Working with Birds of Prey: Falconer Philippe Hertel
PART 1
Jessica : Monsieur Philippe Hertel, bonjour !
Philippe : Oui, bonjour.
Jessica : Alors, vous, vous exercez[1] un… une profession peu banale. Alors, quand on vous demande ce que vous faites, comment est-ce que vous l’expliquez aux gens ?
Philippe : Écoutez, bon en général, il y a un qualificatif qui est un peu pompeux, je dirais, de dire qu’on est, après quelques années, enfin après plusieurs années d’expérience, on peut dire que je suis maître fauconnier. C’est-à-dire que je suis une personne qui s’emploie à une chasse qui est ancestrale, qui est… ce qu’on appelle la chasse au vol, qui permet, comme son… comme son nom l’indique, c’est de chasser à l’aide d’un prédateur, des… des perdrix, des faisans. Donc, ça c’est vraiment le propre de… du chasseur au vol, quoi. De celui qui va dresser des… des rapaces, voilà, pour capturer du gibier. Et bien évidemment, voilà, après quelques années, on est fauconnier, ou maître fauconnier par son expérience. Et moi en tout cas, j’utilise en tout cas cet art ancestral qu’est[2] la fauconnerie pour, eh bien, présenter à un large public, au sein d’un… d’un spectacle de rapaces, effectivement, toutes sortes d’oiseaux… dans le contexte d’un… d’un spectacle médiéval à Provins.
Jessica : Voilà, donc c’est le… « Les Aigles des Remparts », ce spectacle de fauconnerie que vous mettez en scène d’ailleurs.
Philippe : Oui.
Jessica : Et qui est numéro 1 des activités à découvrir à Provins, sur Trip Advisor[3].
Philippe : Oui.
Jessica : Donc c’est vraiment assez célèbre sur… sur Provins. Et d’ailleurs dans le spectacle… je crois que c’est la première phrase du spectacle qui indique que le… la fauconnerie appartient, donc éclairez-moi, c’est au patrimoine immatériel… de l’humanité ?
Philippe : Voilà, de l’Unesco. Mais de l’hum… ouais, c’est… c’est classé Unesco. Mais dans… dans ce qu’on appelle le patrimoine immatériel, c’est-à-dire comme l’art équestre fait partie de… de ces… de ces choses qui ont été classées par le patrimoine, enfin, immatériel de l’Unesco.
Jessica : Hm hm.
Philippe : Et la fauconnerie bien sûr a été reconnue comme… comme un art ancestral et qui fait partie effectivement de… de ces choses inscrites au patrimoine immatériel, voilà, de l’humanité.
Jessica : Alors, quand on dit fauconnerie, on entend nécessairement chasse ou juste donc relations avec les oiseaux ?
Philippe : Non, normalement, la fauconnerie, c’est l’art de capturer du gibier à l’aide d’un… d’un rapace, qui est le faucon ou un aigle. Vous voyez ce que je veux dire ?
Jessica : Oui.
Philippe : C’est… c’est vraiment la chasse au vol. D’ailleurs, au… au départ, la chasse au vol n’est pas un métier, ce n’est pas donc une profession. Au jour d’aujourd’hui, il n’y a pas de centre de formation ou d’école qui va vous permettre de… de… de… sorti de cette école, après deux ans, trois ans, etc., de dire voilà, maintenant je suis fauconnier avec un diplôme. Ça n’existe pas, c’est un… ça fait partie de ces… ces arts an… ancestraux[4] qui se… qui se perpétuent de… d’un maître fauconnier à un fauconnier, qui a envie, voilà, d’apprendre. Et donc effectivement, c’est… c’est plutôt au départ, la fauconnerie, c’est un mode de chasse, c’est un loisir. C’est une passion, voilà. Comme certains chassent à l’arc, chassent à tir, chassent à courre. Et là effectivement, on peut chasser avec un faucon. Voilà, donc au… c’est surtout une… c’est pas une profession au départ mais c’est vraiment l’art de chasser qui est une… une passion… passion de la chasse.
Jessica : Mais aujourd’hui, pour vous, c’est recomman/c’est reconnu comme profession ?
Philippe : Ah bah oui, effectivement, maintenant de nos jours, il y a des gens, de cette passion, qui en ont fait un métier, qu’il s’agisse… et donc ils sont rémunérés pour cela. Et donc effectivement, trois petits points, ça devient… si on veut/on peut dire une profession, en effet. Et… et il n’y a pas que les spectacles, il y a par exemple celui qui va… qui va utiliser la chasse au vol de nos jours pour… par exemple, chasser des pigeons, des corbeaux etc. dans le domaine d’un aéroport pour protéger les avions qui vont atterrir et qui vont décoller pour éviter qu’ils… qu’ils ingèrent dans leurs réacteurs des… des pigeons, des corbeaux etc.
Jessica : Ah !
Philippe : Et donc pour effaroucher, donc hein, pour éliminer ces oiseaux gêneurs dans le domaine d’un aéroport, on utilise la chasse au vol. Donc ces gens qui sont employés à cela, eh bien effectivement, ils ont passé le cap de loisir à… à exercer et être rémunérés pour ce travail. Au même titre que nous, en spectacle, effectivement, maintenant, comme effectivement on a des spectacles six mois, ou sept mois dans l’année, effectivement, on est devenus professionnels voilà, puisque ça devient une activité récurrente à part entière.
Jessica : D’accord. Alors comment est-ce que vous, l’envie de… comment est-ce que vous avez découvert la chasse au vol ?
Philippe : Alors, écoutez, moi, vous savez… en tombant un petit peu quand on est petit dedans.[5] Alors, voilà, moi… enfin certains vont aimer l’aquariophilie, plein d’autres choses comme ça. Des loups, je sais pas, des girafes, des choses comme ça. Et moi je suis né avec cet amour des… des oiseaux, et en l’occurrence des rapaces. Et c’est vrai que lorsque j’ai fait mes études, je me prédestinais pas du tout à devenir fauconnier parce qu’effectivement, comme je vous le disais tout à l’heure, on peut pas se dire, tiens je vais prendre un cursus comme…
Jessica : Il y a pas de formation fauconnier. Ouais.
Philippe : Voilà, il y a pas de formation donc je me suis dit… bah moi pour être proche des… des oiseaux, je… ça m’aurait intéressé de… de devenir, pourquoi pas, ornithologue, c’est-à-dire…
Jessica : Hm hm.
Philippe : Faire une étude sur tel ou tel type d’oiseau et essayer de trouver effectivement… de trouver effectivement des… des subventions pour… bah voilà, pour vivre de cela et… et donner de l’information sur une étude de… sur les rapaces en l’occurrence, puisque c’était vraiment ma passion, les rapaces hein, dans le domaine des oiseaux, donc voilà. Et en fait, c’est lorsque j’ai fait mon service militaire sur une base militaire que là, en fait, tout a, entre guillemets, bien basculé, je dirais, en tout cas, voilà. C’est que j’ai… j’ai découvert dans… sur le… lors de mon service militaire, hein, qui était obligatoire à mon époque. Pendant… pendant l’année où j’ai fait mon service militaire, j’ai vu qu’il y avait une section fauconnerie sur l’aéroport de Strasbourg Entzheim, c’était en fait…
Jessica : Hm hm.
Philippe : Cet aéroport miliaire employait des fauconniers professionnels pour justement ce qu’on a dit tout à l’heure, bah éliminer les… les oiseaux qui risquent de… de créer des accidents dans le domaine de l’aéroport. Donc je me suis dit, je fais mon service militaire pendant un an, je vais demander à le faire là-bas, de manière à faire un service militaire intéressant. Et en fait, bien évidemment, lorsque j’ai pu travailler dans ce service qui appartenait à l’armée de l’air, j’ai pris le virus, entre guillemets, parce que c’est… c’est passionnant quoi. La chasse au vol, le contact des rapaces, donc voilà. J’ai travaillé là-bas pendant un an, pendant mon service militaire et… grande chance pour moi, à l’issue de[6] mon service militaire, ils… on m’a proposé de… de rester comme professionnel et à ce moment-là, j’ai pu… j’ai pu prendre mon premier contrat professionnel pour l’armée de l’air. Donc j’étais agent de l’état employé au service de l’armée de l’air. Donc voilà, et j’ai travaillé là-bas pendant sept années, où j’ai… bah j’ai fait de la chasse au vol pour éliminer les oiseaux et protéger les… les avions de chasse de l’armée de l’air. Et ensuite, après seulement, après sept années, j’ai été recruté pour… travailler dans un… dans un spectacle de rapaces comme celui de Provins, voilà.
Jessica : Hm hm. Ah oui, c’est intéressant, je… j’ignorais que ça existait donc ce… ce job, en fait, de… de faire voler des rapaces autour des aéroports…
Philippe : Oui, oui.
Jessica : Pour les protéger des… des oiseaux. Alors, comme vous l’avez déjà dit, dans « fauconnerie », il y a « faucon », mais en fait, ce sont donc des rapaces au sens large. Combien d’oiseaux et d’espèces d’oiseaux vous avez ?
Philippe : Alors, nous sur le site de… de Provins, on a une trentaine d’espèces différentes, que l’on présente.
Jessica : Hm hm.
Philippe : On a à peu près plus d’une centaine d’oiseaux sur le site. Mais on a effectivement à peu près une trentaine d’espèces différentes, ce qui nous permet d’avoir une… une proposition de… assez variée, hein, pour le large public, à savoir des petits oiseaux, des oiseaux nocturnes, des grands oiseaux que sont les aigles. De très grands oiseaux que sont les vautours. Des oiseaux agiles que… on parlait de milans. La rapidité du faucon, enfin voilà. Dans une présentation qui se veut aussi pédagogique, pour bien effectivement, eh bien, être complet dans la présentation, et montrer un petit peu l’univers des rapaces qui peut s’offrir à un large public, voilà, on se doit d’avoir des espèces bien diverses et variées, pour qu’on puisse bien voir ces différences qui existent chez les rapaces.
Jessica : Hm. Ah oui, j’étais surprise, je pensais que donc l’envergure la plus importante, ça aurait été celle de l’aigle et… il m’a semblé que donc les… les vautours…
Philippe : Oui. Les vautours sont plus grands, un aigle a à peu près en moyenne deux mètres… entre deux mètres dix, deux mètres vingt d’envergure. Les vautours sont largement à deux mètres soixante d’envergure sans aucun problème.
Jessica : Ah ! Oui, c’était carrément impressionnant. Du coup, oui, je les ai regardés un peu sous une autre… un autre angle parce qu’ils jouissent d’une assez mauvaise image et réputation. Je pense du fait que ce soit…
Philippe : Bah oui. Parce que en fait. Voilà, parce que les néophytes voient… voient en eux effectivement les faiseurs ou les donneurs de mort, hein, on peut le dire comme ça.
Jessica : Ouais.
Philippe : Alors que pas du tout. Ils ont un grand rôle dans l’écosystème. Mais… mais effectivement, par ce… par ce fait, effectivement, ils sont attribués… enfin, ils sont en relation avec la mort et effectivement, ça a fait d’eux, effectivement, des oiseaux un petit peu à… à éviter, les gens, voilà… Alors que… que c’est des oiseaux vraiment extraordinaires à… à travailler, en tout cas cette complicité qu’on peut avoir, parce que le vautour est très malin[7], très intelligent, voilà. Mais en plus on lui attribue vraiment des… ce… ce mauvais regard alors que en fait, ils n’ont qu’un rôle écologique dans la nature.
Jessica : Hm hm.
Philippe : C’est que quand l’oiseau est mort, enfin quand l’animal est mort, bah eux, ils viennent simplement en qualité de je dirais fossoyeur, c’est-à-dire ils éliminent les proies avant leur décomposition, voilà, ou avant les maladies etc. Donc ils permettent effectivement de… de nettoyer les plaines et les collines d’animaux morts voilà donc ils…
Jessica : Hm hm.
Philippe : Ils ont un grand rôle dans l’écosystème. Mais en tout cas, oui, les vautours… enfin, moi j’adore les vautours (rires), c’est vraiment des… des sympathiques gros oiseaux, quoi, voilà.
Jessica : D’ailleurs vous avez un oiseau en particulier avec lequel vous aimez donc travailler par-dessus tout ?
Philippe : Bah ça… ça dépend après pourquoi. Bon moi je suis un passionné de tous les rapaces, hein, et j’ai autant de plaisir à faire voler un oiseau nocturne que diurne, d’abord. Après, si vous voulez, comme moi j’adore faire, en aparté hein de mon travail, de la chasse au vol, je suis un… un passionné du… du faucon. Parce que c’est un oiseau petit mais très rapide, hein, il est profilé pour la vitesse. Donc j’adore le faucon pèlerin, mais ça, je dirais, c’est pour faire de la chasse au vol. Donc ça c’est mon loisir en… en dehors des spectacles de rapaces. Et après, je dirais, pour les spectacles, bah comme on le disait, bon moi j’aime bien… parce que j’adore travailler les chevaux dont j’adore cette complicité qu’on peut avoir quand on rappelle l’aigle à cheval.
Jessica : Hm hm.
Philippe : Mais… pardon, j’ai… j’ai aussi de la… beaucoup d’affection pour les vautours. Voilà.
PART 2
Jessica : Hm hm. Alors, je parlais… bon, les oiseaux que vous avez présentés viennent de… de différents continents. Je parle pas nécessairement géographiquement, mais d’où viennent les rapaces qu’on peut voir dans le sens où est-ce qu’ils sont nés… en captivité ? Est-ce qu’ils ont été retrouvés peut-être blessés dans la nature ?
Philippe : Non, non. Alors… alors, effectivement, les oiseaux que nous, nous nous employons à travailler, hein, pour les spectacles, ce sont tous des oiseaux qui sont nés en captivité. Il y a ce qu’on appelle la loi de la protection de la nature et aussi la convention de Washington, où tous les oiseaux se répertorient en fonction de leur… de leur… je dirais, de leur… zut alors… euh… ah le mot m’échappe maintenant.
Jessica : De leur statut ?
Philippe : Voilà, en fonction de leur menace. Pardon… voilà, à l’état sauvage.
Jessica : Oui. Hm hm.
Philippe : Donc ils sont répertoriés en trois annexes, hein. Au niveau de la convention de Washington mais… mais si vous voulez, tous les oiseaux que nous, nous utilisons sont tous nés en captivité. On ne peut pas capturer des oiseaux dans la nature pour ensuite les soustraire à un … voilà, à un travail, à un spectacle… on ne prive pas les oiseaux de la na… de leur vie sauvage. Tous les oiseaux que nous utilisons sont issus de captivité, nés dans des élevages, dans des zoos, dans des parcs ou chez des… des éleveurs spécialisés qui nous permettent…ils ont les papiers, sont bagués, sont répertoriés, nés en captivité. À ce moment-là, après, nous on peut les acquérir et travailler avec.
Jessica : Bah alors, pendant le spectacle, ils sont évidemment en… en vol libre. Ils pourraient donc choisir de ne pas revenir ?
Philippe : Oui, bien sûr. Mais les oiseaux étant éduqués dans la douceur, je dirais… l’oiseau est très attaché d’abord à… à son territoire, qui deviendra celui de… du lieu de spectacle.
Jessica : Oui.
Philippe : Donc on peut les laisser évoluer là. Mais bien évidemment, ce qu’il faut comprendre, c’est qu’ensuite, il y a… le travail qui le lie[8] à… à son fauconnier, hein, à son dresseur. Et aussi, il sait qu’il est nourri par son dresseur, il sait qu’il est nourri sur ce site donc ce qui fait de lui, effectivement un oiseau qui va voler librement mais qui va rester attaché effectivement… à son territoire puisque c’est là qu’il a… qu’il est nourri, c’est là qu’il vit… donc voilà, voilà, un peu comment ça se passe hein, donc… dans ce… dans ce climat de confiance entre lui et son… son soigneur.
Jessica : Alors, vous parlez d’un soigneur et d’un fauconnier, est-ce que les oiseaux ont une exclusivité ou ils acceptent de travailler avec plusieurs personnes ?
Philippe : Alors, les oiseaux peuvent travailler avec plusieurs personnes. Mais bien souvent, il y a un lien, hein, ce lien de confiance qui… qui se passe. Vous savez, il y a des petits binômes qui se créent et on sait pas pourquoi, voilà, c’est comme ça. Il y a des oiseaux qui aiment bien travailler avec un tel fau/un fauconnier plutôt qu’un autre. Donc, nous on aime bien effectivement… quand chaque… chaque fauconnier, lorsqu’il commence sa saison avec nous, il se voit attribuer[9] un lot d’oiseaux. Et en général, c’est… c’est ces oiseaux-là qu’il va faire voler en priorité. Maintenant, effectivement, si ce fauconnier venait à être malade ou est en repos, ça veut pas dire que l’oiseau ne peut pas être pris par un autre fauconnier. Bien évidemment, c’est possible. Mais… mais c’est vrai qu’ils aiment quand même avoir un petit peu cette… cette exclusivité. Ils aiment bien avoir une relation avec… avec un fauconnier plutôt qu’un autre et ça, ça… ça consolide un petit peu ce que je vous disais, cette notion de… de confiance qui va s’établir entre l’homme et l’oiseau et donc c’est… c’est à souhaiter quoi, c’est… c’est bien. Mais les oiseaux peuvent travailler avec d’autres fauconniers. Par contre, pour les besoins du spectacle, il y a des oiseaux qui ont… qu’on a rendus exclusivement, si vous voulez, manipulables par… par tout le monde. Comme les vautours.
Jessica : Hm hm.
Philippe : Vous avez dû voir en spectacle, les vautours vont et viennent avec… tous types de fauconniers. Vous voyez ce que je veux dire ? Voilà, on évite cette exclusivité.
Jessica : Oui, oui.
Philippe : Mais lorsqu’on fait voler un aigle, là, c’est bien parce que l’oiseau il a une relation avec son fauconnier. En général, on le laisse… on le laisse travailler tout au long de la saison avec une seule personne.
Jessica : D’accord. Et alors justement, comment ça se fait donc cet… peut-être entraînement, entre guillemets, comment est-ce qu’on travaille sur la coopération homme-oiseau ?
Philippe : Bah si vous voulez, lorsqu’on commence le travail de… de dressage, hein, qui s’appelle l’affaitage, parce que dans le dressage, il y a une connotation un peu dure, quoi. Ce qu’on n’a pas du tout avec les oiseaux. L’oiseau, lui, il va être lâché libre comme l’air donc on peut pas être… on peut avoir de réprimande physique, hein, donc…
Jessica : Hm hm.
Philippe : Comme on peut peut-être l’avoir avec un tigre, enfin je sais pas, je suis pas dresseur de tigres. Donc on a… on a un mot adapté qui s’appelle… quand… qui… qui s’appelle l’affaitage. L’affaitage, c’est… c’est le dressage des rapaces. Et donc au début, bah comme on essaie de gagner la confiance de l’oiseau, l’oiseau il est porté de… de nombreuses heures sur le gant du fauconnier, de manière à ce qu’il s’habitue au fauconnier, et petit à petit, quotidiennement, on le nourrit au gant. Donc on attend que l’oiseau gagne… qu’on gagne la confiance de l’oiseau, qu’il accepte de manger sur le gant du fauconnier. Ensuite, quand le… le… l’oiseau mange tranquillement dans le gant du fauconnier et accepte son fauconnier, à ce moment-là, après, on l’accroche à une petite filière ponctuellement, pour faire des exercices de rappel au gant. Donc au début, on le… on le met sur un petit perchoir et on se tient à cinq, dix centimètres de manière à ce qu’il fasse… et on lui propose la nourriture au gant, et de manière à ce que, de ce perchoir, il le quitte pour faire un pas en avant sur le gant du fauconnier. Et petit à petit, on va… on va rallonger la distance sur un mètre, deux mètres, 10 mètres, 50 mètres, toujours en filière, hein, parce qu’on n’a pas encore la totale confiance avec l’oiseau. Et… et quand on a effectivement ce… cette… cette confiance qui permet, lorsqu’on tend le gant à l’oiseau et qui… sur lequel il y a de la nourriture et que l’oiseau quitte son perchoir et vient à 40, 50 mètres en filière et vient se poser sur le gant, à ce moment-là, on… on sait qu’on va pouvoir lâcher l’oiseau libre comme l’air, qu’on a gagné cette confiance. Voilà. Mais par contre, ce que je vous ai pas dit, chaque oiseau est pesé quotidiennement, tous les jours, à heure fixe.
Jessica : Hm hm.
Philippe : Parce que chaque oiseau a un poids de vol. Qu’est-ce qui fait que les oiseaux… qu’est-ce qui fait qu’il y a une activité de vol dans la nature ? C’est, chez les oiseaux… c’est la recherche de nourriture. Il faut que… que l’oiseau, donc qui n’est pas domestiqué, il faut qu’il ait envie de se nourrir pour voler. Dans la nature, il va le faire au contact de… de proies à chasser, à… à trouver mortes pour les vautours ou même pour les insectivores ou granivores[10]. C’est pas seulement vrai pour les rapaces. Tous les oiseaux ont une activité de vol parce que bah dans leur journée, ce qui est important, c’est de voler pour trouver de la nourriture.
Jessica : Oui.
Philippe : Et chez les rapaces, c’est pareil. Eh bien, nous, pour avoir cette condition d’envie de… de voler et de rechercher de la nourriture, eh bien nous, on… on… on pèse les oiseaux tous les jours pour essayer de les mettre dans des poids qui sont juste un petit peu inférieurs à ceux qui peuvent être dans la nature. C’est-à-dire qu’un oiseau dans la nature, il est gras. Chez nous, et pour être sûr qu’il a envie de se nourrir quand on va lui tendre la nourr… la viande sur le gant, eh bien, on va un petit peu rabaisser en poids, l’oiseau. Alors, c’est pas des faims extrêmes, hein, on essaie juste de… de donner cette petite faim à l’oiseau. On va pas le nourrir pendant une journée ou deux journées, et après quand on tend… on lui tend le gant, eh bien, il va avoir envie de se nourrir évidemment.
Jessica : Hm hm.
Philippe : Et nous, ça va définir, chez nous, un poids de vol. Qui est propre à chaque oiseau. Et pendant toute, ensuite, la… la vie de l’oiseau, quand on veut le faire voler, eh bien, on va essayer de le garder dans ces mêmes conditions de… de poids de vol, vous voyez ce que je veux dire ?
Jessica : D’accord.
Philippe : C’est pour ça qu’on va… qu’on va… par une pesée quotidienne, on va… on va contrôler ce poids. Ça va nous permettre également, ce poids de vol, de savoir en… en le pesant tous les jours si il déclenche une maladie ou pas. Imaginez-vous qu’on l’a bien nourri la veille et que d’un coup, on note une chute anormale du poids…
Jessica : Ouais.
Philippe : Ça va peut-être nous permettre de… de se rendre compte très vite que… que l’oiseau est en méforme, et peut-être malade. Mais aussi, ça va nous permettre de savoir aussi quelle quantité de nourriture on va pouvoir lui donner. C’est-à-dire que si l’oiseau, il est censé avoir 3 kilos 250 grammes et qu’il a 3 kilos 300 grammes, à ce moment-là, on se dit, bon il est un petit peu haut en poids, on va pouvoir le faire voler mais ça va nous permettre de… de contrôler la quantité de nourriture qu’on va lui donner quotidiennement. Donc, on va dire, on va un peu te donner moins… moins de nourriture. Par contre, si on voit qu’il est… que son poids de vol est 3 kilos 250, et qu’il est à 3 kilos 2. Et qu’il est à 50 grammes en-dessous de son poids de forme, à ce moment-là, on sait qu’on va pouvoir le faire voler mais on lui donnera un petit peu plus. Voilà.
Jessica : D’accord.
Philippe : Voilà pourquoi c’est important mais voilà ce qui nous permet de contrôler l’envie de se nourrir, donc l’envie de se mettre en vol, et de venir chercher la nourriture sur le poing du fauconnier. Mais par contre, ça c’est pas la… la seule condition. Il faut qu’il soit en confiance avec son… avec le fauconnier. Voilà, ça c’est important.
Jessica : Hm hm.
Philippe : Sinon, la nourriture seule ne suffit pas à lui demander à revenir au gant. Voilà. Voilà pourquoi il est porté de longues heures, quotidiennement, tous les jours, de manière à ce qu’il soit bien, sur le bras, qui représente un perchoir pour lui. Sur le bras du fauconnier qui est un perchoir pour le… pour l’oiseau. Voilà.
Jessica : D’accord. Alors, ça c’est la partie donc entraînement au vol et… et relation de confiance.
Philippe : Ouais.
PART 3
Jessica : Après, au quotidien, donc quels soins ou quelle routine sont apportés aux… aux oiseaux ? Je suppose qu’il faut… un petit peu comme son chien doit sortir se promener, il faut les faire voler un peu tous les jours ou… comment vous faites ?
Philippe : Bah écoutez, de toute façon, au contact des spectacles, déjà, pendant sept mois de l’année, il y a un mois de préparation d’entraînement parce que c’est comme des… des athlètes hein.
Jessica : Hm hm.
Philippe : On va pas ouvrir au… au public et… les oiseaux n’ont… sont obligés d’avoir au moins un mois d’entraînement avant. Donc si vous voulez, tout le mois de mars est attribué à l’entraînement quotidien. Donc effectivement, les oiseaux ont besoin. Nous, on a besoin d’entretenir cette relation. Même si l’oiseau est dressé, ça veut pas dire que ça y est c’est… c’est fait. C’est… voilà, c’est comme une voiture qu’on sort de son garage et qu’on va allumer et… voilà. Non, non c’est… c’est une relation. Voilà, il faut cultiver son jardin quotidiennement. Voilà, comme l’on dit, voilà, les… les grands poètes[11], voilà, eh ben… c’est comme ça.
Jessica : Ouais.
Philippe : Il faut continuer à entretenir cette relation, voilà, qui… qui n’est pas figée dans le temps, hein, voilà. Vous pouvez pas vous dire, voilà, ça fait trois semaines que j’ai… que je me suis pas occupé de mon oiseau. Eh ben vous allez avoir des surprises si vous allez le lâcher après trois semaines de… de non rapport, de non vol, etc. avec son… avec son oiseau. Donc voilà. Non, non quotidiennement, effectivement, il a besoin de voler. Voilà, alors, bien sûr que nous, on le fait au contact des spectacles qui sont nombreux pendant six, sept mois, puisqu’on est ouvert de Pâques à la Toussaint. Et on a des spectacles tous les jours donc pour nous, ça nous permet de les entraîner tous les jours. Après, pour les jeunes oiseaux qui sont de temps en temps en spectacle, nous on refait des entraînements en fin de journée, voilà. Mais en tout cas, l’oiseau est manipulé quotidiennement tous les jours, porté, pesé. Et il a une… il est en vol pendant les spectacles deux fois au moins par jour puisque c’est… c’est le rythme de nos spectacles, deux à trois fois par jour. Et sinon, il peut encore avoir des… des vols d’entraînements en fin de journée, voilà.
Jessica : Alors, quelquefois, on voit des oiseaux donc… on voit simultanément plusieurs oiseaux dans le spectacle.
Philippe : Oui.
Jessica : Ils s’entendent bien entre eux ou il faut faire attention aux combinaisons que vous… ?
Philippe : Alors… oui, alors on a des oiseaux qui peuvent voler avec plusieurs congénères, en tout cas individus, et d’autres non. Donc voilà, donc ça c’est… ce qu’il faut comprendre quand même, c’est qu’on ne fera jamais voler des gros oiseaux avec des petits oiseaux. En l’occurrence par exemple l’aigle avec des buses. Parce que l’aigle est comme… reste quand même un prédateur. Les gros peuvent attaquer les petits, vous voyez ce que je veux dire ?
Jessica : Ah quand même ! Ouais.
Philippe : Donc il faut pas… voilà. Bah oui, ça reste des… des rapaces et des prédateurs. Donc il faut pas jouer à… à risquer, voilà, ce genre de choses. Donc comme vous avez pu le voir dans le spectacle, par exemple, les buses peuvent voler ensemble. Parce qu’elles ont la même taille, parce que voilà, rien ne peut se passer. Donc voilà, il y a des oiseaux qui s’acceptent comme ça. Le faucon est assez solitaire, on le fait voler tout seul, et puis il va tellement vite quand on le présente… en plus, on le présente en vol d’entraînement autour d’un leurre, donc ça, en général, c’est individuel. L’oiseau est présenté individuellement. Par contre, les aigles peuvent voler ensemble, à condition d’avoir fait des entraînements et voilà, de voir un petit peu quelles sont leurs… leurs relations entre eux. Mais il y a pas de problème, voilà. Les vautours, bien évidemment, c’est grégaire donc ça… ça vit en groupe, donc il y a aucun souci. Donc voilà.
Jessica : Hm hm.
Philippe : Mais ce qu’il faut comprendre par-là, on ne fera jamais voler par exemple, voilà, des petites buses avec des aigles en même temps. Parce que l’aigle, tout à coup, s’il se retrouve sur la tour en pierre à… côte à côte, il peut très bien lui prendre l’envie d’attraper et de tuer le petit, quoi, vous voyez ce que je veux dire ?
Jessica : Hm hm.
Philippe : Donc voilà, ça reste des prédateurs néanmoins. Et même si c’en est en captivité. Et donc voilà, faut protéger les petits des grands, voilà.
Jessica : Alors, si on prend par exemple un dompteur de… de fauves.
Philippe : Oui.
Jessica : Il peut avoir une relation… plus ou moins complice donc avec son animal, mais on dit toujours attention le… donc le félin reste un animal sauvage et peut se retourner contre son dompteur.
Philippe : Ouais.
Jessica : Est-ce que vous, vous avez les mêmes risques ? Est-ce que vous avez déjà été blessé ou attaqué par un de vos oiseaux par exemple ?
Philippe : Alors… si vous voulez, bon, avec les petits oiseaux, il y a pas de problème. Les… les gros oiseaux comme les aigles ou les vautours, c’est vrai qu’il y a des… des mesures de… enfin, il y a des précautions à prendre quand on les porte, voilà, parce qu’ils prennent tellement de place sur votre… votre bras. Même si vous l’éloignez le plus possible, vous le tendez le plus possible, c’est vrai qu’un vautour, il prend toute… toute la place du bras.
Jessica : Quand il déplie les ailes… ouais.
Philippe : Donc voilà, les ailes sont pas… pas trop graves mais c’est… c’est les pattes ou le bec. Chez les vautours, c’est le bec.
Jessica : Hm hm.
Philippe : Le bec est très, très affûté puisque ce sont des… des prédateurs, voilà des… des carnassiers. Et… et… et d’un coup de bec, ils peuvent, voilà, vous… vous déchirer la joue, enfin voilà. Les aigles, c’est… c’est plutôt… la force, c’est dans les pattes. Alors, des… donc c’est dans la manipulation, il faut savoir comment manipuler, hein, voilà, on… on l’apprend. C’est pas la même manipulation, c’est pas le même confort qu’avec un petit oiseau… avec un petit oiseau. Mais par contre, l’agressivité comme ça, comme un… un félin se jetterait pour tuer son… son dompteur, si ça s’est mal passé ou voilà, non, on n’a pas du tout ce type de rapport. Eux, la seule chose, c’est que comme ils sont parfois un petit peu, pas agressifs, mais un petit peu énervés sur le banc parce qu’on leur tend la nourriture, ils viennent la manger et ils ont des gestes un petit peu, je dirais…
Jessica : Brusques ? Hm hm.
Philippe : Brusques, voilà. Donc que ça soit le coup de bec pour dire : « Eh je veux encore un bout » ou le coup de b/le coup de patte pour dire : « Donne-moi encore un bout » alors que ça se fait dans les exercices de vol. C’est quand il reviendra, vous voyez ce que je veux dire. Donc c’est pour ça que c’est à nous de faire attention. Mais autrement, cette agressivité, voilà, se jeter… voilà, dans le visage du… du dresseur… Pas… pas agressivité pure, non, non, ça… ça n’existe pas.
Jessica : Hm hm.
Philippe : Mais par contre, il faut faire attention. Mais pour les anecdotes, oui, j’ai eu des fauconniers qui se sont pris des coups de bec au niveau des lèvres d’un… d’un vautour et qu’il a fallu recoudre, oui. Parce que voilà, c’est… c’est le geste, voilà, qui… qui était pas au bon endroit et nous, on se fait de suite couper. Voilà, alors qu’il aurait très bien pu taper dans l’épaule, vous voyez ce que je veux dire. Et bing voilà. Ou j’ai aussi une fille fauconnier qui s’était fait arracher par un gros vautour un… un bout d’oreille parce qu’elle est passée le long… le long de son perchoir.
Jessica : Oh !
Philippe : Eh ben lui, il a essayé juste de l’attraper pour lui dire : « Eh !». Pour… pour un petit peu attirer son attention et du coup il lui a donné un coup de bec dans… dans le… dans le lobe de l’oreille et il lui a… il lui a arraché un bout d’oreille parce que c’est… c’est des oiseaux qui font neuf kilos et qui ont un bec qui, surtout chez les vautours, c’est un vrai rasoir, quoi.
Jessica : Hm hm.
Philippe : Donc voilà, ce type d’anecdotes, mais… qui, en rien, ne montre une agressivité violente, vous voyez ce que je veux dire. Parce que, si ça l’était le cas, on pourra pas faire de spectacle avec… nous on fait plus de 90.000 visiteurs, on a des enfants, petits et grands. Notre… nos… la… la… le… le public est de 7 à 77 ans[12], vous voyez ce que je veux dire, voilà.
Jessica : Oui, oui.
Philippe : On pourrait pas se permettre de faire survoler par les grands vautours le… le public. Parce que n’importe quel oiseau peut s’arrêter à n’importe quel moment, voilà. Donc pas du tout, hein. Ils sont complètement… voilà, pour… pour eux, le… quand on a 700, 800 personnes dans l’esplanade, pour eux, c’est… c’est un obstacle à survoler etc. pour rejoindre son fauconnier. Donc en aucun cas, il y aura cette agressivité avec le public ou avec l’humain mais simplement effectivement dans la manipulation, effectivement, à un moment donné, le petit geste, voilà, qui… d’agacement, voilà. Et qui est… comme vous l’avez dit justement, est un peu brusque. Qui est un peu brutal parce que les oiseaux sont un peu brutaux, quoi.
Jessica : C’est pas méchant, c’est pas contrôlé.
Philippe : Voilà, mais… mais c’est pas de l’agressivité en disant voilà parce sinon, ils seraient, effectivement inutilisables, quoi voilà.
Jessica : Oui, c’est comme mon bébé qui est, en termes de poids en ce moment, plus légère que vos aigles et je prends aussi des coups de griffe et je me fais mordre, tirer les cheveux mais c’est…
Philippe : Voilà.
Jessica : C’est pareil, c’est pas… c’est pas volontaire, c’est de l’amour !
Philippe : Mais c’est pas voilà, c’est pas le félin qui a décidé de vous… de vous dévorer, quoi. Bien évidemment.
Jessica : Alors, je recommande donc à tout le monde donc d’aller voir le spectacle de Provins. Donc vous êtes ouverts de… vous pouvez rappeler les dates ?
Philippe : Alors, en général, c’est de Pâques à la Toussaint. En gros, c’est toujours début avril jusqu’à début novembre.
Jessica : Ouais.
Philippe : Et on a des spectacles quotidiens, tous les jours. Après il y a des périodes où on a… le week-end, on en a deux, il y a juste en mai et juin[13] où on a énormément de scolaires, en semaine.
Jessica : Ah oui.
Philippe : Donc voilà, puisque les scolaires font des visites à partir de fin de matinée jusqu’à un petit peu milieu de… de l’après-midi. Et là effectivement, on est dans des périodes où on a jusqu’à quatre démonstrations par après-midi. Voilà. Mais on est ouverts tous les jours.
Jessica : Voilà. Oui, alors juste pour expliquer donc aux auditeurs, surtout si ils écoutent de l’hémisphère sud etc., la raison pour laquelle il y a plus d’enfants qui viennent avec les écoles donc en mai et juin, c’est parce qu’on approche de la fin de l’année scolaire et il y a souvent donc des petites excursions, donc avec les écoles, voilà.
Philippe : Voilà, des sorties.
Jessica : Juillet et août sont les vacances aussi.
Philippe : Des sorties voilà éducatives, voilà, ça leur permet de… de visiter le patrimoine, voilà, qu’est… qu’est la ville de Provins, voilà hein. Ses remparts, ses monuments. Et après effectivement, ils ont toujours un petit peu de détente en allant voir un spectacle, et en l’occurrence notre spectacle de rapaces, qui traite quand même aussi un petit peu de l’Histoire, hein…
Jessica : Oui.
Philippe : Puisque voilà, la fauconnerie date de 2000 ans avant notre ère et… l’âge d’or de la fauconnerie, sur un plan historique, en… en Occident, c’est effectivement le… le Moyen-Âge, voilà, qui est… qui est très intéressant pour les… pour les enfants.
Jessica : Hm. Alors, avec des costumes, des chevaux, un aspect historique et puis des magnifiques oiseaux qui sont donc en vol libre. Je mettrai les liens donc vers les sites où on peut donc en apprendre plus sur… sur les oiseaux.
Philippe : Oui.
Jessica : Ou savoir comment… comment venir si les personnes… si les auditeurs sont en France pendant les périodes que vous avez mentionnées. En attendant, je vous remercie vraiment de vous être prêté à l’exercice de cette petite interview avec moi.
Philippe : Je vous en prie.
Jessica : Et puis, alors je vous souhaite… quoi, on va dire, bon… bon vol.
Philippe : Bah là on va bien terminer notre… notre fin de saison, après moi je vais partir effectivement sur un travail avec… mon… mes oiseaux de chasse donc voilà… voilà, c’est une chasse écologique, hein, qui permet d’entraîner des faucons, voilà, pour prendre quelques… quelques pièces de gibier. C’est rien de… de destructeur, voilà. Et… oui, oui. Et puis, voilà, de continuer à perpétuer cette tradition et à la faire apprécier à un large public.
Jessica : Ouais. Magnifiques, magnifiques oiseaux. Très beau spectacle. Et puis donc ben à bientôt. On repassera la prochaine fois qu’on ira sur Provins, je vous ai vu il y a pas longtemps déjà.
Philippe : C’est gentil, merci beaucoup à vous.
Jessica : Au revoir !
Philippe : Au revoir !