessica : Ouais, et c’est une belle histoire.
Marjorie : Et moi j’aimerais demander en fait Jessica, quand t’es arrivée en Australie, qu’est-ce qui t’as marqué, qu’est-ce qui t’as… ?
Jessica : Ah c’est une bonne question. Alors plusieurs choses… je vais parler peut-être de la toute première fois que je suis venue en Australie, c’était pendant les… donc moi je travaillais en Chine hein, toujours.
Marjorie : Oui.
Jessica : Et je… j’avais donc les vacances pendant le Nouvel An Chinois. Donc j’en ai profité pour aller donc faire mon premier tour et rejoindre mon… mon compagnon.
Marjorie : D’accord.
Jessica : Alors, une des premières choses qui m’ont marquée, c’est quand on revenait de l’aéroport en voiture, c’était les arbres (rires). Et j’y pensais là, dans le train pour venir à Geelong.
Marjorie : Ah oui ?
Jessica : Ah les eucalyptus, j’adore !
Marjorie : Ah oui !
Jessica : Et toujours, et en fait je suis toujours… quand je passe à côté d’un eucalyptus, je peux pas m’empêcher de caresser l’arbre…
Marjorie : Donc c’est encore un rêve qui s’est réalisé, c’est ça ?
Jessica : De sentir. Ouais ! Oui, je trouve que ce sont des arbres magnifiques.
Marjorie : Excellent !
Jessica : Donc ça c’était ma… ma première impression. Euh le… la langue… bon alors, d’un côté, je trouvais ça pas très « challenging », enfin j’avais besoin de… de défis tout le temps.
Audrey : Parce que tu parlais déjà anglais ?
Jessica : Oui, voilà. Mais pas australien donc là, c’est… (rires). Et c’était un peu la difficulté. Mais c’est vrai que comme j’habitais en Chine, pour moi, tous les jours, aller à la banque, aller au restaurant, c’était plein d’aventures etc. Et là, c’était… bon, presque trop facile. Mais oui le premier jour, quand mon mari est allé, il s’est acheté un t-shirt, on est allés dans un magasin de surf, un truc comme ça.
Marjorie : Oui.
Jessica : Et donc… et quand il a payé à la caisse, il disait : « cheers, cheers ». Et bon moi le soir, j’ai écrit sur mon blog pour ma famille : « C’est bizarre en Australie, les gens disent « cheese » quand ils font des transactions ». Enfin, je pensais qu’ils disaient « fromage », je trouvais ça trop bizarre (rires).
Marjorie : Ah oui, d’accord, d’accord oui (rires). Mais non, c’est « cheers ».
Jessica : Ouais, ils disent ça tout le temps. Mais j’arrive pas à le dire. Pour moi, c’est un peu réservé aux Australiens. C’est comme « Good day », je le dis pas, parce que j’ai l’impression de… Voilà, d’avoir l’air stupide quand je le dis. Donc je leur laisse. Donc ça c’était les premières impressions dans mon premier voyage mais ensuite quand je suis venue m’installer…
Marjorie : Oui.
Jessica : J’ai eu un vrai choc culturel. Quand je suis venue à Melbourne…
Marjorie : Ah !
Jessica : Parce que donc j’arrivais de Pékin.
Marjorie : Oui.
Jessica : Et je me suis dit… et j’ai trouvé que Melbourne, ça faisait un peu ville fantôme, c’était trop calme ! La différence….
Marjorie : Ah ouais !
Jessica : Euh je veux dire, j’étais dans la pollution sonore, atmosphérique, visuelle, tout le temps, tout le temps, tout le temps.
Marjorie : Oui, je m’en doute en Chine, forcément, ça grouille là-bas ouais.
Jessica : Ouais. Et puis les couleurs. Parce que c’est vrai que j’étais habituée, et je m’étais habituée au gris. Donc le… le béton, partout autour de moi. Et même le… le gris du ciel parce que parfois la pollution… voilà. Et quand je suis arrivée, c’était vraiment le ciel et la mer bleus, et l’herbe verte et…
Marjorie : Ouais.
Jessica : Et… et alors c’était très très beau.
Audrey : L’herbe est très verte, ouais.
Jessica : Mais ça faisait pas naturel, je me suis dit… j’avais l’impression que…
Audrey : C’était trafiqué ?
Jessica : Les Australiens avaient complètement l’air d’être dans une maquette et que les Australiens avaient brossé toutes les façades des bâtiments à la brosse à dents pour que ça soit parfait !
Marjorie : Ah oui, oui, d’accord ouais ouais.
Jessica : Je trouvais ça suspicieux que tout soit aussi propre.
Marjorie : D’accord.
Jessica : Et donc j’ai eu vraiment du mal à m’adapter au calme.
Marjorie : Ah oui, t’as pensé que t’étais à la campagne quoi.
Jessica : Ouais, je trouvais que c’était très mort. Mais maintenant…
Audrey : Pourtant, c’est pas le calme de Geelong
Chris : Ouais, c’est ça.
Audrey : C’est Melbourne !
Jessica : J’étais… près de St Kilda. Et maintenant, j’apprécie beaucoup…
Marjorie : Bah ouais, hein.
Jessica : Ce style de vie, donc les promenades à la plage et aussi le fait que les gens soient tellement… j’ai l’impression que en fait, dans ma tête, quand je regarde les gens dans la rue, je me dis, il y a tellement de gens qui sont immigrés pour des raisons sans doute, qui ont essayé d’échapper à des guerres ou… et qui se retrouvent ici. C’est vraiment pour être en paix.
Marjorie : Ouais.
Jessica : Et pas se taper dessus. Donc j’ai cette impression de… de sérénité.
Marjorie : D’accord ouais.
Audrey : T’habites près de St Kilda, c’est ça ?
Jessica : Ouais, près de St Kilda. Et puis une autre différence aussi qui me vient juste à l’esprit, c’est… je n’arrivais pas à marcher avec des tongs, pas du tout.
Marjorie : Ah bon ?
Jessica : Ouais, ça me faisait… ça me coupait les pieds…
Marjorie : Entre les doigts de pieds, là.
Jessica : C’était toujours une torture. Et mon mari m’avait dit : « mais tu seras pas une vraie Australienne avant de réussir à porter des tongs ». Mais depuis un an…
Audrey : C’est bon !
Jessica : Ca va !
Chris : Moi comme t’as pu voir, je les ai mis avec les chaussettes, hein. Si ça te brûle les pieds, tu peux mettre des chaussettes.
Jessica : Oui, oui, oui.
Audrey : On a posté la photo mais… on va la poster en tous cas si c’est pas déjà fait. Oui. Du coup, Chris…
Chris : Ouais, tu veux te venger c’est ça ?
Audrey : Ouais, je veux me venger. Chris est arrivé avec un style assez particulier tout à l’heure à la radio, chaussette plus tongs, voilà.
Jessica : Et mini-short.
Audrey : Et mini-short !
Marjorie : Mais il fait froid, il fait froid. (rires)
Chris : On était partis faire du trampoline ok. (rires)
Marjorie : Voilà, c’est ça. Ah d’accord. Et aussi au niveau culinaire, qu’est-ce qui t’as marquée en fait quand t’es arrivée ? Qu’est-ce qui t’as… oh ils mangent ça en Australie !
Jessica : Euh la variété des… des cuisines en fait.
Marjorie : D’accord.
Jessica : Ouais. J’ai… je suis un petit peu déçue sur… on va dire, j’ai pas l’impression que la cuisine australienne a une identité forte, parce que quand je demande qu’est-ce que c’est la nourriture australienne, bon le « chicken Parma »… bon moi je suis végétarienne donc bon. Le lamington, je trouve pas ça très… raffiné non plus.
Marjorie : D’accord.
Jessica : Mais par contre, j’apprécie de pouvoir en fait goûter différentes cuisines du monde. Il y a vraiment…
Marjorie : C’est vrai qu’on est quand même bien ouvert sur le… la… le culinaire en fait du monde entier en fait.
Jessica : Ouais.
Audrey : On pioche un peu partout.
Jessica : Ouais. Et ils sont très gourmands. Parce que moi c’est vrai que la nourriture, c’était pas un… c’était pas un plaisir. Mais ça l’est devenu parce que…
Marjorie : Ah oui, oui, totalement.
Jessica : C’est vrai que le Australiens sont des… enfin, en tous cas à Melbourne, c’est des « foodies » vraiment.
Marjorie : Oui.
Jessica : D’ailleurs, quand on voyage, quand je demande à mon mari… quand on a organisé mon… notre dernier voyage en France, j’ai dit : « Qu’est-ce que tu veux faire, est-ce qu’il y a des régions que tu voudrais voir ? » parce que moi, j’avais vraiment du mal à décider, je voulais aller partout. Et il me dit « mais, non mais tant qu’on peut aller regarder, enfin on peut… il y a un Carrefour, le supermarché »
Marjorie : Le supermarché !
Jessica : « Et des… et une boulangerie, ça va ».
Audrey : Ah ok (rires).
Jessica : Tu sais, on trouvera des boulangeries partout. Donc il était pas difficile, mais c’est vraiment la nourriture, la nourriture, tout le temps ! Voilà.
Marjorie : Ouais, ouais, ouais, d’accord.
Jessica : Donc ça fait partie de la culture aussi.
Marjorie : D’accord. Et à la maison, vous cuisinez beaucoup ? Lui il cuisine beaucoup ton mari ?
Jessica : Ouais, ouais, ouais.
Marjorie : Mais il cuisine plus australien ou il cuisine plus…
Jessica : Oh, euh alors, australien, je sais pas ce que tu veux dire par australien, mais on fait un petit peu de tout…
Chris : C’est vrai, il y a pas de nourriture australienne, hein, ils copient tout ici.
Marjorie : Oh bah il y a quand même hein, les toasts au vegemite, les pies…
Jessica : Ah non ! Ben non il mange même pas de vegemite, pas trop.
Marjorie : Ouais, non. T’as de la chance !
Audrey : C’est pas un vrai Australien.
Jessica : Voilà, c’est pas… C’est un demi-Australien.
[32 min 10 sec] Part 5
Chris : Et moi j’aurais les mêmes questions, mais par rapport à Pékin, la différence que t’as eue au niveau du choc culturel, la nourriture ?
Jessica : Ouais. Alors, là j’avais un petit peu peur en ayant signé pour un an parce que je me suis dit : « Si je m’adapte pas à la culture, ça va être difficile ».
Marjorie : Ouais.
Jessica : Et… et en fait, étrangement, ma première seconde, mes premières minutes, je me suis sentie dans mon élément, complètement naturelle.
Marjorie : Ah c’est vrai ?
Jessica : Oui, j’ai adoré.
Marjorie : Moi je pensais que t’achètes des canards laqués comme t’achètes des petits pains.
Jessica : J’achète pas de canard laqué, j’en mange pas. (rires) Mais… non, non j’ai… alors, c’était « surréel » de voir un peu donc des pousse-pousse, des gens partout.
Marjorie : Ah ouais, d’accord.
Jessica : Il faisait très chaud le premier jour et les gens avaient des parapluies…
Marjorie : D’accord.
Jessica : Vous savez, on s’abrite beaucoup du soleil etc.
Marjorie : Oui, oui oui.
Jessica : Mais je me suis sentie bien tout de suite.
Marjorie : T’as dû être plongée dans un monde complètement irréel en fait.
Jessica : Ouais. Et tous les jours étaient plein d’aventures et de surprises, je voyais toujours des choses qui… qui m’étonnaient… Oui, les Chinois sont vraiment très attachants, très étonnants aussi.
Marjorie : D’accord.
Chris : Et au niveau de la langue alors, c’est… ils parlent que chinois, ils parlent bien anglais ?
Jessica : Ouais, ils commençaient à apprendre l’anglais pendant les Jeux Olympiques mais pas tout le monde.
Audrey : Et alors toi tu parles combien de langues ?
Jessica : Euh bah maintenant, je vais dire plutôt français, anglais et encore un petit peu mandarin, parce que le… la maman de mon mari parle… je peux parler chinois avec elle.
Audrey : D’accord. Ouais.
Jessica : Même si j’ai plus beaucoup de pratique. Euh dans le passé, j’ai aussi appris l’allemand, l’italien, le russe et le latin. J’étais très très langues.
Audrey : Ouah !
Jessica : Ce qui me permet d’avoir une bonne connaissance de la grammaire, d’avoir aussi peut être des facilités pour expliquer maintenant le français.
Marjorie : Excellent ! Excellent, d’accord.
Chris : Et au niveau de la nourriture, alors, bon forcément, la question à laquelle tu t’attends, est-ce que tu as mangé un petit chat ou un petit chien ?
Jessica : Je mange pas de viande !
Audrey : Elle est végétarienne ! (rires)
Jessica : Non, je mange pas de viande.
Chris : Ah !
Marjorie : Ah oui, bah voilà, voilà la question est réglée !
Audrey : On t’en a proposé ?
Jessica : Non. Non, pas du tout. Alors, j’ai vu il y a un marché qui s’appelle Wangfujing, c’est un marché où on propose bien sûr des brochettes de scorpion, des serpents, des… les scorpions sont vivants, on voit les pattes qui bougent, ils sont empalés sur les… les pics. Ça sent très mauvais….
Marjorie : Ah ils les vendent vivants ? Dans le… dans le… non, non, non. (rires)
Jessica : Il y a des larves… c’est juste une horreur visuelle et olfactive mais par contre, c’est un peu un incontournable. Bon moi j’aurais pas essayé de toutes façons mais…
Chris : T’as pas relev….
Jessica : C’est quelque chose à voir.
Chris : Toi qui aime les… toi qui aime les challenges, tu l’as pas relevé celui-là ?
Jessica : Non.
Marjorie : Non, bah qu’est-ce qui se passe ?
Audrey : Bah alors Jessica ! (rires)
Jessica : Non, mais je bloque sur tout ce qui est animaux.
Marjorie : Ouais bah voilà. Bah je comprends hein.
Chris : Et est-ce que tu as eu l’occasion de voir… de voir du chien ou du chat sur… sur une carte de menu ou…
Jessica : Non, non. Non je pense que c’est vraiment pas partout, c’est… C’est un peu le cliché, est-que tu vois en France…
Marjorie : Voilà, c’est ça, c’est ce que j’allais te demander.
Jessica : Des Français qui se baladent avec le béret et la baguette sous le bras ?
Chris : Est-ce que tu vois des grenouilles dans un restaurant ?
Marjorie : Ouais, d’accord.
Jessica : Non, voilà les grenouilles dans les restaurants, c’est pas dans tous les restaurants. Non, non, non non.
Marjorie : Ouais, ouais, ouais.
Audrey : Et alors tu as dit qu’avec ton mari, vous avez fait un voyage en France, c’est quelque chose que vous faites souvent ou… ?
Jessica : Non. C’était… en fait quand on est rentrés en France la dernière fois, c’était pour notre deuxième mariage et deuxième lune de miel.
Audrey : D’accord. Ça fait combien de temps que vous êtes mariés ?
Jessica : Alors, on s’est mariés en mars de… enfin il y a un an presque et demi maintenant.
Audrey : D’accord, ouais.
Jessica : Et l’été dernier, on est… enfin, là en juin, juillet dernier, voilà, été français. On est rentrés en France, moi ça faisait 6 ans que j’étais pas rentrée en France en été, depuis mon départ donc de France.
Audrey : 6 ans !
Marjorie : Bien sûr, bien sûr !
Jessica : Ca m’a fait une explosion de sens, j’ai retrouvé l’odeur de l’herbe, des champs.
Marjorie : Oh oui !
Jessica : Beaucoup de… de choses qui étaient perdues, qui sont des détails.
Marjorie : Bah oui, bah forcément, comme tu habites dans la campagne, faut pas avoir le rhume des foins hein ! (rires)
Jessica : Voilà. Mais d’ailleurs, si, parce que j’ai dû aller à la pharmacie au début… parce que j’étais plus habituée.
Marjorie : Ah ouais, d’accord. Parce que moi en France, j’ai beaucoup le rhume des foins. Ouais, ouais.
Jessica : Mais non c’est pas très régulier en fait.
Marjorie : D’accord, mais je suis sûre que tu as dû te régaler quoi. Ouais, ouais, ouais. Le premier truc que je fais, je vais au supermarché quand je rentre en France…
Chris : Tu le dévalises !
Audrey : Moi, c’est pain au chocolat !
Marjorie : Ah je dévalise le supermarché
Jessica : On va à la boulangerie tous les matins…
Marjorie : T’achètes tout ce que t’as pas eu depuis toutes ces années quoi.
Jessica : Exactement.
Audrey : Pains au chocolat, croissants, baguettes.
Marjorie : En plus, quand j’y vais j’ai faim, donc j’achète encore plus quoi.
Chris : De toutes façons, t’as toujours faim toi hein ?
Marjorie : Ouais, c’est vrai aussi.
Jessica : Le plaisir en France, c’est d’aller à la boulangerie et de… enfin, en fait le temps qu’on rentre à pied chez… chez nous, il y a la moitié de la baguette de pain qui est partie.
Audrey : C’est ça, c’est pas que pour moi.
Jessica : Et c’est juste un grand plaisir.
Marjorie : Eh ben !
Chris : Et donc est-ce que tu as prévu avec ton copain de retourner à Pékin, là où vous êtes rencontrés la première fois et vous reposer les questions que vous vous êtes posées ?
Jessica : Alors ça, c’était à Hong Kong !
Audrey : C’est déjà fait.
Chris : Ah c’est déjà fait pardon.
Jessica : Voilà, c’est déjà fait.
Chris : Mais c’est pas prévu de refaire ?
Jessica : Ben pour l’instant non et puis c’est vrai que c’est beaucoup plus difficile de… de voyager maintenant à deux, et puis au niveau des… bon forcément, l’Australie étant tellement isolée, tout se compte en billets d’avion donc c’est un budget. Donc je pense qu’il y aura tellement de nouvelles destinations à… à découvrir. C’est pas… la première sur la liste.
Marjorie : Ouais, ouais. Donc retourner au même endroit, ça… ça te fait rater l’opportunité de découvrir de… de nouveaux endroits. Oui, c’est du temps aussi.
Jessica : Exactement. Et puis, il y a la France aussi, donc c’est un peu difficile d’équilibrer…
Marjorie : Vous avez déjà calé la prochaine… la prochaine destination ?
Jessica : J’aimerais bien en Tasmanie. Ouais.
Marjorie : D’accord.
Jessica : C’est pas très loin. Et puis, bon il est jamais… mon mari y est jamais allé alors que c’est quand même…
Marjorie : Ah oui, alors c’est l’occasion ou jamais en plus, ça tombe bien.
Jessica : Donc je pense que ça sera Tasmanie dans peut-être un ou deux mois…
Chris : Il fait chaud en plus là-bas donc… (rires)
Audrey : En ce moment, il fait très chaud ! (rires).
Marjorie : Excellent, excellent.
Audrey : Ouais, faut attendre le début de l’été, ce sera peut-être un petit peu… meilleur.
Jessica : Je pense printemps là, ça devrait être très beau.
Audrey : Ca a l’air magnifique !
Chris : Et du coup, il fait quoi ton copain dans… dans la vie alors ?
Jessica : Euh je comprends pas tout mais… il est dans la finance, il est dans un « hedge fund », c’est tout ce que je peux dire parce que je comprends pas trop en quoi ça consiste !
Marjorie : D’accord.
Jessica : Mais voilà, c’est l’esprit plus scientifique. Et moi je suis juste… la créative on va dire.
Marjorie : Oui, oui, oui, j’imagine d’accord. D’accord, oui il se plaît ? Oui, il a l’air de vraiment ?
Jessica : Ah oui, oui. On se complémente très très bien.
Marjorie : Excellent !
Chris : On avait compris, ça, on avait compris. (rires)
Audrey : Avec le sourire ! Ca a l’air génial ! Euh on va peut-être continuer en musique ? Avec la dernière chanson. De Faune ?
Jessica : Alors, on va… euh Fauve ?
Audrey : Fauve ! (rires)
Jessica : « Les hautes lumières », c’est une chanson que j’ai découvert… tout récemment, que j’ai écouté un podcast, elle est passée. Et j’étais dans St Kilda et… et j’ai fait oh… j’ai eu un « gasp » (rires)… et je me suis presque émue aux larmes à chaque fois que je l’écoute et que je la chante.
Marjorie : Oh, elle est chou !
Jessica : Les paroles sont magnifiques, c’est de la poésie à chaque mot donc voilà, profitez ! Voilà, profitez !
Audrey : Fauve !
[…]
Audrey : Grand merci à Jessica d’être venue de Melbourne.
Jessica : Un grand merci de m’avoir invitée parce que c’était une très bonne expérience.
Chris : Et ben écoute c’est génial, on te souhaite plein de réussite en tous cas pour tous les projets que tu as sur internet.
Marjorie : Ouais.
Jessica : Merci beaucoup.
Chris : Et puis, n’aie surtout pas peur de ta voix, tu as une super jolie voix.
Marjorie : Voilà.
Chris : Et puis n’aie pas peur des vidéos non plus, tu vois, les gens adorent !
Marjorie : Voilà, parce que t’es mignonne et jolie, voilà, tu as un beau sourire ! (rires)
Jessica : C’est gentil.
Marjorie : Voilà, et puis j’aimerais juste rajouter encore un dernier mot, j’aimerais souhaiter le meilleur à notre chère Audrey…
Jessica : Ah bon voyage !
Marjorie : Qui nous quitte et demain, s’envole pour Sydney. Donc, moi je pense que c’est une nouvelle aventure pour toi, on est… on se réjouit de voir comment les choses se déroulent là-bas. On te souhaite le meilleur en tous cas.
Chris : Ouais, tu vas nous manquer Audrey !
Audrey : Je vous tiens au courant. Et puis je vous écouterai.
Marjorie : Ah c’est gentil.
Audrey : Chaque jeudi. Non c’était vraiment une expérience, une expérience géniale.
Chris : Et merci à Serge d’être venu aussi.
Marjorie : Bah oui ! Et de nous avoir cherché notre invitée. Et puis maintenant on va au resto.
Jessica : Allez, on va fêter ça !
Marjorie : Donc on va fêter et vous embrasse tous et on vous dit à la semaine prochaine. Au revoir.
Chris : Bonne soirée.
Jessica : Passez une bonne soirée !
Audrey : Au revoir !