Abstract Art with Emilie Heurtevent
PART 1
Jessica : Ok, ça tourne [1]! Donc Émilie, là je ne te dis pas bonjour parce qu’en fait on vient déjà de passer la soirée ensemble.
Émilie : Tout à fait ! (rires)
Jessica : On s’est fait un restaurant[2], on s’est assurées que le bébé dormait bien.
Émilie : Et elle dort bien.
Jessica : Et elle dort bien. Et donc c’est le premier enregistrement qu’on fait vraiment pour French Voices en… en face à face, parce que d’habitude je fais des interviews avec mes invités sur Skype, parce que le… le programme qui permet de… d’enregistrer les interviews est directement intégré à mon Skype. Mais comme on est… en fait, on est amies et même voisines…
Émilie : Et voisines, oui. On n’est pas loin.
Jessica : Et voisines de quartier. On a décidé de passer la soirée ensemble et tu vas… bah déjà tu peux peut-être raconter si tu t’en… si tu te souviens d’ailleurs de cette histoire. Comment on s’est rencontrées ?
Émilie : Comment on s’est rencontrées ? Alors, ouais, je me souviens. Alors je me souviens pas trop comment on s’est rencontrées mais je me souviens comment ça s’est fait.
Jessica : Vas-y.[3]
Émilie : C’est parce que t’avais[4] ton blog. Sur l’Australie. Et moi je déménageais à Melbourne. Et… et du coup, c’est pas moi qui ai trouvé le blog en fait. C’était… c’est un copain je crois qu’avait trouvé le blog, et qui m’avait dit : « Ah, faudrait que tu contactes Jessica et tout, elle est à Melbourne, une Française, elle fait des articles super ». Donc du coup je t’avais envoyé un petit message et… et tu m’avais dit : « Mais oui, c’est super, bah quand tu viens, on peut se rencontrer ». On… on s’était retrouvées à Flinders, je me souviens, à la gare de Flinders.
Jessica : Ah, exactement. On avait pris[5] un point de rendez-vous bien… bien typique. Je pense tout le monde se donne rendez-vous là.
Émilie : Bien précis. Et je me souviens très bien que tu avais ton… ton manteau jaune. Ah ça je m’en souviendrais toujours je crois.
Jessica : Ah bon ? Je l’ai toujours hein.
Émilie : Non mais il est génial.
Jessica : Ah bah ça fait très longtemps que je l’ai parce que je l’ai acheté en Chine. Donc tu vois ça fait quand même… c’est la sixième année que je suis ici, et je l’ai toujours. Ouais, ouais. Je suis inratable comme ça.
Émilie : Ouais, je me souviens de ça, ouais. C’était chouette. Je sais plus[6] après ce qu’on avait fait, dans la City.
Jessica : Alors moi je me souviens.
Émilie : C’est vrai ?
Jessica : Qu’on était allées… donc dans les jardins pas loin. On avait passé l’après-midi sur l’herbe à… à discuter.
Émilie : Au jardin botanique alors ?
Jessica : Le jardin Victoria je crois. Enfin, le… pas loin de la gare en tout cas !
Émilie : OK. Ah ouais ?
Jessica : Mais en tout cas je me souviens… voilà, que tu m’avais contactée via mon blog que je tenais régulièrement à l’époque.
Émilie : Oui.
Jessica : Et t’avais commenté sur la photo que j’avais prise d’un échidna (rires). Tu avais dit qu’il était très beau et tout. Alors pour ceux qui ne sont pas australiens, l’échdina, c’est un marsupial qui ressemble à un hérisson mais avec un… un plus long nez, une trompe.
Émilie : Comme un long nez, oui. Un peu plus mignon qu’un hérisson.
Jessica : Oui, c’est très très mignon. Ouais, ouais.
Émilie : Qu’a des petites pattes[7] qui… oui, c’est…. c’est mignon comment ça marche, ça se dandine un petit peu.
Jessica : Et voilà, et comme les hérissons et les porcs-épics, voilà, ils ont peur quand ils se mettent en boule et…
Émilie : Oui, c’est vrai. Mais tu sais que ça vient pas du tout de la même famille ? Moi je pensais que le hérisson et l’échidné, c’était un petit peu de la même famille au final parce que ça se ressemble. Pas du tout, ça n’a rien à voir !
Jessica : Mais non, parce que l’échidné, c’est comme le… bah kangourou, le koala et tout, c’est vraiment typique australien.
Émilie : C’est ça.
Jessica : C’est un marsupial donc déjà c’est… ouais. Et inversement donc, des hérissons d’ailleurs, il n’y en a même pas…
Émilie : Il y en a pas ici ?
Jessica : Il n’y en a pas en Australie. Non. Parce que mon mari rêve de voir un hérisson quand on sera en France. Donc… je sais pas comment je vais pouvoir lui en montrer un là mais…
Émilie : Ouais, touche du bois là, parce que… (rires) il y en a pas non plus à tous les coins de rue !
Jessica : Mais alors là, on digresse un petit peu parce que… bon c’était… alors voilà, comment on s’est rencontrées…
Émilie : Ouais, le blog !
PART 2
Jessica : Et aujourd’hui, tu es… alors, c’est pas ta profession mais c’est ta passion et tu vas en parler un peu là aujourd’hui. C’est… donc ta peinture. Tu peins[8].
Émilie : Je peins.
Jessica : Tu t’es mise à peindre il y a un an quoi.
Émilie : Mais non écoute, je peignais avant.
Jessica : Oui.
Émilie : J’ai peint pendant… je sais pas, je crois que j’ai commencé… je me souviens de la première peinture que j’ai faite. C’est… ça s’appelait « New York » et c’est quand je suis rentrée de New York avec mon père. Et c’était en 2000… bah 2001. Je m’en souviens très bien.
Jessica : Donc il y a 15 ans. Ouais.
Émilie : Ouais, donc il y a un sacré moment[9]. Et après je peignais quand même pas mal quand j’étais en France. Et après j’ai un peu arrêté quand je suis partie à la fac, j’avais plus le temps ou je trouvais plus le temps pour… pour peindre.
Jessica : Mais alors… je t’interromps. Pour ta peinture « New York », qu’est-ce qui t’avait donné envie de… commencer à prendre des pinceaux comme ça ?
Émilie : Je sais pas. Bah j’avais pris… je faisais de la… je faisais du dessin à la base, je faisais pas vraiment de peinture. Mais je faisais pas mal de dessin et… je faisais des cours de dessin et tout ça. Et puis je sais pas, je suis rentrée et je me suis dit tiens, pourquoi pas essayer la peinture, l’acrylique. Et… et voilà je me suis lancée et après… t’en fais une, t’en fais deux, t’en fais trois. Et… et voilà !
Jessica : D’accord.
Émilie : Ouais, c’était bien. Je l’ai toujours d’ailleurs cette peinture. Enfin elle est en France mais…
Jessica : Oh ! Elle a pas été touchée par les inondations ? Il y a eu des inondations énormes du côté de Paris, là, récemment.
Émilie : Oui, oui… non, non elle était… elle était à l’étage[10]. Heureusement. Enfin je… oui, non non. J’ai demandé (rires). Où sont les peintures ? On m’a dit elles sont à l’étage. Très bien !
Jessica : Donc ça, c’est comment tu as commencé la peinture. Et c’était déjà de l’art abstrait ? Parce que c’est ce que tu fais aujourd’hui.
Émilie : C’était de l’abstrait, oui. Sauf que alors au début c’était pas mal d’abstrait. Après il y a pas mal de personnes de ma famille qui m’ont demandé : « Tu peux pas nous faire des fleurs ? Tu peux pas nous faire des bateaux ? ». Donc je leur faisais ce qu’ils… ce qu’ils voulaient en gros. Mais bon c’est pas ce qui me… qui me plaisait tu vois. Je leur faisais pour leur faire plaisir mais… mais ouais, moi j’ai toujours aimé faire l’abstrait. Et que[11] de l’abstrait. Après l’abstrait diffère, tu sais. T’essaies de nouvelles techniques, t’essaies de nouvelles textures. Donc au final, c’est… c’est assez vaste quand tu dis l’abstrait. C’est… c’est tout et rien quoi.
Jessica : Donc, j’allais te demander justement si t’as… si tu pouvais définir un peu ton… ton style et aussi parler des techniques de peinture que t’utilises. Donc c’est expérimental en fait ?
Émilie : Oui, tout à fait, ouais. Alors, je fais que de l’acrylique. Je… j’ai fait de l’huile avant mais c’est pas ce que j’aime. Parce que tu sais la… la différence, c’est qu’en fait l’acrylique, ça sèche très vite par rapport… à l’huile.
Jessica : D’accord, ouais.
Émilie : Et ce que tu peux faire, tu peux mélanger les deux. Donc quand tu mélanges les deux, ça te laisse plus de temps en fait pour…
Jessica : Donc mélanger les deux c’est quoi ? Acrylique et huile ?
Émilie : Acrylique et huile. Ouais.
Jessica : D’accord, hm hm.
Émilie : Mais en fait moi j’aime quand ça sèche, j’aime quand ça va vite.
Jessica : D’accord.
Émilie : Donc pour que ça aille vite, acrylique, c’est très bien. Et tu peux faire plusieurs… en général, tu fais plusieurs niveaux les uns après les autres. Tu peux utiliser différentes techniques c’est plus… je trouve qu’il y a plus d’options avec l’acrylique que avec l’huile. Après je sais qu’il y a beaucoup de personnes qui font… qui aiment l’huile. C’est… c’est très personnel quoi. C’est très personnel.
Jessica : Hm hm. Tu m’as dit il y a pas longtemps que t’avais commencé à expérimenter avec… comment ça s’appelle ?
Émilie : Le spray ? Mais oui.
Jessica : Le spray. Ce qui est dangereux quand on l’ouvre en appartement en fait.
Émilie : Exactement et quand on a des murs blancs ! (rires). Non mais écoute, c’est génial. Je faisais une peinture que j’ai appelée Blinding, et… et c’était tout… elle est très claire donc c’est très… il y a du beige, il y a du blanc, enfin j’utilise plusieurs blancs différents. Et… et ces derniers temps en fait, ce que je faisais c’est comme je sais jamais quand j’ai fini une peinture, j’envoyais la photo à un ami qui… qui fait beaucoup de peinture aussi pour me donner… pour qu’il me donne son avis. Et il est très direct ; en général quand il te dit… s’il aime ou s’il aime pas. Donc là je lui envoie ma photo, j’étais très fière de moi, j’étais très contente de ce que j’avais fait, et il me dit : « C’est mortellement ennuyant ce que tu nous a fait là, c’est… c’est terrible ». Il m’a dit : « C’est bien… »
Jessica : Mais après c’est subjectif, comme c’est de l’art, ça pouvait te plaire à toi !
Émilie : C’est très subjectif. Mais… alors après j’étais pas du tout contente de ce qu’il m’a[12] dit bien sûr, je voulais qu’il me dise que c’était magnifique et… c’est tout (rires). Donc j’ai un peu attendu. Et puis après je me suis dit c’est vrai, qu’au final, il y a pas de relief, il y a pas de contraste. Bon, faut faire un truc quoi ! Et là je regarde sur ma table, tu sais où je mets tous les pinceaux, tous mes… toutes mes éponges et tout. Et je vois… un truc de spray, qui… qui traîne là, qu’avait rien à faire là, parce que c’était pour les plantes à la base.
Jessica : Ah d’accord, oui, oui donc la… le petit pshitt-pshitt pour arroser les fleurs.
Émilie : Exactement.
Jessica : Ça s’appelle… il y a un nom.
Émilie : Ça a sûrement un nom, oui. (rires)
Jessica : On perd notre français.
Émilie : Chez nous, c’est un pshitt-pshitt (rires).
Jessica : Ouais.
Émilie : Donc le pshitt-pshitt, donc me voilà en train de mettre du noir et du… et de l’eau en fait, parce que l’acrylique…
Jessica : Ah oui, c’est trop pâteux sinon ?
Émilie : Oui, et puis surtout l’acrylique en fait… parce que je voulais faire des traînées un peu de peinture, donc si j’utilise de l’acr… si j’utilise de l’eau pour l’acrylique, c’est parfait. Si t’utilises de l’eau avec de la peinture à l’huile, ça ne fera absolument rien. Donc je fais ça et je commence un peu à… à faire. Et puis en même temps, donc ma peinture, elle était verticale, elle était sur un chevalet mais je voulais pas que ça coule trop donc j’étais en train de bouger la peinture en même temps que je… que j’étais en train de… de « pshitter » de la peinture…
Jessica : Pour pouvoir l’incliner de façon différente.
Émilie : Exactement.
Jessica : Ouais.
Émilie : Donc je me suis amusée à faire ça et puis après j’ai continué, j’adore. En ce moment, je fais ça. Je… je ne fais pas que… que « pshitter » sur mes peintures mais… c’est vrai que… c’est pas mal et ça mélange. Du coup, tu fais plusieurs niveaux de peinture, après tu « sprayes ». T’attends de voir ce que ça donne finalement.
Jessica : Ça coule, donc finalement ça se dessine soi-même quoi[13].
Émilie : Ça coule, ça se dessine… ça se dessine exactement, sur soi-même. Ouais, ouais. Et puis du coup ça te… c’est comme si tu crées une forme mais… en même temps, tu regardes ce que t’es en train de créer parce que ça se fait sous tes yeux. Tu vois ? C’est… c’est super intéressant.
Jessica : Alors, tu disais… tu sais… enfin, en fait, comment tu vas savoir qu’une peinture est terminée ?
Émilie : Ah bah alors ça, c’est terrible. C’est la… et alors plus ça va, plus c’est difficile. Avant j’arrivais à peu près à… à me dire. Je m’arrêtais et je me disais, bon bah là ça me plaît, donc c’est bon.
Jessica : T’étais juste satisfaite en fait ?
Émilie : J’étais… voilà, j’étais… mais alors maintenant, je… c’est vraiment terrible. Je me dis à chaque fois, ah bah là peut-être que je pourrais faire ça, là je pourrais peut-être ça. Et puis là il y a peut-être… tu sais il y a peut-être un petit truc à changer, là, pour peut-être une petite texture ou peut-être une petite nuance ou une petite ombre. Et le problème, c’est que la dernière fois, j’ai fait une peinture que je ne… que je trouvais très très très bien, je l’ai prise en photo. Il y avait juste… il y avait juste un coin de la peinture que je voulais… que je voulais noircir[14] un petit peu. Donc j’ai dit, on va attendre, on fera ça tranquillement le jour d’après. Et je sais pas ce qui s’est passé, impossible de retrouver exactement la même texture que tout le reste de la peinture, et au final j’ai tout peint… j’ai tout repeint par-dessus.
Jessica : Donc t’as presque effacé ta peinture ?
Émilie : Je n’ai plus la peinture. Je n’ai que la photo de la peinture maintenant. Et quand je regarde la photo, je me suis dit, mais en fait, il y avait… il y avait rien à noircir, la peinture était… était parfaite.
Jessica : Donc tu regrettes d’avoir repeint par-dessus ?
Émilie : Je regrette énormément et… alors… et alors, ça si je me suis rendue compte. Et j’en parlais justement à la galerie, je crois que c’était samedi avec… avec quelqu’un qui est venu et qui faisait de la peinture, et qui me disait qu’en fait, elle, elle faisait plusieurs peintures en même temps et qu’elle se laissait du temps pour être sûre… pour bien réfléchir entre chaque peinture et voir si c’était fini ou pas.
Jessica : D’accord.
Émilie : Et je lui dis, mais oui, c’est bien et je lui dis… je lui dis : « Il faut vraiment que j’arrive à être plus patiente, en fait, avec mes peintures, et à bien regarder avant de me lancer comme ça et de changer quelque chose ». Et au final…
Jessica : Parce que quand tu commences une peinture, t’as pas le résultat en tête ? C’est… t’improvises en fait ?
Émilie : Ouais, j’improvise.
Jessica : D’accord.
Émilie : Alors je sais quand même les couleurs que j’utilise donc je… je sais par exemple que je vais plutôt utiliser les couleurs… marron ou ça va être plutôt dans le bleu donc les nuances de couleurs, je peux te dire à peu près. Après, à quoi ça va ressembler… (rires). En général, c’est… c’est toujours une surprise. Et c’est ça qu’est bien, c’est ça qu’est génial… tu arrêtes et tu dis ah oui, j’ai fait ça, ah ouais, c’est… c’est bien en fait. Ça marche pas à tous les coups hein !
PART 3
Jessica : Donc… comment tu définirais ton style ?
Émilie : Oh ! C’est difficile. Je sais pas parce que j’ai l’impression que je change en fait. Toutes les deux, trois peintures, j’ai l’impression que c’est un style différent. Après j’ai l’impression que je fais quand même beaucoup de paysages, je trouve que ça a… plus de lien avec la nature, tout ce que je fais.
Jessica : Bah justement, là tu… enfin à l’heure où l’épisode est diffusé, c’est fini, mais t’es en train d’exposer en ce moment…
Émilie : Oui.
Jessica : Une exposition qui s’appelle « Infant Earth », donc il y a… il y a un concept en fait derrière cette série de tableaux ?
Émilie : Oui, c’est ça. Alors, en fait quand j’ai voulu exposer, donc on m’a demandé bah justement quel était… quel était bah le concept de mes peintures. Donc sur le coup, impossible de répondre. Donc ce que j’ai fait, c’est que j’ai mis… j’ai placé toutes mes… toutes mes peintures où je peins, et je me suis dit bon bah maintenant, il va falloir que… forcément, elles ont un lien, étant donné que c’est la même personne qui les fait, forcément il y a quelque chose en commun.
Jessica : Hm hm. Il y a un peu une signature.
Émilie : Il y a… voilà, il y a quelque chose. Même si elles se ressemblent pas toutes, forcément, il y a quand même quelque chose qui les lie, c’est impossible de… c’est impossible sinon. Et là je me suis dit mais oui, c’est vrai qu’en fait, c’est un peu tout, cette idée de paysage, de terre… de tout ce qu’est un peu pollution, tout ce qu’est un peu problème écologique. C’est… c’est vraiment ce que je ressentais quand je regardais les peintures. Donc je me suis dit bon bah voilà, je pense que ce sera un bon thème. Et puis c’est quelque chose qui… du coup, que je trouve assez… assez sympathique. Donc… donc voilà. Mais bon dans six mois, ça peut être… je vais peut-être faire quelque chose qui n’a rien à voir, utiliser d’autres couleurs, d’autres techniques.
Jessica : Oui, bah il y a quelques mois, je trouve que tes peintures étaient vraiment très différentes, déjà de ce que j’ai pu voir cette semaine quand… alors je mettrai d’ailleurs une… photo sur les réseaux sociaux. Peut-être aussi avec les notes de cet épisode. Donc regardez, vérifiez. Je suis pas sûre à l’heure actuelle mais on est allés à… donc au vernissage de ton exposition, donc avec mon mari…
Émilie : Et Lili !
Jessica : Et avec notre bébé Lili ! Qui est allée en pyjama[15] à l’exposition.
Émilie : Mais oui ! Mais elle était parfaite (rires).
Jessica : Bien sûr qu’elle était parfaite ! Et donc je vais…
Émilie : Elle a adoré les peintures.
Jessica : Voilà. Regardez sur les réseaux sociaux[16], vous verrez une photo de Lili qui regarde les… les tableaux d’Émilie.
Émilie : Voilà.
Jessica : On va faire ça. Et alors, j’ai une question de mon mari, qui voulait savoir si Géraldine t’aide à peindre ?
Émilie : Mais oui. Mais elle fait 50 % du travail ! (rires).
Jessica : Alors, tu peux peut-être expliquer qui est Géraldine et ce qui…
Émilie : Alors, Géraldine est en fait un magnifique chat… (rires). Bon certains disent qu’elle est en surpoids, moi je trouve qu’elle est absolument magnifique. Mais voilà donc c’est mon chat, blanc et noir, qui est toujours là. Et quand je peins, en général, elle aime bien être dans le coin. Elle est… en général, elle se met un peu en hauteur, donc elle se met sur la table, elle s’assoit, elle regarde. Quand je… elle aime bien la peinture fraîche aussi. Donc elle a tendance à passer très très près des peintures quand elles sèchent.
Jessica : Oui, elle a jamais marché dedans ?
Émilie : Elle a jamais marché dedans mais elle a toujours eu un peu de peinture sur… sur le museau[17] ou sur la queue. Alors, elle a eu toutes les couleurs. Heureusement, c’est de l’acrylique dont ça part assez facilement. Mais oui, elle aime bien, elle aime bien. Elle est toujours là dans un coin, elle regarde aussi. Je vais pas dire qu’elle me conseille mais…
Jessica : Elle t’aide à trouver l’inspiration.
Émilie : Bien sûr (rires).
Jessica : D’accord. Alors tu parlais d’une… d’une peinture. Tu lui avais donné un nom après. Donc tu décides comment du nom des tableaux ?
Émilie : C’est toujours après. C’est juste en fonction de ce que je vois en fait sur la peinture.
Jessica : D’accord.
Émilie : C’est pas toujours évident. Pareil, parfois je demande plusieurs avis. Et les gens voient toujours des choses différentes. Donc c’est… c’est assez intéressant d’ailleurs. Ou moi je vois des choses complètement différentes des autres mais en général, je choisis le nom de… de ma peinture mais j’aime bien, par exemple, là, à la galerie, il y a des gens qui me disent : « Oh bah moi je vois plutôt ça » ou… c’était… c’était quelle peinture ? C’était…
Jessica : Cave peut-être ?
Émilie : C’était Cave, oui alors moi, pour moi, c’est… c’est… c’est évident que c’est une cave[18] assez sombre. Mais quelqu’un d’autre pouvait voir un masque ou on aurait dit un oiseau aussi. Bon c’est intéressant. Et j’aime bien quand les gens… après, tu sais, ils essaient de t’expliquer parce qu’ils veulent absolument que tu voies ce que eux voient, donc ils sont là : « Non mais regarde là dans le coin, c’est vraiment évident que là, c’est un visage ». Et parfois oui en fait. Tu te dis, oh bah oui en fait ma peinture, c’est vrai que ça pourrait être ça. Bon.
Jessica : Hm hm. Donc t’as pas d’opinion tranchée sur ce que ta peinture… ?
Émilie : Pas du tout, non. Mais c’est pour ça que l’abstrait, c’est génial parce que tu… tu… tu vois ce que tu… ce que tu veux en fait. Donc…
Jessica : Bon alors moi j’aime beaucoup Volcano, que…
Émilie : Ah ! Et tu sais c’est marrant, parce que la plupart des gens… j’aime bien demander aux gens, alors c’est laquelle votre… votre préférée ? Je devrais faire l’inverse aussi, je devrais leur demander c’est laquelle qu’ils aiment le moins. Bon. Ça pourrait être intéressant.
Jessica : Ah oui, c’est vrai que… mais par contre, est-ce que… est-ce que les gens oseraient dire que….
Émilie : Ah bah ça ! Ah bah j’espère quand même ! Mais écoute, souvent, c’est Volcano qui revient.
Jessica : Ah oui ! Ouais, ouais.
Émilie : Alors, je me… je me posais la question, je me demandais pourquoi. Et je me suis dit que peut-être que c’est celle qui est la plus évidente. Je veux dire que…
Jessica : Il y a toute cette fumée…
Émilie : Ouais, et puis tu… quand tu la regardes, je veux dire… alors il y a d’autres peintures, c’est… pour le coup, c’est… c’est très abstrait. Mais Volcano c’est plus… un peu plus figuratif, je me dis tu… peut-être que c’est pour ça. Les gens aiment bien… ils aiment bien… ils aiment pas trop quand ils comprennent pas ou ils aiment pas trop parfois donner leur… tu sais, leur interprétation ou quoi, ils aiment bien quand c’est devant eux et puis…
Jessica : Ouais, d’accord.
Émilie : Et puis, basta[19] quoi. Mais je me dis c’est peut-être… au début je pensais que c’était peut-être les couleurs, mais au final les couleurs sont assez similaires des autres donc…
PART 4
Jessica : Alors, tu fais pas mal d’expositions donc, en ce moment et puis tu as des projets aussi, tu pourrais d’ailleurs dire ce pour quoi tu vas exposer. Il y a aussi comment tu trouves les galeries pour exposer et si ce sont eux qui te contactent ou… vas-y je te laisse expliquer.
Émilie : Alors, c’est vrai que ça, c’est pas évident. Surtout que… bah, pour tout avouer, je… j’y connais pas grand-chose en fait. Je pense qu’il y a vraiment deux métiers différents, il y a celui de… d’artiste où tu peins et après il y a les galeristes qui tiennent les galeries et c’est… c’est deux mondes complètement différents. Donc c’est pas toujours évident de… de savoir en fait comment… comment t’y prendre. Donc j’ai testé plusieurs… plusieurs choses. Des galeries en ligne, j’ai regardé un peu les galeries qui se faisaient. Après il faut savoir que les galeries ont toutes un peu des signatures, donc il y a des galeries qui exposent de l’abstrait, il y a des galeries qui exposent du figuratif. Bon, c’est… c’est pas évident. Après il y a des galeries qui sont beaucoup plus célèbres, on va dire, que d’autres. Donc je pense qu’il y a tout un réseau à te faire en fait qui… bah comme on disait la dernière fois, c’est vraiment effet boule de neige quoi. T’exposes dans une galerie et puis après dans une autre, dans une autre, dans une autre.
Jessica : Ouais. Ça marche avec des relations, pas mal.
Émilie : Ça marche avec des relations et ça marche… je pense qu’ils regardent aussi si t’as exposé déjà autre part. Et puis c’est… je pense que quelque part, c’est quand même un petit monde, tout le monde se connaît plus ou moins. Donc voilà, après t’entends parler de cet artiste…
Jessica : Bouche à oreille et… portfolio…
Émilie : Exactement. Donc… après c’est vrai que j’essaie de… de parler pas mal avec des… avec des artistes qui sont à Melbourne. Et le but c’est vraiment d’essayer d’exposer, de montrer des toiles un maximum. Alors, dans les galeries, c’est bien, mais il y a pas que dans les galeries, c’est bien aussi dans des restaurants. N’importe où où des personnes sont amenées à pouvoir voir des peintures finalement donc…
Jessica : Alors, pour les gens qui sont sur Melbourne, est-ce que tu pourrais parler des prochaines expositions qui arrivent ?
Émilie : Oui, alors la prochaine que je vais faire, c’est en août. Donc c’est parti d’un… ça fait partie d’un collectif qui s’appelle Emerging Art Australia. Donc ce qu’ils font c’est… ils font… donc c’est une exhibi/c’est une exposition groupée.
Jessica : Ouais. Alors attention, on dit pas exhibition en… en français. Le sens est très différent !
Émilie : Non. C’est… exposition (rires).
Jessica : Ouais.
Émilie : Et à chaque fois, je m’emmêle les pinceaux[20].
Jessica : Ouais. Et alors c’est une très belle… c’est une très belle image, ça, je m’emmêle les pinceaux pour une artiste !
Émilie : Ah ouais, c’est pas mal.
Jessica : Vas-y continue.
Émilie : Et… donc voilà, donc c’est une… c’est des expositions, je crois qu’ils en font une tous les deux mois. Donc ils essaient d’en faire dans des galeries différentes. Donc je sais que là il en font une en juin dans une galerie… je crois que c’est à Fitzroy, qui s’appelle Smith Gallery, qu’est[21] assez… assez réputée. Donc là…
Jessica : Je la connais.
Émilie : C’est vrai ?
Jessica : Ouais, j’ai une amie qui expose là aussi. Vas-y continue.
Émilie : D’accord. Je crois que c’est celle-ci.[22] Donc là il va y en avoir une en… en août. Donc, ça commence, ça commence début août, je crois que le… le vernissage est le 4. Ça doit… ça doit… c’est pour deux semaines. Et c’est à Prahran Inner Space Gallery, donc c’est sur High Street. Et donc là en fait il suffisait de… de… j’allais dire d’appliquer, mais non parce que application c’est en anglais.
Jessica : De faire une demande de candidature, de poser sa candidature ?
Émilie : Voilà en fait, exactement. Donc en général, t’as un formulaire à remplir, il faut que tu te présentes, que tu expliques le concept de tes peintures, que tu envoies tes peintures que tu voudrais exposer. Et après ils choisissent. Alors je sais pas trop comment ils choisissent pour être… pour être honnête.
Jessica : D’accord.
Émilie : Mais en gros, ils te disent oui ou non, quoi, et puis… et puis voilà.
Jessica : D’accord.
Émilie : Donc là je vais exposer trois peintures. Et puis… et puis je trouve ça génial quand tu fais une exposition comme ça avec d’autres artistes, parce que déjà tu rencontres du monde. Et puis tu peux voir d’autres peintures, d’autres styles. En général, ils essaient de mélanger les styles donc c’est assez sympa aussi pour les gens qui viennent. Et… et voilà, ça va être… ça va être bien.
Jessica : Donc tu seras présente tout le long de l’exposition, c’est un week-end ?
Émilie : Oui. Alors, c’est pendant deux semaines.
Jessica : Ah d’accord.
Émilie : Donc le vernissage, je crois que c’est un jeu… je crois que c’est le 4 août, il me semble, donc ça doit être un jeudi. En général, les… les vernissages, c’est toujours les jeudis.
Jessica : Ah bon ! D’accord.
Émilie : Ils partent du principe qu’après les gens partent en week-end ou s’ils veulent revenir, ils ont plus de temps pour revenir pendant le week-end.
Jessica : Ah ! Ouais. Hm hm.
Émilie : Donc après c’est ouvert tout le week-end… je pense qu’après c’est ouvert en fait pendant les deux semaines. Et je crois que ça finit, je suis presque sûre que ça doit finir le 17 août.
Jessica : D’accord donc du 4 au 17.
Émilie : C’est assez long quand même.
Jessica : Ouais. Et il y en a une autre je crois dont tu m’as parlé ?
Émilie : Alors, après il y a Raw. Alors, Raw Artist, c’est une organisation, c’est une organisation américaine. Et pareil, c’est… c’est un réseau. Et ce qui se passe, c’est qu’ils organisent des événements… ils appellent ça des événements créatifs un peu partout dans le monde. Je crois qu’il y en a un par mois dans une ville différente, dans une ville différente, dans… dans le monde entier. En août, c’est à Melbourne aussi. Donc le mois d’août va être assez chargé. Ça, c’est le… 14 il me semble. Donc c’est un vendredi soir. Donc c’est en fait… donc après tu fais partie de l’organisation, donc t’es un « Raw artist ». Donc il y a des peintres, il y a des… il y a des comédiens, il y a des chanteurs, il y a des… couturiers, bijoutiers…
Jessica : Ouais.
Émilie : Enfin, c’est vraiment… c’est vraiment plein de… plein de métiers. C’est pas vraiment des métiers mais… Plein de créations différentes on va dire.
Jessica : Oui, types d’artistes. Ouais, ouais.
Émilie : Types d’artistes différents. Et en fait c’est… c’est une nuit. Et voilà, c’est… alors l’entrée est payante, je crois que c’est 20 dollars ou quelque chose comme ça et c’est vraiment… ça fait un peu… ça fait festival, quoi, si tu veux. Donc après tout le monde a des stands ou il y a aussi… c’est plein d’expositions, d’exposants partout. Il y a de la musique, il y a des concerts, enfin c’est…
Jessica : Ouais, ça va être une super soirée.
Émilie : Je pense que ça va être super, avec plein de choses à… plein de choses à découvrir, plein de gens à découvrir et… et voilà, et ça va être super. Et après quand tu es un « Raw artist », tu peux exposer en fait dans toutes les autres villes du monde. Quand… quand il y a une exposition en fait.
Jessica : Ah super ! Ouais.
Émilie : Donc c’est… c’est assez génial, ils ont un super site internet. Et dessus, tu peux voir tous les artistes, tu peux voir tes… tu peux voir les peintures, enfin moi, tu vois mes peintures, mais si quelqu’un d’autre fait par exemple des bijoux, tu peux voir les bijoux. Ils font plein plein plein de choses, ils font des interviews aussi. Ils ont… ils ont une newsletter, ils ont un journal. Ils font énormément de choses. Ils font des vidéos. Je pense qu’ils vont faire une vidéo de… de l’événement.
Jessica : Je mettrai le lien[23] alors… comme ça s’il y a des… des auditeurs qui sont très portés… ou amateurs d’art en tout genre.
Émilie : Ouais, voilà.
Jessica : Pour aller… si vous connaissez pas cet événement. Vous pourrez…
Émilie : Exactement. Pour une soirée, je… ça peut être toujours sympa et puis c’est différent quoi.
Jessica : Ouais, ouais. Et alors toi, pour les gens qui ne sont pas sur Melbourne et qui voudraient voir tes… tes toiles, ils peuvent les trouver comment ?
Émilie : Alors, ils peuvent les trouver sur mon site internet[24].
Jessica : Je mettrai le lien dans les show notes également, oui.
Émilie : Voilà, sinon, c’est vrai que je poste… alors sur mon site internet, je mets que mes peintures finies. Et… et c’est tout. Si, je mets quelques photos des expositions et je mets les expositions que je fais. Après pour tout ce qui est un peu du jour… un peu quotidien, Instagram. J’ai mon Instagram[25] qu’est quand même…
Jessica : Ah oui !
Émilie : Que j’essaie de mettre à jour. C’est vraiment bien Instagram, je trouve pour… pour quand… quand t’es un artiste et que tu veux mettre un peu toutes tes peintures parce que c’est pas que les peintures. …
Jessica : Oui, c’est très visuel.
Émilie : C’est très très visuel. Tu mets tes peintures mais tu mets aussi quand t’es en train de peindre. Donc c’est un peu work in progress, après tu mets…
Jessica : Ouais, les coulisses des… des tableaux
Émilie : Exactement et puis tu peux partager aussi, si t’aimes d’autres… d’autres artistes. Donc ça j’essaie de faire… de faire ça. Je mets… je mets Gégé aussi en photo bien sûr.
Jessica : Alors donc Gégé, c’est Géraldine.
Émilie : C’est Géraldine.
Jessica : Le chat ! Voilà, donc que vous pourrez retrouver sur le Instagram d’Émilie.
Émilie : Ouais, elle est tout le temps là. Et sur mon Facebook [26]aussi où je mets pas mal… pas mal de photos.
Jessica : Voilà. Et puis il y a aussi un compte Etsy[27], où tu commences à vendre… à vendre tes toiles. Donc avis aux… aux amateurs également.
Émilie : Oui. Oui, exactement, ouais. J’ai commencé à faire ça, ouais, ouais. C’est assez… c’est sympa.
Jessica : Et alors, donc on va essayer de boucler en une ou deux minutes mais… dernière chose, puisque tu es donc très versatile. Et alors Émilie cette année, elle nous a sorti des projets de son chapeau de magicienne les unes après les autres… les uns après les autres. Parce que déjà je ne savais pas que tu faisais de la peinture jusque… au moment où tu m’as dit, oh je me suis remise à la peinture et il y a déjà plein de toiles chez toi (rires). Mais un jour, c’est arrivé comme ça, t’avais publié un livre.
Émilie : Ah oui. Ah bah oui ! (rires).
Jessica : Émilie, t’as encore beaucoup de secrets comme ça ? Euh, tu veux dire quelques mots sur ton livre ?
Émilie : Bah écoute, oui. Alors, c’est le livre que j’ai fait… donc tu sais que je tenais mon blog. Quand je suis arrivée en Australie, en fait j’ai commencé un blog comme Jessica, un peu sur tout et rien, sur la vie en Australie, les transports, la nourriture, l’anglais. Mon dieu, l’anglais !
Jessica : Oh, c’était plutôt sur ta vision personnelle.
Émilie : Ah oui, complètement !
Jessica : Tes anecdotes, tes histoires de vie. Voilà.
Émilie : C’est ça. C’est un peu la Française qui débarque et… et ça fait mal.
Jessica : Le choc culturel.
Émilie : Le choc culturel était… était assez terrible hein. Mais je pense que c’est dans tous les pays où tu déménages de toute façon. Et j’ai arrêté mon blog, ça doit faire deux ans maintenant. Et pour mettre un point final au blog, je me suis dit tiens pourquoi pas… pourquoi pas en faire un livre. Enfin, un… juste un condensé du blog parce que sinon…
Jessica : Une adaptation…
Émilie : Sinon, ça ferait trois tonnes. Mais oui juste un petit… un petit livre comme ça sur des anecdotes. Et puis aussi pour donner peut-être un peu envie aux gens qui sont en France de… de venir quoi. De découvrir l’Australie.
Jessica : Voilà. Et tu avais gardé ça presque secret et… abracadabra, je vais sortir un livre ! Ah bon !?
Émilie : Oui, c’est ça. Mais je suis un peu superstitieuse tout ça. Alors j’ai toujours l’impression que si je parle de quelque chose avant que ça arrive, bah ça n’arrivera jamais.
Jessica : Bon, mais là, c’est…
Émilie : Donc suite au prochain épisode (rires).
Jessica : Donc, ben… tu serais d’accord pour que… tu veux donner le titre ? Je peux mettre un lien avec…
Émilie : Oui bien sûr. Ça s’appelle « Emma la tête en bas ».
Jessica : La tête en bas parce qu’on est dans l’hémisphère sud. Voilà.
Émilie : On est la tête en bas (rires).
Jessica : Je me demande encore comment on a les pieds collés au sol et que… on s’en aperçoit pas mais…
Émilie : Pas toujours, hein !
Jessica : Ouais. Donc « Emma la tête en bas » qui est donc… on peut l’acheter sur Amazon ?
Émilie : Oui, il est sur Amazon.
Jessica : Je mettrai un lien[28].
Émilie : Il est à la FNAC aussi.
Jessica : Ouais, voilà. Donc c’est un petit livre vraiment très court, bien écrit, léger et puis…
Émilie : Qui s’emmène partout.
Jessica : Voilà vous pouvez le feuilleter sur… sur Amazon je crois.
Émilie : Oui, oui oui.
Jessica : Donc si vous voulez lire les quelques premières pages et puis… envoyer un petit commentaire sur… donc à la fin de cet épisode, allez-y.
Émilie : Ouais, ça me fera plaisir.
Jessica : Émilie, il est très tard !
Émilie : C’est vrai. Faut aller se coucher.
Jessica : Bah on va… on va bientôt y aller. On va laisser les auditeurs de French Voices qui vont avoir beaucoup de… de travail de compréhension. On va aller faire les questions de compréhension qui sont… donc attachées à cet épisode et puis… n’hésitez pas à laisser un commentaire et un petit bonjour à… à Émilie. Elle regardera tout ça.
Émilie : Oui, tout à fait.
Jessica : Allez, au revoir, à plus !
Émilie : Au revoir !