Bartending explained by Cocktail Pro Manager Florent Parfait
PART 1
Jessica : Florent, debout[1] ! Bienvenue sur French Voices !
Florent : Oui, bonjour Jessica, comment ça va ?
Jessica : Ça va bien, c’est plutôt à toi qu’il faut demander puisque je sais que tu as mis ton réveil ce matin pour pouvoir parler avec moi. Merci !
Florent : Eh oui, exactement. Bah je t’en prie. Ça me fait plaisir de pouvoir discuter avec… avec toi… de… par l’intermédiaire d’internet. Oui, j’ai mis mon réveil ce matin pour pouvoir me lever parce que j’ai une… une vie assez nocturne à la base donc du coup, c’est un petit peu délicat de se lever naturellement à… à 7, 8 heures.
Jessica : Mais alors, hier c’était la fête ou le travail ? Parce qu’on est mardi quand même.
Florent : Alors les… c’est assez paradoxal mais les deux sont la même chose pour moi. La fête et le travail sont… sont assez synonymes. Donc, ça peut être… ça peut être vu bizarrement mais c’est le cas pour moi parce que je travaille dans les bars, dans les… enfin, en tant que barman. Et du coup, mon boulot, c’est de… c’est de faire le service pendant les heures de fête de certains. Donc…
Jessica : Donc, quand tu dis que la fête et le travail, c’est la même chose pour toi, c’est parce que les gens font la fête ou parce que ton travail est une fête et un plaisir ?
Florent : Alors, les gens font la fête et ça devient par… par définition, un plaisir d’aller travailler en fait. Alors, effectivement, il y a des… il y a des contraintes mais… mais c’est un gros avantage d’avoir… de travailler dans une ambiance plus que festive et de pouvoir… de pouvoir être tout simplement en train de travailler dans une ambiance musicale, animée et joyeuse plutôt qu’avec… qu’avec Jacqueline de la compta qui n’est pas contente (rires), si tu vois ce que je veux dire. Donc, du coup, c’est… c’est assez plaisant et oui, effectivement, c’est toujours un plaisir d’aller travailler, pour ma part en tout cas.
Jessica : Bon alors, toutes nos excuses à toutes les Jacqueline qui travaillent dans les services de comptabilité (rires). C’est pas personnel, c’était juste pris au hasard, hein.
Florent : C’est ça.
Jessica : Alors, t’as[2] dit que t’étais… alors il va falloir m’expliquer parce que je suis allée donc voir ton… ton site internet. On parlera de ton… entreprise dans un instant. Mais alors j’ai vu différents mots donc de vocabulaire. Ce serait bien peut-être de m’aider à faire la différence et à les définir.
Florent : Oui.
Jessica : Alors, j’ai vu barman, bartender, flair bartending. Est-ce que tu pourrais expliquer un petit peu ?
Florent : Alors, oui. En fait, si tu veux… bon, bartender et barman sont deux synonymes on va dire. Il y a un… une expression qui est un peu plus anglo-saxonne, qui est celle de bartender, je pense que tu dois connaître dans ta partie du globe. Je sais pas comment c’est en Australie d’ailleurs. Mais en tout cas en Angleterre… ouais ?
Jessica : Je dirais « barman » mais je suis pas sûre puisque je ne fréquente pas trop les bars en fait.
Florent : D’accord. OK. Donc en fait…
Jessica : Donc à tous les auditeurs, envoyez… vos commentaires en fait peut-être dans les show notes de l’épisode[3] pour dire d’où vous venez et quel mot vous utilisez.
Florent : Ouais. Mais ce serait bien, ouais, exactement, ça me permettrait de savoir en Australie comment ça se passe.
Jessica : Hm hm.
Florent : Mais du coup, pour faire le distinguo[4], nous en France, on va… on connaît le barman, qui est la personne qui sert des boissons etc. mais qui est plutôt cataloguée… cataloguée comme un serveur de brasserie qu’[5]envoie des… enfin qui va ouvrir des canettes de coca, faire des cappuccino. Si tu veux, c’est aussi un barman. Et…
Jessica : Hm hm.
Florent : Et pour vraiment professionnaliser le… l’expression, on va dire, et donner un… un sens peut-être plus impactant pour définir qu’un barman est vraiment professionnel de son métier, a beaucoup d’expérience, ne fait pas que servir des verres mais aussi sait ambiancer, accueillir, faire vraiment tout un… un travail autour de son service, on va… on va dire qu’il est bartender. C’est… une expression peut-être un peu plus professionnelle en fait.
Jessica : Hm hm.
Florent : Et un petit peu moins « job étudiant », si tu veux.
Jessica : Ouais.
Florent : Donc c’est la… la différence qu’il y aurait entre les deux. Alors, après pourquoi est-ce que sur mon site web, il y a les deux expressions ? Parce que tu connais certainement Google. Et Google aime bien les mots en fait. Donc du coup, on est obligés de… de créer, de se référencer sur plusieurs types de mots. Voilà.
Jessica : Ah oui d’accord. C’est pour optimiser donc au niveau des moteurs de recherche. Hm hm.
Florent : Bien sûr. Exactement, c’est pour optimiser. Et c’est également parce que moi je connais la différence entre ces deux expressions, maintenant, tout le monde ne la connaît[6] pas. Et les Français encore moins, donc si tu veux c’est… c’est assez… c’est assez utile pour nous de garder l’expression barman parce que les trois quarts des gens connaissent le mot barman mais connaissent pas le mot bartender.
Jessica : Oui, bah nous à French Voices, maintenant, on la connaît la différence.
Florent : Exactement (rires). C’est ça.
Jessica : Et le flair bartending… Vas-y, qu’est-ce que tu voulais dire ?
Florent : Flair bartending… bah justement, j’allais venir à… à ce sujet. En fait, flair bartending, donc c’est la mise en évidence, on va dire, du… du métier de barman donc c’est plus tout ce qui va être… enfin, comment dire… service esthétique dans le sens jongler un petit peu avec les bouteilles, utiliser les éléments, les ustensiles de bar pour pouvoir théâtraliser son service, si tu veux. Enfin, voilà, on connaît tous Tom Cruise dans « Cocktail », par exemple, qui jongle avec les bouteilles etc. Donc ça a un petit peu évolué depuis 1986, je te cache pas. Mais… mais c’est ça en fait. C’est le fait de dynamiser le service, de faire des choses plus spectaculaires avec le… en réalisant un cocktail en fait.
Jessica : Donc le bartender ça serait la… la personne en fait et le flair bartending, c’est l’activité.
Florent : C’est ça, exactement. En fait, le… le gros avantage que je trouve, moi, à cette expression de bartender, bartending, c’est qu’en fait, bartending, c’est le verbe qui correspond au métier de barman. Et c’est un verbe qui ne se traduit pas en français, en fait, tout simplement parce qu’on…
Jessica : Ouais.
Florent : On va dire que c’est un serveur qui sert, mais on peut pas dire qu’un barman « barmane » en fait, voilà, tout simplement.
Jessica : Hm hm.
Florent : On n’a… on n’a pas de verbe qui correspond à ce métier-là donc… donc c’est le cas avec cette expression anglo-saxonne et c’est assez plaisant pour nous parce que ça nous permet de pouvoir… de pouvoir valoriser notre boulot en fait.
Jessica : Et j’étais en train de me demander, justement, parce que donc bar-man, c’est l’homme qui est derrière le bar, en fait, le comptoir…
Florent : C’est ça. Hm.
Jessica : Et bartender, j’étais justement en train de me… de réfléchir et de me dire, si ça se trouve, c’est un mot valise avec « bar » et « attender », donc c’est-à-dire « to attend », donc s’occuper de quelque chose ou… c’est peut-être dans cet esprit-là ?
Florent : C’est ça. Moi, c’est un truc que j’avais vu quand j’avais fait ma petite expérience à Londres[7]. C’est vrai que c’est… cette expression « bartender », on pourrait peut-être la traduire par le… le tenancier du bar, la personne qui tient le bar en fait. Exactement.
Jessica : Voilà, ouais, ouais.
Florent : Et… alors, j’ai cru comprendre quelque chose, maintenant est-ce que j’ai bien traduit quand j’étais à… à Londres. J’ai cru comprendre que l’expression « barman » correspondait plutôt à la personne qui fabrique les bars, le… le menuisier en fait si tu veux qui fabrique des bars.
Jessica : Ah bon !?
Florent : Et ça c’est un truc que… je l’ai compris comme ça. Bon après j’aime bien cette… cette anecdote… moi, ça me plaît de sa/de comprendre ça comme ça mais… donc je vais la garder. Mais… mais si tu veux, moi j’avais compris effectivement que barman, c’est le fabricant de bars en fait. Comme… comme le… le tanneur pour le cuir par exemple…
Jessica : Ouais.
Florent : Voilà, c’est une expression… étant donné qu’il y a pas mal de bars en Angleterre et qu’ils sont tous assez… assez friands de ce genre d’établissements.
Jessica : Hm hm. J’aurais jamais pensé à ça parce que quand on dit barman, on pense pas au menuisier, honnêtement, on pense…
Florent : Oui, nous non. Mais…
Jessica : Ouais, ouais.
Florent : Mais c’est ce que j’ai cru comprendre. Après… après c’est… c’est… ça m’étonnerait pas de leur part et c’est vrai que quand j’écoutais là-bas, l’expression bartender ressortait énormément…
Jessica : Hm hm.
Florent : Énormément plus que barman en fait. Je crois que j’ai même pas entendu ce mot là-bas, mis à part par des Français en fait.
PART 2
Jessica : Hm hm. Alors, bon. Toi, comment tu as… tu t’es lancé, comment t’es devenu bartender ? C’est justement Tom Cruise qui t’a inspiré ou comment ça s’est fait ?
Florent : Bah écoute, non, pas trop. Alors, j’ai vu le film, bien entendu, j’étais… j’étais un petit peu obligé de le voir sinon j’aurais été… j’aurais manqué à mes obligations. Mais, si tu veux, moi j’ai… comme tu le sais certainement, étant donné qu’on était quand même à l’école ensemble, j’ai… j’étais pas un étu/un élève très très[8] assidu, on va dire. Et du coup, j’ai vite été orienté par des voies professionnelles, ce qui à l’époque, en France, était… était un petit peu les voies de garage on va dire, enfin tous ceux qui travaillaient pas bien à l’école n’achevaient pas les études générales et allaient…
Jessica : Alors une petite précision, toi tu étais dans la classe de mon petit frère en fait.
Florent : Exactement.
Jessica : On n’a pas été à l’école… enfin, on était dans la même école, mais pas dans la même classe.
Florent : Oui, c’est vrai, exact. Merci pour la précision (rires). Et du coup, donc étant un cancre fini à l’école, j’ai été plus orienté vers les voies professionnelles donc de restauration, de service. J’ai commencé par faire le… le service dans les restaurants en tant qu’apprenti. Ce qui me plaisait bien parce que ça me permet… ça me permettait, pardon, d’avoir des… des menus[9] salaires à l’âge de 15 ans, c’était assez… assez génial comme concept de… de toucher un petit peu de… un petit peu d’argent de poche à 15 ans. Surtout quand on…
Jessica : Ça, ça t’a plu[10] ?
Florent : Ah oui, bah c’est comme n’importe quel adolescent quand il touche son premier salaire, quoi, je veux dire. Donc du coup, c’était… c’était assez plaisant mais bon il y a quand même beaucoup de boulot derrière. Et j’ai poursuivi en fait ces études de service, restauration en lycée hôtelier. En fait, j’ai réussi à me raccrocher un petit peu aux branches, parce que ça m’a recadré pas mal, hein, dans ma… dans ma crise d’ado. Ça m’a recadré pas mal, la restauration, l’esprit brigade de cuisine avec des chefs… qui… qui imposent la discipline si tu veux.
Jessica : Ouais.
Florent : Donc, j’ai… j’ai poursuivi en lycée hôtelier, mais pour faire cette fois-ci une mention complémentaire barman. Donc en fait, ça permettait de garder un petit peu ma… ma folie douce et… et de pou.. en étant derrière le bar, puisque c’est le seul métier où on… où on peut s’amuser, un tant soit peu, dans un hôtel et donc du coup, j’ai fait cette mention complémentaire barman. Et de fil en aiguille[11], en fait, j’ai enchaîné les établissements un petit peu partout. En hôtel, hein, j’entends. Donc j’ai fait des… des hôtels de luxe, des palaces, des choses comme ça.
Jessica : Hm hm.
Florent : Mais très vite, j’ai eu envie de… de profiter un peu plus de ma jeunesse, puisque j’avais 21 ans, je me voyais pas travailler les bras croisés dans le dos de manière très, très… très, très… comment dire ?
Jessica : Formelle ?
Florent : Formelle, voilà, c’est ça.
Jessica : Hm hm.
Florent : Du coup, je suis parti plus dans les établissements un peu plus festifs. On va dire un peu plus… justement là où travaillaient plus… l’esprit bartender. Notamment un en/une enseigne que tu dois connaître qui est le Hard Rock Café.
Jessica : Oui.
Florent : Voilà c’est… c’est pas uniquement festif. Là, c’est aussi beaucoup restaurant, ça accueille des touristes du monde entier. Donc du coup, j’ai travaillé dans cette chaîne dans l’établissement parisien de… de l’enseigne. Et j’ai appris effectivement à travailler plus de manière… enfin, des… des cocktails différents, une attitude différente, une manière de… de voir le client différente. Donc… donc du coup, c’était… c’était assez génial, ça m’a permis de compléter mon savoir-faire. Et également de… d’accéder, de commencer à… à développer ce côté « show » au bar, donc le flair bartending… on en parlait tout à l’heure. Parce que les Américains ont une… comme tu sais, sont assez friands des[12] choses qui sont visuelles et qui créent le show. Donc…
Jessica : Donc un côté spectacle, ouais.
Florent : Exactement. Donc… donc du coup, j’ai commencé à… à m’entraîner, on va dire, parallèlement à mon… à mon boulot. J’ai… j’ai commencé cette discipline, j’ai fait cette compétition, j’ai fait les championnats de France, j’avais fait les championnats du monde, j’ai été dans différentes compétitions organisées par différentes marques de spiritueux. Et du coup, ça m’a permis de pouvoir varier, en fait, mon… mon type de service. Enfin, ma… ma façon de servir le… derrière le bar. Donc… donc voilà. Et puis au fur et à mesure[13], au… au fil du temps[14], j’ai voyagé dans différents types d’établissements pour apprendre différentes choses à chaque fois. Je rentrerais vraiment trop dans les détails, on risquerait de passer vraiment deux heures… de… de conversation si vraiment je rentrais dans chaque établissement et pourquoi j’y étais. Mais… mais ça m’a permis d’aller sur Londres, ça m’a permis d’aller bosser sur le… le Disneyland resort aussi…
Jessica : Hm hm.
Florent : J’avais travaillé dans… dans différents établissements de nuit parisiens aussi. Parce que j’ai eu… mes périodes de… de vache maigre[15] comme on dit. Où il fallait travailler juste pour gagner un salaire… enfin le loyer, donc du coup, c’était… j’ai fait des établissements un petit peu plus pubs classiques.
Jessica : Ouais.
Florent : Et j’ai fini par avoir un niveau de compétences tel que les… les or/les établissements ne voulaient pas m’embaucher parce que… en fait, la personne, le manager que t’avais en face de toi craignait pour… plus pour son poste qu’autre chose, en fait. Ça, c’est un gros…
Jessica : Pourquoi ? Parce que lui, il était bartender aussi ?
Florent : Non, non, non. C’est tout simplement parce que, si tu veux, dans ce… dans ce type de profession, le… tout ce qui est turn over en fait, ça va très vite. Les gens vont et viennent dans les établissements… dans les établissements de manière assez rapide.
Jessica : D’accord.
Florent : Et du coup les managers avec lesquels tu as un entretien d’embauche pour… pour rentrer dans un établissement, ils… ils craignent un petit peu pour leur poste quand ils voient un CV qui est un peu plus étoffé que le leur. Si tu veux. Ça, c’est très français comme attitude.
Jessica : Donc ils pensent qu’ils vont être remplacés ? Enfin, tu… que tu es une menace pour eux ?
Florent : Oui, oui, c’est ça, exactement.
Jessica : Hm hm.
Florent : Et puis, également, d’un autre côté, mais ça c’est plus ma part à moi, forcément quand tu vas dans ces établissements-là et que tu te présentes forcément avec un… avec un niveau de compétences supérieur à celles du manager en question, effectivement, tu te vois mal recommencer en bas de l’échelle, sauf que c’est comme ça que ça se passe dans ce métier et…
Jessica : Hm hm. Ah d’accord.
Florent : Ça devient ennuyeux. Donc du coup, je me suis orienté plus sur la partie événementiel. En gros, je.. en gros, j’avais un CV trop gros par rapport aux établissements sans vouloir… sans vouloir me vanter du tout, hein, c’est pas mon genre. Mais c’était un peu le cas. Et du coup… du coup, en fait, j’ai commencé plus l’événementiel. Donc aller organiser des événements, des soirées chez des gens, organiser le bar à cocktails chez des gens, avec tout le savoir-faire que j’ai. Et ce qui m’a permis, au fur et à mesure du temps, de travailler pour des grandes marques d’alcool, enfin ou des marques d’alcool[16] tout court d’ailleurs. Et… et d’aller sur des événements plus communicatifs, en fait, des événements de presse, ou des événements de lancement pour les… pour les marques d’alcool, en fait. Voilà.
Jessica : Bon. Alors, déjà il y a deux choses qui me viennent à l’esprit. Déjà, félicitations parce que comme tu disais que tu étais un cancre, t’as bien su rebondir et puis ensuite réussi à trouver l’équilibre donc entre… donc ce… donc ce… ces professions d’hôtellerie, de restauration etc. Et le côté fun dont tu avais besoin.
Florent : Ouais.
Jessica : Et ça a vraiment… enfin, t’as… ça a vraiment bien… bien poussé. Et t’as l’air parfaitement épanoui dans ce que tu fais aujourd’hui donc c’est vraiment… bah c’est super quoi !
Florent : Merci, c’est gentil !
Jessica : Ouais, ouais. Et alors, donc tu… ben alors, tu… dans la même phrase, il me semble que c’était dans la même phrase, tu as dit, donc j’ai commencé à apprendre un petit peu, donc à… à faire le show. Et t’as fait les championnats du monde alors…
Florent : Oui.
Jessica : Comment tu t’es entraîné ? Il y avait des écoles ou… ?
Florent : Je suis passé assez rapidement de… de l’un à l’autre. En fait, sur ce… sur le flair, ce qui s’est passé également, c’est que j’ai rencontré des personnes, forcément dans chacun de ces établissements, j’ai rencontré des gens. Et… et je rencontre toujours des gens et c’est ce que je trouve génial d’ailleurs. Ces… ces personnes, en fait, elles faisaient déjà les championnats de France, les compétitions. Et… alors, c’est vrai qu’on parle de championnats de France, de compétitions, de choses comme ça. Alors, c’est vrai qu’aujourd’hui, ça… si tu fouines un petit peu dans l’univers du… du flair bartending, tu vas voir que les compétitions sont assez prisées, mais à l’époque pas du tout. C’était surtout un moment fun, histoire de partager notre passion ensemble. Parce que c’est… c’est une passion au bout d’un moment. Alors, ça peut paraître bête, hein… mais de jongler avec les bouteilles, oui, c’est une passion (rires). Donc… donc si tu veux, ça nous permet de faire des soirées, de se retrouver tous ensemble, de… d’avoir chacun notre moment sur scène et de… de passer 5 minutes à montrer ce qu’on sait faire, ce qu’on a… comment on a évolué et de… de se voir les uns, les autres. C’est ça… c’est dans cet esprit-là qu’on fait les compétitions. C’est pas… c’est pas forcément très très… c’est pas… c’est pas le championnat du monde de foot, quoi, si tu veux.
Jessica : Donc, une compétition, c’est… c’est libre en fait, c’est… un numéro, enfin, un spectacle qui est noté… chacun fait ce qu’il veut ?
Florent : C’est ça. C’est ça exactement, chacun fait ce qu’il veut. Alors, il y a juste, bien entendu, deux, trois sponsors alcooliers qui veulent qu’on utilise leurs bouteilles ou qu’on fasse leurs cocktails.
Jessica : Ah !
Florent : Mais ça s’arrête là si tu veux. C’est vraiment freestyle, en fait, totalement.
Jessica : Hm hm.
Florent : Donc le but, c’est surtout de passer un bon moment tous ensemble. Et… voilà, m’étant pris un petit peu de passion pour ça, j’ai rencontré des gens qui… qui faisaient ça dans des soirées, dans des compétitions etc. On allait s’entraîner ensemble, le mercredi après-midi ou je ne sais pas… enfin, un moment… un moment disponible.
Jessica : Ouais.
Florent : Et ce qui permettait de pouvoir se montrer des mouvements. Tiens, moi je fais ce mouvement-là comme ça, toi tu peux faire ce mouvement-là comme ça. Et on… on crée des… des combinaisons, si tu veux.
Jessica : Hm hm.
Florent : Donc du coup, ça… ça a permis de beaucoup, beaucoup développer. Et ensuite… travaillant dans l’établissement effectivement, où j’avais… dans un établissement où j’avais le droit de le faire derrière le bar, ça me permettait de passer… de 18 heures à 5 heures du matin, en fait tout mon service, en jonglant avec les bouteilles. Donc forcément, ça se développe assez rapidement dans ces moments-là.
Jessica : Alors tu… je suppose, as cassé des bouteilles… quand tu as commencé ?
Florent : Oui. Beaucoup, beaucoup oui (rires).
Jessica : Tu le fais… c’est… c’est encore le cas ou c’est… fini ça ?
Florent : C’est encore le cas.
Jessica : C’est vrai ?
Florent : Bon c’est encore le cas, c’est… il y a tou/toujours de la casse comme on dit. Parce que… parce qu’au bout d’un moment, les bouteilles sont… sont fragilisées, parce que… parce qu’il y a toujours deux, trois ratés aussi, ça arrive. Et puis, et puis, oui, oui, il faut… enfin… c’est… si… ça reste du verre, en fait. Les bouteilles restent des bouteilles en verre donc forcément, c’est fragile. Et puis, il peut… enfin, oui ça peut… ça peut se casser à force de se fragiliser. Et puis… et puis je fais des… des boulettes[17] de temps en temps aussi. On n’est pas forcément toujours bien réveillé, on n’est pas toujours bien… bien concentré donc… donc des fois il y a des… il y a des ratés.
PART 3
Jessica : Alors… alors, moi j’y connais rien en jonglage et encore moins en jonglage de bouteilles. Mais tu as dit, au début, que donc ce que tu faisais, ça n’avait plus rien à voir avec la façon dont Tom Cruise jonglait avec ses bouteilles dans les années… c’était quoi 80 ? 90 ?
Florent : Si ma mémoire est bonne, le film est sorti en 86.
Jessica : D’accord. Donc à vérifier[18].
Florent : Ouais, pas de souci.
Jessica : Ouais. Donc… bon, est-ce que t’es capable de mettre des mots sur la façon dont les choses ont évolué ? Parce que finalement, pour moi, lancer une bouteille et la recevoir, il y a… enfin, je sais pas s’il y a 50.000 façons différentes ou… qu’est-ce qui a changé dans les modes de jonglage de bouteilles ?
Florent : Alors, en fait… alors, si tu veux le film, en 86, il a permis de faire connaître cette discipline. Il a permis aux gens de… de… comment ça s’appelle… de voir que ça existait tout simplement. Et en fait, à partir de ce moment-là, vu que le film était diffusé à l’international, beaucoup de gens dans chacun de leur pays, ont commencé à faire ça, ont commencé à s’entraîner, à s’entraîner ensemble, à échanger. Et c’est au fur et à mesure d’échanges, en fait, que les… les gens ont trouvé des mouvements de plus en plus esthétiques, de plus en plus complexes, de…
Jessica : Ah OK.
Florent : D’assimiler ça aussi au service. C’est-à-dire que quand tu vas servir un cocktail ou deux cocktails en même temps, tu vas avoir besoin de telle ou telle bouteille. Les bouteilles ont des formes différentes donc ça permet d’avoir des combinaisons différentes. Certains cocktails se font à… avec deux alcools différents donc on peut, pourquoi pas, prendre deux bouteilles, au lieu de prendre un shaker et une bouteille. Donc ça laisse la place à d’autres combinaisons encore…
Jessica : Hm hm.
Florent : Et donc du coup, ça s’est beaucoup développé comme ça. Et au fur et à mesure du temps, effectivement, il y a eu ces compétitions et cet… cet esprit de compétition qu’ont le… qu’a la nature humaine, presque. Bah ça a permis de développer encore, pour être encore meilleur, encore meilleur, encore meilleur. Et ça continue aujourd’hui. Et si tu veux, je vais… je te mettrai un… un ou deux liens YouTube[19] pour voir les meilleurs mondiaux et…
Jessica : Avec plaisir, ouais.
Florent : Et c’est assez impressionnant. Ouais, ouais, totalement. Donc…
Jessica : D’accord, donc c’est vraiment littéralement le film qui a lancé le développement de cette activité et puis des compétitions… hm hm.
Florent : Ah oui, ça a permis… après, ça a pris son temps, ça a pris beaucoup de temps. Au jour d’aujourd’hui, c’est plus ce film-là qui… qui influence la jeunesse à venir faire cette discipline. Mais…
Jessica : Hm hm.
Florent : Mais si tu veux, c’était… c’était… comment dire… c’est ce film qu’a permis aux premiers précurseurs de… de commencer en fait.
Jessica : Hm hm. Alors, les recettes des cocktails, pfff. Du coup, tu… les connais toutes de mémoire, ou tu les improvises… ou tu fais comment ?
Florent : Alors, il faudrait que je me remette un petit peu de… dedans, quand même. Parce que… parce que ça va assez vite à oublier. Mais oui, il y a une époque, quand je bossais à Londres, on en avait… je crois que c’était 350 cocktails différents sur la carte.
Jessica : Ah !
Florent : Donc effectivement, il fallait les connaître tous puisque… malgré le fait que… qu’on fait du jonglage etc. Ça, c’est bien, c’est rigolo, on est fun derrière le bar, c’est rigolo, mais ça reste un commerce quand même pour le… pour l’employeur et puis… et puis on pense quand même avant tout au tiroir-caisse, hein. C’est assez normal. Et du coup, il faut absolument connaître tous ces cocktails, il faut être capable de les servir rapidement, il faut être capable de… de répondre aux demandes des clients.
Jessica : Hm hm.
Florent : Donc du coup… bon, si à chaque fois que tu dois commander un… qu’un client commande un drinks, tu te penches sur ton bouquin[20], et en plus il y en a 350 donc il faut… il faut le retrouver. Donc, non, non il faut les connaître par cœur. Maintenant, moi ça fait quelques années que je travaille plus derrière le bar parce que je fais que des événements donc forcément, je vais pas les avoir tous en tête aujourd’hui. Faudrait que je me replonge un petit peu dans mes… mes bibles de cocktails. Mais… mais là, j’ai… je connais principalement ceux… ceux que je fais actuellement, à l’heure actuelle, dans mes événements. Ça c’est le principal, si tu veux.
Jessica : D’accord. Donc t’as dû passer des soirées et des soirées à faire du par cœur comme les poésies qu’on apprenait à l’école alors ?
Florent : Euh oui. Oui, oui, exactement. Exactement. Sauf que…
Jessica : Ouah !
Florent : Ça mène encore à… à faire encore un peu plus de dyslexie[21] parce que c’est uniquement le centi/centilitrage, pardon, avec… avec le produit en question et puis… et puis voilà.
Jessica : Hm hm. D’accord. Alors, ce qui te plaît le plus dans ce métier, je crois que… on le sent, en fait, le côté fun, spectacle… le… le jonglage, le contact avec les gens. Et qu’est-ce que tu dirais trouver le plus… le plus difficile ? Ou contraignant ?
Florent : Euh, excuse-moi, je t’entends très mal.
Jessica : Ah c’est vrai ? Tu m’entends là ?
Florent : Oui, là ça va mieux. J’ai eu un…
Jessica : Je dis qu’est-ce que tu penses trouver le plus difficile ou contraignant dans… dans ton travail qui, par ailleurs, a l’air de t’apporter quand même beaucoup de plaisir ?
Florent : Alors le plus contraignant, si tu veux, c’est que ça c’est uniquement la partie émergée de l’iceberg. Et forcément, il y a énormément de travail en… en-dessous de tout ça, notamment quand on travaille dans un bar, forcément, on a tout ce qui va être installation, nettoyage… il y a toujours des clients qui sont… pas très réceptifs, on va dire, à ce qu’on propose. Donc du coup… du coup, c’est… c’est des cas de figures qui sont à gérer aussi. Et oui, c’est… c’est tout le travail aussi de… voilà, par exemple, apprendre les cocktails par cœur, c’est un travail fastidieux, ça demande du temps, faut… faut pas s’arrêter à ses heures de travail dans l’établissement, faut aussi bosser chez soi. Donc… donc du coup, c’est un petit peu… un petit peu compliqué… d’avoir en fait un travail qui… qui se poursuit jusque dans son[22] quotidien en fait.
Jessica : Hm hm.
Florent : Puisque l’entraînement de flair, donc de jonglage, se fait sur son temps libre. L’apprentissage des cocktails se fait sur… sur son temps libre. Il y a beaucoup d’heures de travail en nettoyage, en préparation de… de… de fruits pressés… enfin, passer quatre heures à presser des jus de citron pour le soir-même, c’est… c’est pas…
Jessica : Ah oui ! C’est vous qui faites aussi, ouais, ouais, d’accord.
Florent : Oui, oui, c’est… on fait… on fait énormément de choses donc c’est… ça c’est la partie la plus fastidieuse. C’est ce qu’on appelle la mise en place. Et du coup, c’est… c’est énormément de temps, énormément d’énergie. En fait, finalement, le service en lui-même, c’est la partie la plus simple de tout ça. Voilà.
Jessica : Hm hm.
Florent : Maintenant, en plus de ça, moi avec mon cas de figure de… d’entreprise en événementiel, si tu veux, j’ai aussi toute la gestion des… des coups de téléphone, des mails, des devis etc. Et la gestion des… des cas de figure parce qu’il y a toujours un truc qui est différent dans… dans chaque événement.
Jessica : Hm hm.
Florent : Donc du coup, il faut… il y a beaucoup, beaucoup de gestion. En fait.
PART 4
Jessica : Très bien. Oui, donc tu parlais de ton entreprise événementielle donc c’est… c’est toi qui l’a créée. Donc c’est Cocktail Pro.
Florent : Exactement.
Jessica : Ouais. Donc est-ce que… voilà, c’est ça, tu es à ton compte. Tu as une équipe de combien de… de personnes ?
Florent : Euh alors en fait, on est une équipe de… alors, en barman, on est une quinzaine de barmans[23].
Jessica : Hm hm.
Florent : Qui sont disponibles. Alors, bien entendu, c’est pas forcément des gens qui sont fixes, hein, parce que les événements vont et viennent. Mais ce sont des… des profils différents. Voilà. ( ???) et professionnels. Et en… dans nos bureaux, on est trois personnes. Pour gérer en fait tout ce qui va être demande de devis, flux de clients. Moi je m’occupe forcément de la partie plus administrative en fait… les… les papiers[24] à la française comme on dit. Et du coup… du coup, en fait, on a une bonne équipe, assez soudée… assez… assez réactive aussi donc du coup, on s’entend super bien et c’est génial.
Jessica : Bah félicitations pour tout ça, hein.
Florent : Merci.
Jessica : Alors, j’ai vu… enfin, en fouillant sur ton site internet, que pour les événements, tu pouvais… enfin, vous pouviez donc créer un cocktail à l’image d’une marque.
Florent : Oui, exactement.
Jessica : Et je me suis demandée, mais comment on fait… comment un alcool peut représenter des marques ou… ?
Florent : Alors, faut savoir que… que dans… que dans les cocktails, il n’y a pas que de l’alcool, premièrement. Ce qui pourrait…
Jessica : Bonne remarque. Oui, oui.
Florent : Oui, oui, oui. Ce qui pourrait t’intéresser parce que on peut… du coup, tu m’interroges sur les cocktails mais il y a ce qui s’appelle des mocktails aussi.
Jessica : Hm hm.
Florent : Qui sont des cocktails sans alcool, en réalité. Donc c’est des… c’est quelque chose qui pourrait, je pense, te plaire puisqu’on fait énormément de choses…
Jessica : Oui, parce que je disais à Florent… Ouais, je disais, hors conver/hors enregistrement, que je ne bois pas d’alcool. Voilà.
Florent : Exact. Ce qui est tout à ton honneur, ça arrive à des gens très bien, rassure-toi (rires). Et du coup… du coup en fait on… oui, oui, l’idée en fait, c’est de… d’être innovant en fait sur les… sur les produits qu’on veut utiliser. C’est-à-dire que… l’ère du cocktail à base de jus d’orange, ananas et grenadine…
Jessica : Hm hm.
Florent : C’est un petit peu dépassé. On va le mettre dans le même panier que le Finn Cocktail, un petit peu, dans les archives. Aujourd’hui, on va plus travailler des… des choses originales qui vont vraiment être presque de l’ordre du culinaire en fait. Puisque je me suis… je me suis déjà vu faire des… des cocktails à base de coriandre, à base de concombre, à base de… de cardamome ou de choses comme ça. Là, j’en ai un qui est sorti récemment qui est à base de… d’infusion de miel et romarin. Donc c’est une infusion faite maison…
Jessica : Ah oui !
Florent : Avec du miel de fleurs et du romarin. Ouais, ouais…
Jessica : Ça, ça doit être la partie sympa… de tester, expérimenter des nouvelles recettes ?
Florent : C’est assez cool, ouais, exactement, c’est assez sympa.
Jessica : Ouais.
Florent : Après, effectivement, l’alcool entre dans la composition mais n’est pas le seul… le seul composant. C’est ce qui va apporter, un petit peu de force, effectivement un petit peu d’arôme, suivant l’alcool qu’on va choisir. Puisque le whisky, le rhum ou la téquila n’ont pas le même goût, n’ont pas la même saveur.
Jessica : Ouais.
Florent : Mais… mais si tu veux, on a vraiment la… la possibilité de travailler aussi… et d’abord sur la partie sans alcool en fait. Donc c’est… c’est ça qui est génial. Et donc pour revenir à ta question, qui était comment on crée des cocktails pour des… pour des marques.
Jessica : Ouais.
Florent : Alors, bien souvent, comme on va faire quelque chose de simple et efficace pour… pour être le plus performant possible, on va… on va plus travailler déjà sur la couleur. Pour avoir la couleur qui correspond au logo. Puisque…
Jessica : De la marque. D’accord.
Florent : Exactement. Parce que bien souvent, c’est pas forcément le goût… on n’a pas de goût à représenter particulièrement.
Jessica : OK.
Florent : C’est peut-être plus sur les couleurs ou le… le process de service si tu veux, si on va mettre plus dans tel ou tel verre, si on va plus utiliser le shaker parce que c’est une… une entreprise dynamique, donc on va utiliser le shaker pour secouer tout ça.
Jessica : Hm hm.
Florent : Ou alors si c’est une ambiance plus… plus chill, on va dire, on va peut-être plus faire des cocktails qui sont faits doucement, avec une cuillère. Bien mélangés avec… avec… avec soin. Donc voilà.
Jessica : Ouais, c’est plus dans le visuel en fait. Ouais, c’est logique.
Florent : C’est plus dans le visuel. Après, certaines… ça nous est déjà arrivé de travailler pour des marques de parfum, qui veulent… qui veulent recréer les… les fragrances de leur parfum en… en cocktail. Et là c’est un travail beaucoup plus long quand même, où oui, on va… on va vraiment faire une cellule de travail sur le… sur les goûts en fait.
Jessica : Ouah ! Oui, en fait, il y a vraiment beaucoup de facettes… oui, comme tu disais, le… finalement, le spectacle, c’est la partie émergée de… de l’iceberg, il y a vraiment plein de choses.
Florent : Ah oui, clairement, clairement, oui. Puisque c’est… c’est très long de trouver un cocktail. Et encore une fois, si c’est sur… pour une entreprise prestigieuse, forcément, ils sont un petit peu plus exigeants donc du coup, faut refaire une dégustation et puis ça n’ira pas. Et donc faut recommencer.
Jessica : Hm hm.
Florent : C’est souvent le… souvent le cas en fait. Donc, du coup… du coup, voilà. Donc c’est… c’est beaucoup de boulot de… de créer des cocktails. Et après, on peut aussi créer des cocktails pour des… pour des marques d’alcool. Ça nous arrive. Pour mettre en valeur le produit qui est déjà le produit composant du cocktail.
Jessica : D’accord. Oui, c’est sans fin en fait. Ça permet de faire appel à la créativité. Beaucoup, quoi, ouais.
Florent : Ouais, ouais. Énormément. Donc du coup… du coup, oui, c’est… c’est ça qui est plutôt cool, c’est que c’est toujours du challenge en fait. Ça c’est le fait d’avoir la société bien sûr, c’est pas uniquement… mon parcours professionnel.
Jessica : Hm hm.
Florent : Mais si tu veux, on a sans cesse besoin de se renouveler, d’avoir des nouveaux défis, des nouveaux challenges. Et c’est ce qui est génial puisque je me serais pas vu rester, personnellement, dans un… un boulot… un boulot comment dire, monotone, quoi.
Jessica : Ouais. Donc, c’est un beau message de fin parce qu’on a complètement débordés sur le… sur le temps. C’est passé vite mais c’est vrai qu’il y avait tellement de facettes à explorer. Et t’as juste, j’ai l’impression, fait une introduction parce que je vois que tu pourrais parler clairement pendant des heures.
Florent : Oui, oui, oui.
Jessica : Mais… mais un beau message de fin. Donc au travail, comme dans la vie, réinventez-vous tous les jours !
Florent : Exactement (rires).
Jessica : Ben je te dis merci Florent. À la prochaine, et tu n’oublies pas de m’envoyer les liens YouTube, je les mets dans les show notes.
Florent : Oui.
Jessica : Et je mettrai également donc l’adresse de Cocktail Pro. Il y a aussi des vidéos où on peut te voir toi-même à l’action, en fait, en train de… jongler.
Florent : Oui, exact.
Jessica : Voilà, j’espère que les auditeurs auront pris autant de plaisir à t’écouter que de plaisir que t’as transmis… donc avec ton parcours. Merci beaucoup.
Florent : Merci à tous. Merci à toi. Ciao, ciao.